La leçon grecque : sortir de l’euro ?
Le diktat imposé au peuple grec pose à nouveau la question : le « plan B » pour les Grecs était-il de sortir de l’euro ? Plus largement est-ce la seule possibilité pour les pays voulant échapper aux politiques d’austérité contre-productives dans lesquelles s’acharne la majorité actuelle du conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement et de l’Eurogroupe ?
La sortie de l’euro n’est pas la sortie de l’austérité subie.
Chacun sait ou devrait savoir à présent que le retour à une monnaie nationale pour un pays en situation économique difficile et fortement dépendant de ses échanges extérieurs, comme la Grèce ou la France, se traduirait par une forte dévaluation de sa monnaie par rapport à l’euro et au dollar, donc un renchérissement considérable de ses importations et une hausse des prix importante sur tous les produits et services importés. Or ces deux pays ont d’ores et déjà une balance commerciale déficitaire : la hausse compensatoire des prix à l’exportation ne jouerait donc pas en leur faveur.
Par contre organiser la résilience de notre économie s’impose.
Pour autant, la nécessité de réduire notre dépendance économique à la mondialisation est réelle pour tout un tas de raisons. La principale à nos yeux d’écologistes est celle de la baisse dramatique qui se profile des ressources naturelles de la planète, ainsi que la nécessité de sortir d’une économie carbonée qui dérègle le climat.
Pour cela, il faut relocaliser notre économie. Et cela passe notamment par la mise en place de monnaies locales complémentaires poussant à la relocalisation des échanges et donc de la production favorisant l’emploi local.
La leçon grecque est donc aussi celle-ci : il faut sortir de la dépendance à la mondialisation productiviste-consumériste en produisant et consommant local, et en entrant dans la nouvelle ère de la sobriété volontaire.
Refuser et combattre les politiques d’austérité, placer la région hors TAFTA