Pour une politique de coopération co-construite avec les acteurs locaux et ouvrant aux échanges « Sud-Nord »

La loi de programmation et d’orientation de la politique de développement et de solidarité internationale de juillet 2014 a confirmé la possibilité d’agir des collectivités locales autour des questions d’aide au développement ou de solidarité internationale. Cette loi assouplit aussi leur cadre d’action. Il n’est en effet plus systématiquement nécessaire qu’une ville ou conseil régional ait un accord de coopération avec une collectivité étrangère de taille équivalente pour y opérer. Cela questionne à plusieurs titres le soutien au développement que nous voulons porter.

La loi Notre place les Régions comme un des acteurs principaux de l’internationalisation des entreprises, notamment au travers du Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation. La souplesse de la loi pour l’action extérieure des collectivités est-t-elle simplement là pour sécuriser juridiquement les opérations de relations économiques internationales ?

Le développement que nous souhaitons porter auprès des régions des pays en voie de développement, en plus de suivre des préoccupations de Développement Durable, ou les objectifs du Millénaires, ne doit-t-il pas être envisagé et co-construit avec les acteurs locaux et, donc les autorités locales ? Et par conséquent se traduire par des accords de coopération ?

Très peu de coopérations ont une dimension « sud-nord » et permettent de réels échanges multilatéraux. L’absence d’accord de coopérations entre collectivités françaises et étrangères fait basculer vers un travail projets par projets, au coup par coup. La réflexion initiale qui ouvre à des démarches « sud-nord » disparait, et affaiblit la mobilisation des acteurs étrangers sur des réalisations de ce type. Les échanges « sud-nord » deviennent plus facilement envisageables lorsqu’une coopération est multithématique (santé, eau, culture, développement économique, université … etc) et n’est pas réduite à de l’aide.

La tendance actuelle à resserrer les compétences des collectivités locales, en supprimant la compétence générale, ou réduisant les budgets, ne doit pas conduire à un arrêt de la politique de coopération décentralisée. Au contraire, une politique de coopération doit s’appuyer sur plusieurs principes à l’image de ce qui a été fait en Midi-Pyrénées :
– un choix de régions avec lesquelles sont travaillés des accords de coopération de manière partenariales et en co-construction avec les acteurs locaux,
– ouvrir les coopérations à plusieurs thématiques en lien avec les compétences du Conseil Régional,
– favoriser un échange multilatéral, donc « Nord-Sud », et multi-acteurs,
– permettre un soutien à des projets ponctuels qui sont réalisés hors des régions avec lesquelles le Conseil Régional a des accords de coopération

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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