En janvier 2012, les établissements qui génèrent des déchets organiques ont été invités par la circulaire dite des « gros producteurs de déchets », à collecter leurs déchets fermentescibles en vue de faciliter leur traitement par compostage ou par méthanisation. Les objectifs de cette circulaire, qui dérivent d’une directive européenne, viennent d’être réaffirmés dans la loi sur la transition énergétique : « Le tri à la source des déchets organiques sera généralisé pour tous les producteurs de déchets d’ici à 2025, pour que ceux-ci ne soient plus collectés dans les ordures ménagères résiduelles puis éliminés, mais valorisés. »
Depuis 2012, que s’est-il passé ? Malgré la mise en place d’une grille de pénalités, peu de choses, exceptés quelques initiatives, notamment de la grande distribution et d’entreprises. Du côté des collectivités locales, l’enjeu peine à être compris.
En Midi-Pyénées, sous l’impulsion des élu-e-s écologistes, une expérimentation sur deux lycées sera lancée à la rentrée prochaine. Un premier pas, que l’on aurait aimé voir fait plus tôt mais qui va permettre de mieux apprécier les quantités, et comparer différents modes de collecte, en attendant la généralisation de ces collectes à tous les établissements, sans attendre 2025 !
Il s’agit d’enrayer la baisse de fertilité de nos sols dont beaucoup sont au seuil de l’infertilité « définitive » notamment dans les zones d’agriculture intensive, en permettant le retour de matières organiques après compostage ou méthanisation, et ce faisant d’en finir avec ce grand gaspillage « d’engrais » et d’énergie, que sont la mise en décharge et l’incinération des nos déchets organiques.
Dans la même logique, il serait temps de faire un grand ménage et restructurer nos organisations de collecte, traitement, valorisation (dont recyclage) de déchets ménagers et « assimilés ».
Il convient de ne plus laisser les grand groupes (véolia, suez,etc.) dicter les politiques conduites et construire un vrai service public de gestion des déchets au plus prêt des sources, au service de l’environnement et de l’emploi.