Organiser la résilience de l’économie

La leçon grecque : sortir de l’euro ?

Le diktat imposé au peuple grec pose à nouveau la question : le « plan B » pour les Grecs était-il de sortir de l’euro ? Plus largement est-ce la seule possibilité pour les pays voulant échapper aux politiques d’austérité contre-productives dans lesquelles s’acharne la majorité actuelle du conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement et de l’Eurogroupe ?

 
La sortie de l’euro n’est pas la sortie de l’austérité subie.

Chacun sait ou devrait savoir à présent que le retour à une monnaie nationale pour un pays en situation économique difficile et fortement dépendant de ses échanges extérieurs, comme la Grèce ou la France, se traduirait par une forte dévaluation de sa monnaie par rapport à l’euro et au dollar, donc un renchérissement considérable de ses importations et une hausse des prix importante sur tous les produits et services importés. Or ces deux pays ont d’ores et déjà une balance commerciale déficitaire : la hausse compensatoire des prix à l’exportation ne jouerait donc pas en leur faveur.
Par contre organiser la résilience de notre économie s’impose.

Pour autant, la nécessité de réduire notre dépendance économique à la mondialisation est réelle pour tout un tas de raisons. La principale à nos yeux d’écologistes est celle de la baisse dramatique qui se profile des ressources naturelles de la planète, ainsi que la nécessité de sortir d’une économie carbonée qui dérègle le climat.
Pour cela, il faut relocaliser notre économie. Et cela passe notamment par la mise en place de monnaies locales complémentaires poussant à la relocalisation des échanges et donc de la production favorisant l’emploi local.

La leçon grecque est donc aussi celle-ci : il faut sortir de la dépendance à la mondialisation productiviste-consumériste en produisant et consommant local, et en entrant dans la nouvelle ère de la sobriété volontaire.

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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