Prévention santé

Les Régions interviennent en matière de santé publique. La prévention est malheureusement trop absente. L’actuelle Région Midi-Pyrénées soutient des maisons de santé mais soutient insuffisamment, voire pas du tout, des actions de prévention en matière de santé et notamment en santé environnementale.
Il serait intéressant de prévoir ce soutien.

5 réponses à “Prévention santé”

  1. Pour une écologie sanitaire et une politique de prévention :

    Les composantes exogènes de notre système de santé ont quasiment toutes muté depuis 1945. Ainsi, avec une moyenne de 85 ans pour les femmes et de 79 ans pour les hommes, les Français figurent dans le « top 10 » mondial des peuples ayant la plus forte longévité. Leur durée de vie s’est sensiblement allongée au cours du siècle dernier et cette tendance devrait se poursuivre presque sans faiblir dans les années à venir. Cela montre bien que notre système de santé est relativement performant.
    Mais il n’en souffre pas moins d’insuffisances majeures, par exemple en matière de prévention. Ainsi, la mortalité prématurée et évitable est très élevée en France et les années de vie gagnées sur la mort ne sont plus nécessairement en bonne santé. Surtout, rien ne dit que notre système de santé, s’il est incapable de financer et d’intégrer en son sein la vague d’innovations technologiques médicales qui s’amorce, ne décroche pas dans les classements internationaux cette prochaine décade, ce qui romprait notre pacte social.
    A horizon des 15 prochaines années, comme au-delà, l’amélioration de la santé repose sur le perfectionnement du système de santé dans son ensemble (environnement, comportements, prévention, curatif), et non uniquement du système de soins curatif, sur lequel se sont concentrées jusqu’à présent les politiques publiques. Les pathologies les plus répandues dans les pays développés sont aujourd’hui d’un autre ordre que les maladies infectieuses qui affligent les sociétés préindustrielles et ont touché notre société il y a quelques décennies. Nos modes de vie et de consommation modernes nous exposent à de nouveaux facteurs de risque dont les principaux sont l’obésité, le tabagisme, l’alcoolisme, les drogues, la pollution, les accidents et le stress. Ces facteurs sont à l’origine de nombreuses maladies chroniques qualifiées d’« industrielles ». Ces maladies, qui marquent le 21ème siècle, ne sont pas infectieuses au sens biologique mais elles le sont au sens social. Leurs canaux de transmission sont en effet environnementaux et sociologiques. Or, ce risque de contracter les maladies « industrielles » peut être minimisé par la prévention. C’est pourquoi il est essentiel que le système de santé évolue pour s’adresser non seulement, a posteriori, aux besoins curatifs, mais surtout, a priori, aux déterminants de la santé. Ces déterminants sont nombreux et appartiennent à des sphères imbriquées. L’environnement socioéconomique et le biotope influent sur les modes de vie en collectivité et sur les conditions de travail qui, eux, influent à leur tour sur les choix individuels. L’environnement et les comportements individuels auront ensuite des effets distincts sur la santé selon l’âge, le sexe et le profil génétique des individus. Seule une analyse d’ensemble permet donc d’appréhender correctement la survenance des maladies et d’établir une politique de prévention adéquate.

    L’action politique doit porter sur les moyens permettant dans un premier temps d’analyser ces déterminants de la santé pour dans un deuxième temps d’essayer de les modifier.
    C’est donc une véritable écologie sanitaire qu’il faut ainsi promouvoir ; au sens où l’écologie est « l’étude scientifique des relations entre les êtres vivants et le milieu naturel où ils vivent ».
    En terme d’actions cela pourrait passer concrètement en particulier par :
    • Renforcer l’analyse de la qualité de l’air et promouvoir des mesures correctrices
    • Renforcer l’analyse de la qualité de l’eau et promouvoir des mesures correctrices
    • Promouvoir l’éducation à une bonne hygiène alimentaire dans les structures d’enseignement
    • Promouvoir l’activité physiques de tous sans oublier les seniors
    D’autres actions de prévention sur la qualité des matières premières et des aliments destinés aux mammifères, hommes compris, doivent faire partie de cette écologie sanitaire.

