Oui à la biodiversité, non à laisser les bergers seuls face à l’ours !
Envoyons des jeunes en service civique soutenir les bergers et leurs patous.
2 réponses à “Ours et service civique”
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Les pages de consensus
Notre démarche
La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.
Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.
Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.
Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.
La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.
Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.
C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.
Je soutiens l'initiative
La dynamique citoyenne pour un projet en commun est soutenue par
cette proposition a au moins le mérite d’ouvrir le débat que la possible cohabitation entre les activités pastorales de montagne et la faune sauvage.
Pour ma part, je pense que le service civique devrait être en priorité consacré à la réalisation de tâche rébarbatives pour que chacun ait conscience des dessous de nos société moderne, et pour qu’on cesse de trouver normal que ces tâches soient des sous-emploi, précaires et mal payés…
Avec environ 20 ours dans toute la chaine des Pyrenées, cessons de tenir ce langage démago des bergers laissés seuls face aux ours ! Que ne devrait-on pas dire face au loup dans ce cas ? D’une part vu l’investissement public dans l’appui aux éleveurs face aux prédateurs, difficile de dire que les bergers sont seuls. D’autre part il est plus que temps qu’EELV et alliés se prononcent et affichent une position réaliste et constructive sur cette question. Le silence d’un parti écologiste à ce sujet est vraiment assourdissant. On peut comprendre que perdre des animaux ne soit pas facile pour un éleveur et personne ne nie que les éleveurs aient souvent du mal à s’en sortir y compris en montagne. Toutefois, quel est l’impact réel des ours et des loups dans les problèmes de la filière ? Très faible sans aucun doute (surtout avec les aides). Par ailleurs, à moins d’utiliser des méthodes d’un autre âge, ces prédateurs ne disparaitront pas (et c’est une bonne nouvelle pour la biodiversité) et va donc falloir s’adapter et intégrer ce risque dans les stratégies de production ovine en montagne. Outre l’appui actuel à la protection des troupeaux, il est surtout urgent de repenser en profondeur la filière ovine. Faut-il perpétuer les stratégies actuelles qui rémunèrent mal les éleveurs et s’avèrent vulnérables aux grands prédateurs. Comment valoriser la production, alors qu’un agneau de Nouvelle Zélande se vend moins cher qu’un agneau français dans les supermarchés ? La région qui aura une large compétence en matière agricole doit jouer un rôle pour proposer aux éleveurs des solutions de long terme adaptées au contexte actuel et futur de la montagne : circuits courts, élevage mixte fromage-viande- laine, emploi agricole, reconversion sur d’autres productions, etc. Toutes les études le montrent, les grands prédateurs sont d’autant mieux tolérés que l’éleveur est prospère
Plutôt que de parler élevage à la rubrique biodiversité, parlons élevage dans les rubriques « agriculture ».