Projet de LGV Montpellier – Perpignan ; une lourde erreur

« L’Observatoire du Pays de Thau » confirme qu’il reste très préoccupé par le projet LGV pour lequel la SNCF, le Conseil Régional et d’autres font le forcing.
Au demeurant, le Conseil Régional Languedoc Roussillon, à travers son représentant à la réunion récente de Poussan, a montré, à l’instar du dossier « Hinterland », qu’il avait l’art de soutenir des projets sans se soucier de l’environnement.
Les informations données par la SNCF sur le trajet sont consternantes : abimer encore un peu plus le Massif de la Gardiole, ériger un viaduc de 30 mètres de haut sur le site historique d’Issanka, passer à proximité de l’étang de Thau, zone vulnérable, s’il en est, aux herbicides épandus le long des voies, …

Oui, nous défendons fermement, sur notre coin de Languedoc, la qualité de l’eau, la faune, la flore. Pourquoi élaborer des Plans de gestion couteux quand on voit ce qu’il en advient ?
Les oiseaux disparaissent, l’étang connait trop de pollutions, l’activité des professionnels de l’Etang est mise en danger.
C’est un bruit insupportable qui s’annonce, la lourde dégradation de nos paysages déjà si impactés par les urbanisations trop souvent mal maitrisées, les nuisances multiples.

Et qu’on ne nous dise pas qu’il s’agit de l’intérêt général !

La cour des comptes, dans un rapport d’octobre 2014, a clairement posé ce qu’était aujourd’hui le TGV : très cher et peu cohérent. De plus, l’utilisation de cette nouvelle voie pour les marchandises parait aléatoire.
Le maillage de chemin de fer en France est sacrifié, les trains Intercités sont trop souvent supprimés. Le « tout autocar » préconisé maintenant est-il une solution sur nos routes encombrées et dangereuses ? Certainement pas.

Mais le projet TGV est effarant avec la construction de la gare de la « Mogère » à l’extérieur de Montpellier. Ainsi, par exemple, à terme, les usagers du bassin de Thau devront prendre le TER à Sète puis le tramway, de Saint Roch à la Mogère, ligne qui n’est pas encore prévue dans les cartons ! Est-il convenable de gagner un quart d’heure à Très Grande Vitesse et de perdre une heure dans la recherche du parking ? les correspondances ?
Personnes âgées, familles avec des enfants, handicapés, devront s’adapter à ce dispositif invraisemblable. Pour s’en sortir, la SNCF fait savoir, d’une voix timide et peu assurée, qu’une ligne rejoindrait la Mogère et les gares du littoral. Peut-on les croire ? Quel coût le stationnement aura-t-il pour les usagers ?
Ce qu’ils veulent, c’est faire la LGV, en apaisant par des propos non étayés, les usagers.

Et puis la ligne, comme trop de grands travaux, risque d’être construite sur le partenariat Public – Privé dont on connait les coûts.

Et nos élus locaux ?

Ils se sont empressés (pas tous !) de donner leur accord.
Avaient-ils tout mesuré ? Sans doute pas. Certains paraissent gênés maintenant.
Ils peuvent encore se ressaisir, d’autant que la plupart ont donné leur accord sans consulter la population.

Dire non à la Ligne Nouvelle Montpellier Perpignan TGV est la seule position crédible.

C’est là qu’est l’intérêt général. La LNMP n’est aujourd’hui pas une priorité car elle ne répond pas aux besoins des habitants du Languedoc. Elle est destinée à un transit sur notre territoire, sans arrêt cohérent, mais avec des nuisances environnementales certaines. Nous avons besoin prioritairement d’un maillage de train pour l’usage du quotidien, pour donner une alternative à la voiture moins polluante et plus sécurisée, aux habitants du Pays de Thau. Nous avons besoin d’une relocalisation de l’activité économique, associée à un service de fret efficace.

L’Observatoire du Pays de Thau, association indépendante non subventionnée, invite chacun, à tous les niveaux, à remettre sur la table notre projet global d’aménagement des voies de transports sur notre territoire.

Agnès GIZARD-CARLIN
Présidente de l’Observatoire du Pays de Thau
agnes.gizard@aliceadsl.fr
0673271868

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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