    Contribution de JL Ducassé, SAMU 31,
    Données chiffrées issues de : « La santé en 2030 par Astérése »

  2. La prévention à la santé doit aussi passer par le renforcement des filières existantes : médecine du travail et médecine scolaire.
    – Renforcement des liens de la médecine du travail avec la médecine généraliste
    – Renforcement des liens avec les réseaux d’écoute
    – Prévention et éducation sur les conduites additives
    – Prévention et éducation sur l’hygiène alimentaire
    – etc…
    Pour cela, il faut allouer des moyens à ces filières pour optimiser leur fonctionnement, Il faut aussi valoriser leurs métiers qui sont axés particulièrement sur l’écoute et la prévention des maladies, leur donner autant d’importance que les métiers qui agissent au niveau du soin.
    Actuellement, il m’apparaît que ces professions sont en perte de vitesse, négligées, et parfois stigmatisées, car composées de professionnels qui malgré leur cursus médical ne soignent pas pour la plupart puisque ils agissent en amont de la chaîne de traitement médical.
    Et pourtant ces professionnels se donnent beaucoup à leur métier.

    • OUI, la prévention doit être l’affaire de tous : professionnels de santé hospitaliers (public ou à but lucratif) ; professionnels de santé libéraux, associations de patients, associations de bénévoles , éducateurs, enseignants, … et ne peux pas être réservée aux seuls acteurs du soins curatifs. Mais une action concertée doit être la règle intégrant toutes les facettes de la prévention MAIS ADAPTÉE :
      * à l’âge des personnes concernées,
      * à leurs statuts éducatifs,
      * à leurs activités professionnelles,
      * à leurs lieux de résidence (urbain avec ses quartiers, péri urbain, rural, Piémont et montagne) et selon les territoires.
      Une telle politique de prévention de la santé et d’écologie sanitaire doit passer par un partenariat étroit et constructif entre le conseil régional (définition d’une stratégie politique) et l’agence régionale de santé (définition d’un plan d’action évalué par le Conseil Régional et l’ensemble des acteurs de la prévention).

  3. Il est important de marteler que le développement de la prévention doit être une priorité, et ce de la manière la plus précoce possible et la plus proche possible du terrain. A ce titre , la région, en charge des lycées, doit veiller à ce que chaque établissement dispose de personnel infirmier spécifiquement formé en matière d’addictologie, de nutrition, de sexualité… et capable et de répondre de manière individuelle et d’animer des temps collectifs sur ces questions.
    Les Contrats Locaux de Santé doivent faire l’objet de publicité car ils sont peu connus , de soutien technique aux collectivités qui voudraient les mettre en place, et si possible de budgets un peu plus conséquents.

  4. La contribution de JL Ducassé est très pertinente. Allongement de la durée de vie, accroissement de la fréquence des maladies chroniques, inégalités sociales en santé, sont les 3 défis actuels à relever. A cette fin, il faudrait réfléchir à partir de 3 leviers : la santé environnementale, la santé culturelle et professionnelle, la politique des soins. On comprend vite deux fondamentaux : le système actuel est quasi entièrement organisé autour des seuls soins, et l’essentiel des déterminants de la santé échappe au domaine administratif de la santé soit en raison de normes extérieures (pesticides dans l’agriculture par exemple) soit de pratiques culturelles liées aux origines ethniques ou à la pression publicitaire. C’est pourquoi on pourrait imaginer des contrôleurs en santé comme il y a dans chaque administration des contrôleurs de légalité des dépenses qui représentent le ministère des Finances. L’idée ici est que chaque décision prise par une administration quelconque et susceptible d’avoir une conséquence sur notre environnement ou nos pratiques quotidiennes, fasse l’objet d’un avis sur son intérêt ou sa nocivité en matière de santé. Cette prévention « normative » permettrait de traquer toutes les décisions qui, in fine, nuisent à notre santé.

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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