Monnaie locale régionale

Mettre en place une monnaie régionale fondante est de nature à favoriser l’économie locale, l’activité régionale et la création d’emploi, en soustrayant une part de notre argent du capital international.
Cette monnaie convertible en euros pourrait être numérisée et porter un nom issu de l’occcitan.
Elle pourrait être soumise à une forme de tva régionale dont le produit serait attribué à des projets sociaux et solidaires, locaux et non polluants.

3 réponses à “Monnaie locale régionale”

  1. Dans ce principe, pourquoi ne pas créer des impôts régionaux que l’Etat ne collecterait plus ? Un code du travail local favorisant les citoyens de la région et si possible parlant occitan ? A force de vouloir créer des droits régionaux, ne sommes nous pas en train de détricoter notre république ?
    Si la régionalisation-décentralisation est l’instrument de dislocation et de destruction de la République une et indivisible, s’agit-il uniquement d’une organisation (ou désorganisation) administrative, d’une pulvérisation des droits, ce qui n’est évidemment pas rien ? Ou cela va-t-il beaucoup plus loin, et le but à atteindre est-il la recherche d’un cadre étatique régional corporatiste achevé ?

    L’Europe des régions était un élément essentiel du traité présenté comme une constitution européenne, qui a été rejeté le 29 mai 2005. Quand on voit la totalité des plans prévus être mis en application précipitamment, tant qu’il en est encore temps, on se demande jusqu’où les tenants de la « constitution européenne » voudraient aller. La constitution d’états régionaux, directement reliés à Bruxelles ?

    Concernant le non de cette future monnaie, et après lecture de plusieurs propositions de l’appel sur la langue occitane, je considère que la Charte européenne des langues régionales et minoritaires est un des instruments conduisant à la constitution d’une Europe des régions fondée sur une base ethnique et le démantèlement des nations, qui restent à ce jour le cadre de la démocratie. Je serais donc en opposition constante sur ce sujet avec certains groupes politiques ayant signé cet appel.

    Je reste signataire pour qu’une alternative de Gauche émerge sur la région, en combattant l’austérité, la finance et en construisant une issue sociale aux citoyens les plus fragiles. Par contre, si c’est pour fragiliser nos acquits républicains ne comptez pas sur moi

    Fraternellement

    Olivier B.

  2. Je suis tout à fait pour un élargissement des monnaies locales à la région, ce qui me semble bien plus séduisant à la fois pour les commerçants et les consommateurs par rapport aux monnaies alternatives limitées aux communes.

    En revanche, je ne suis pas certain de souscrire au principe de TVA régionale : la TVA nationale s’applique que les transactions soient effectuées en Euros, ou non. Ne pas s’en acquitter revient à frauder. Ajouter une TVA régionale reviendrait juste à augmenter tous les prix.

    @Olivier B. : l’Europe et les langues régionales ne sont pas le sujet de cette contribution. Le nom de la monnaie pourrait être un mot commun au français et à l’occitan (et pourquoi pas au catalan, si on peut en trouver un).

  3. J’ajoute pour information le site de l’Occito, projet de monnaie locale pour LRMP, qui se fonde sur le travail du conseiller sortant (PS) Gérard Poujade : http://www.mipys.net/

    Je ne sais pas si le projet peut être adopter tel quel, mais c’est une base de discussion intéressante pour une future majorité régionale.

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Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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