Le Conseil régional peut et doit lancer des mobilisations citoyennes au nom de l’intérêt général, même en se situant en dehors des compétences régionales.
Cette démarche s’inscrit dans dans la logique de l’implication citoyenne et d’une nouvelle façon de gouverner.
C’est pour cela que le Conseil Régional Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées lancera des actions de mobilisation dans le but de dénoncer le scandale de la privatisation des autoroutes qui impacte les politiques publiques aux diférentes échelles en matière de transports, de mobilités et d’aménagement du territoire.
Philanthropie
Les 7 sociétés d’autoroutes (Asf, Vinci, Eiffage, Abertis…) se portent bien, merci.
Leur chiffre d’affaires a augmenté de 26% entre 2006, année de la privatisation, et 2013, pour atteindre un total de 8,2 Mds € soit une marge nette de 20 à 24%.
Depuis la privatisation, Vinci a supprimé 25 % des postes et a augmenté de 21,7 % ses tarifs de péage…
Même la dette de ces sociétés, qui atteint pourtant en cumulé près de 24 milliards d’euros, n’est pas un problème. Non seulement les profits permettent largement de couvrir les traites, mais elles bénéficient de la déductibilité des intérêts d’emprunts, un avantage fiscal qui leur a permis d’économiser 3,4 milliards d’euros depuis 2006.
Même si la Cour des comptes avait listé les griefs (augmentation excessive des péages, compensation indue d’investissements, montant des travaux surévalués et facturés le plus souvent à leur maison-mère, Vinci ou Eiffage, des géants du BTP), plutôt que de nationaliser ces entreprises fort lucratives, comme envisagé un court moment, le gouvernement vient de leur accorder un allongement de 2 ans de leur concession avec l’engagement d’investir 3,2 Mds €. Comme 1 € investi leur rapporte 4,50 €, elles peuvent espérer 14 Mds de bénéfices…
Vive la liberté d’entreprendre !