Pour un Plan protéines végétales régional

Nous devons mettre en place un « plan protéines végétales pour l’alimentation humaine en bio».

Il est vrai qu’un « plan protéine végétal régional » pour accompagner le remplacement du soja importé d’Amérique du Nord et du Sud (et majoritairement OGM) dans l’alimentation animale (valorisation de la luzerne, sélection de soja non OGM, …) a été lancé.

Il faudrait cependant aller plus loin.

Ce « plan protéine bio végétal pour l’alimentation humaine » pourrait aborder des sujets complémentaires et transversaux :

• santé : manger plus de protéines végétales, et du coup un peu moins de viande, c’est meilleur pour la santé,
• environnement et biodiversité : cultiver des protéines végétales (pois, fève, pois chiches, haricots, soja, lentilles …..) c’est bon pour les rotations de cultures, la vie dans le sol, la faune, la flore et cela fixe de l’azote dans les sols….
• revenus des agriculteurs, sachant que la demande existe mais qu’elle n’est pas satisfaite: des légumineuses vendues en circuits locaux (lentilles, pois chiches, etc…) ou transformées localement, rend les systèmes agricoles plus résilients et plus performants,
• économies d’eau et d’intrants : les légumineuses sont peu exigeantes en intrants (pas besoin d’azote, car elles fixent naturellement l’azote de l’air) et en eau (en tout cas beaucoup moins que le maïs),
• changement climatique : la substitution d’une partie des protéines d’origine animales par des protéines végétales permet de réduire nos émissions de GES. La transformation et la consommation locale impactent également moins sur celui-ci.

 

Que mettre dans ce « plan protéine bio végétal pour l’alimentation humaine » :

• financer ses formations de sensibilisation et de formations à de nouveaux itinéraires techniques auprès des agriculteurs,
• aide aux « maisons de la semence bio & paysanne »,
• aides majorées pour l’achat de matériels spécifiques (culture, récolte, stockage, conditionnement, transformation, mise en marché) (en Cuma ou individuellement)
• accompagnement de la recherche et des entreprises qui transforment et commercialisent des produits à base de légumineuses,
• obligation, dans les cantines des lycées de la Grande Région, de servir des repas ou des plats à partir de légumineuses.

4 réponses à “Pour un Plan protéines végétales régional”

  1. Je soutien pleinement cette proposition, même si, à mon sens, ce n’est pas « un peu moins de viande » qu’il faudrait consommer mais beaucoup moins voire plus du tout. Le développement de l’élevage est une catastrophe pour notre planète. Selon la FAO, il est à l’origine de 18% des émissions de gaz à effet de serre (plus que le secteur transport) et tous les plans climats et autres agendas devraient s’intéresser un peu plus à cette réalité. Il mobilise, selon les évaluations, entre 56% et 70% des terres cultivables. La production d’1Kg de protéines animales peut nécessiter jusqu’à 100 fois plus d’eau qu’1Kg de protéines végétales. Une alimentation à dominante carnée (européenne standard) requiert 15000l d’eau par jour alors qu’une alimentation basée sur les protéines végétales n’en requiert que 1000.

  2. Bonne proposition. Plus de légumineuses dans notre alimentation c’est bon pour notre santé et celle de la planète. Mais il faut laisser la possibilité à ceux qui le souhaite de consommer de la viande. Car l’élevage, dans certaine zones est la seule activité possible : dans les causses, en montagne, dans des espaces pastoraux telles que les zones humides….Et là on ne gaspille pas d’eau, peu d’énergie, tout en entretenant les paysages. Si un bon plat de haricot, de poids chiches, de lentille me régale, la consommation de viande « bien élevée », issue du pastoralisme et bio, me convient tout à fait.
    Ne tombons pas dans l’excès du VEGAN, qui ne peut être partagé par toutes et tous.

  3. Excellente proposition que ce plan protéine bio régional qui doit encourager la culture de légumineuses , tant pour la consommation humaine…qu’ animale! N ‘ oublions pas que le soja acheté ( souvent OGM) ou produit en France est surtout destiné à complémenter la ration des animaux d’ élevage . Des mélanges protéagineux et céréaliers constituent d’ excellents mélanges fourragers.
    Alors oui à un plan protéique végétal bio à double fin, pour la consommation humaine et animale , afin de réduire la dépendance vis à vis des importations et donner plus d’ autonomie aux exploitations

  4. De plus les graines riches en protéines (pois, haricots , pois chiche, soja, fèves …) sont les graines de plantes légumineuses qui ont la capacité de fixer l’azote de l’air et donc d’enrichir les sols. Leur introduction dans les assolements favorise donc les cultures des céréales qui les suivent. Et plus besoin d’usine tel que AZF (qui a explosé et produisait des engrais azotés)

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Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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