La France a hérité d’un modèle centralisé de la production d’énergie. Porté par EDF et des orientations prises le plus souvent au niveau national, ce modèle a conduit à avoir de grands centres de productions pour alimenter tout le territoire national. Cette tendance n’a fait qu’être amplifiée par le choix quasi obsessionnel du tout nucléaire.
Depuis plusieurs années, de par l’effet conjugué de la décentralisation institutionnelle, de l’arrivée de nouvelles technologies, de la recherche d’économie d’énergie, de mode de production localisable, ce modèle centralisé n’est plus pérenne, ni efficace. Il est désormais possible d’envisager la distribution d’électricité et une coordination des consommations à des échelles locales. Les évolutions techniques permises par les smart grids ou la possibilité de créer des unités de stockage locales y contribuent.
La mise en place au niveau régional d’une politique en faveur de la localisation de la production et de la consommation d’électricité doit être une composante d’une politique régionale de transition énergétique. Elle pourrait se traduire au travers d’un axe dans le schéma d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires qui sera prescriptif.
Le prochain Conseil Régional pourrait aussi donner une impulsion dans cette direction, en soutenant des projets démonstrateurs, ou de « living labs » permettant au niveau d’un territoire, d’une communauté de communes, en liant avec de nouvelles entreprises de développer de nouveaux circuits de productions et de distributions de l’énergie. Des unités de méthanisation alimentant une zone d’habitation spécifique en est un exemple. Ce soutien à ce type de projets pourrait passer par un appel à projet.
Bonjour Sachant qu’une centrale thermique (à charbon,gaz, fuel, nucléaire, etc) rejette comme pollution thermique dans l’air environ 60% de l’énergie de la combustion, une centrale thermique multicombustibles avec cogénération et réseau de chaleur pour le chauffage domestique serait intéressante à l’échelle du quartier ou du village. Qu’en pensez-vous?
Avec le méthane aussi bien sûr!
Bonjour,
Pour résumer ma contribution cherchait à pointer que des évolutions techniques, voire des innovations, participent, et rendent possible une transition énergétique à un niveau régional (citée dans le 3ème paragraphe).
S’il s’agit de revenir à des solutions « carbones », et même si je n’ai pas les connaissances techniques pour juger de leur efficacité, on retombe à terme sur le problème des émissions, de la rareté des ressources, ce qui n’est pas vraiment intéressant pour une transition.
Cordialement,
L’électricité ne se stocke pas (pas encore ?) du moins en grande quantité et à des coût abordable !
Les « smart grids » (réseau électrique intelligent) peuvent atténuer les intermittences de production mais peu les deltas entre production est consommation.
Rapprocher (et donc multiplier) production et consommation permet d’éviter des pertes sur le réseau ; c’est une des réponses !
hors hydraulique (l’essentiel des ENR) et bio-masse, l’éolien et le photovoltaïque ont le gros défaut de peu (voir pas) produire au moment des pics de consommation. (début / fin de journée et accentué l’hivers).
Sobriété et efficience , en l’état actuel des connaissances, sont les solutions majeures pour aborder une transition qui soit autre qu’une privatisation (très lucrative pour quelques uns …) des productions (ce n’est pas un hasard si GDF et maintenant les barrages sont privatisés, c’est essentiellement avec ces sources que sont couvert les coûteux pics de consommation).
Investir dans la recherche est primordial pour dépasser les sauts technologique nécessaire pour une sortie intelligente (sure et en assumant la gestion des « déchets ») donc forcement progressive du nucléaire.