En 2016, il y aura un seul budget pour les deux Régions réunifiées. L’occasion de faire de la culture une priorité régionale en se dotant d’un budget à la hauteur. La baisse en 2015 du budget consacré à la culture en région Midi-Pyrénées a été un mauvais choix. Nos voisins d’Aquitaine, avaient, eux, décidé de maintenir le budget pour la culture à l’identique que l’année précédente. Il faut en investissement et surtout en fonctionnement accompagner les projets culturels et ne pas fragiliser un secteur frappé de plein fouet par la crise et touché par le désengagement de l’État et parfois par celui de certaines collectivités territoriales. Ces décisions politiques impactent directement les territoires et les habitant-es. La culture ne peut pas être considérée comme une variable d’ajustement dans un tableau comptable. Elle créée et maintient du lien social, de la solidarité, des emplois. Elle est indispensable.
Les pages de consensus
Notre démarche
La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.
Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.
Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.
Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.
La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.
Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.
C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.
Je soutiens l'initiative
La dynamique citoyenne pour un projet en commun est soutenue par
Si la Région MP a baissé en 2015 son budget culturel en 2015, de nombreuses associations s’interrogent légitimement sur la nouvelle politique régionale en 2016 et les années suivantes en la matière. Notamment celles qui ont contractualisé avec l’une des deux régions et celles dont le fonctionnement est très impacté par une aide régionale. Exemple des radios associatives, très soutenues en LR par rapport à celles de MP et qui craignent un retour en arrière. Les choix et critères appartiendront aux élus, mais au-delà d’une « continuité républicaine » et de la garantie « des avantages acquis », pourquoi ne pas proposer à la nouvelle région de s’aligner dans chacun des domaines sur la position antérieure « la mieux disante », ce qui non seulement sanctuariserait l’existant mais se traduirait par une augmentation globale des budgets culturels alloués.