OPPOSITION DE LA REGION AU PROJET DE LIGNE LGV BORDEAUX-TOULOUSE

La région doit s’opposer au projet de nouvelle ligne LGV Bordeaux-Toulouse et à son financement par le Conseil Régional, pour privilégier le réaménagement des lignes existantes, et sauvegarder les investissements nécessaires pour les trains TER du quotidien.
Réaménager les lignes existantes aurait un coût budgétaire bien moindre (2 milliards d’euros au lieu de 8 milliards estimés, pour une différence de seulement 20 minutes sur le temps de trajet Paris-Toulouse). La priorité politique et budgétaire doit être donnée à l’entretien et au développement des trains de proximité (TER) utilisés par plus de 90% des usagers du rail, en particulier tous les matins et tous les soirs pour les trajets domicile-travail.
Ne pas réaliser la nouvelle infrastructure de la LGV permettrait également de préserver des surfaces importantes de zones rurales : agricoles, forestières ou patrimoniales.
Le danger est aussi d’avoir recours à un partenariat public-privé (PPP) qui est généralement scandaleusement favorable aux consortiums privés, et qui est donc un outil à bannir.

5 réponses à “OPPOSITION DE LA REGION AU PROJET DE LIGNE LGV BORDEAUX-TOULOUSE”

  1. La région doit-elle s’opposer au projet de LGV Bordeaux-Toulouse sur la totalité de son tracé ou sur une partie seulement ?
    La question se doit d’être posée.
    En effet, la seule modernisation de la ligne classique Bordeaux-Agen-Montauban-Toulouse, sans rectification de courbes, sans création de section de ligne nouvelle, en optimisant les relèvements de vitesse par tronçon, ne fera gagner qu’une dizaine de minute.
    Le meilleur temps de parcours dans les années 90 était d’1h52 entre Bordeaux et Toulouse ; avec des relèvements jusqu’à 220 km/h partout où c’est possible, les TGV de la SNCF relieront Bordeaux et Toulouse en 1h45 voire 1h40. Le Paris – Bordeaux – Toulouse s’effectuerait en 3h50.
    Avec la LGV Bordeaux-Toulouse construite en totalité, les TGV relieraient Bordeaux et Toulouse en 1h10, Paris – Bordeaux – Toulouse en 3h20.
    Entre la LGV Bordeaux-Toulouse construite en totalité et la ligne classique modernisée, l’écart de temps de parcours est de 30 mn.
    Certes, ces 30 mn d’écart ne feront pas basculer le trafic de l’aérien vers le rail; l’avion est devenu très compétitif en prix, tant qu’il ne supporte pas l’internalisation des charges externes environnementales entre autre
    Mais une section de LGV « doublant » la ligne actuelle dans sa partie très sinueuse, c’est à dire entre Agen et Montauban, sur une petite centaine de km accompagné de la modernisation des entrées/sorties de Bordeaux et de Toulouse, du relèvement à 220 km/h sur les deux tiers de la section Bordeaux – Agen réduirait le temps de trajet d’un bon quart d’heure.
    Ainsi, avec une LGV limité au tronçon Agen (est) et Montauban (sud) et la modernisation de Bordeaux – Agen pour du 220 km/h sur les 2/3 du linéaire, l e Paris – Bordeaux – Toulouse serait effectué en 3h30 sans arrêt intermédiaire et en 3h40 en desservant Agen et Montauban.
    Cette solution parait un bon compromis sans qu’il y ait urgence à la concrétiser, la ligne classique étant loin d’être saturée.

  2. Dans le cadre de la nouvelle Région « Midi-Pyrénées Languedoc Roussillon », il convient de reprendre globalement les études après l’avis défavorable argumenté de la commission d’enquête du projet GPSO- et notamment le manque d’éléments concernant la ligne dite POLT (Orléans-Limoges-Toulouse, ou Limoges-Toulouse seulement si Poitiers-Limoges, qui a été déclaré d’utilité publique, se faisait réellement) en tenant compte du dernier rapport de la Cour des Comptes sur le réseau TGV-qui considère que le projet de TGV Bordeaux Toulouse n’est pas justifiable avant 2030- et en intégrant les besoins d’amélioration des lignes inter cités (TOULOUSE-NARBONNE notamment), et des lignes TER.

  3. Bonjour,
    il y a du vrai bon sens dans ce point de vue.
    Toutefois il convient de rajouter qu’en termes de couts il convient de rajouter que dans tous les cas (LGV ou non) il conviendra d’effectuer les travaux de rénovation des lignes actuelles qui sont dans un état pitoyable.
    Notre dernière proposition proposait également de pratiquer 2 shunts pour éviter la traversée de Moissac et de Port Sainte Marie. Ces 2 shunts ont un triple intérêt : tranquilliser les riverains et les villes historiques, permettre le doublement des convois les plus lents et gagner du temps (environ 12 minutes).
    De plus et pas des moindres ce serait une assurance pour garder les dessertes de Langon, Marmande, Tonneins car avec le projet de LGV les lignes actuelles seraient complètement déssaturées (environ 15% des saturation) et la SNCF aurait tôt fait, alors, de les fermer.

  4. Commentaire sur le 1er commentaire :
    l’écart de temps mentionné dans la contribution (20 mn) a pour source une note GPSO fournie en son temps à la commission transports du CR Midi-Py.
    L’évocation de la concurrence avec le trafic aérien est pertinente : si le rapprochement de l’attractivité du rail est vraiment nécessaire (nécessité dans le futur de diminuer le trafic des courts-courriers), le temps de trajet en train n’y participe que partiellement, la clé principale semble être la fiscalité sur le trafic aérien, à commencer par la suppression (au moins au niveau européen) de l’exonération sur le kérosène.

  5. C’est entre autres parce que les lignes existantes sont exsangues qu’il est urgent de les rénover plutôt que jeter par les fenêtres l’argent de tou-te-s pour un projet de LGV inutile, qui ne serait utilisée que par une minorité de privilégiés.
    Bien rénovées, modernisées, les lignes existantes permettront à tou-te-s d’avoir accès à des trains rapides et confortables à des prix accessibles.

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La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

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