La justice réparatrice

« L’être humain est plus heureux, plus coopératif et productif, plus enclin à effectuer des changements positifs dans son comportement lorsque les personnes qui sont en position d’autorité accomplissent des choses avec lui, au lieu de les lui faire subir ou de les réaliser pour lui ». À partir de ce postulat se déclinent toutes les pratiques de justice réparatrice, du plus informel jusqu’au plus formel pour améliorer le vivre ensemble.

La justice réparatrice est un processus par lequel toutes les personnes impliquées dans un conflit relationnel ou une agression, victimes, auteurs et témoins, se réunissent pour parler de ce qui s’est passé et trouver une solution qui répare les dommages et rétablit les relations. La tierce personne est là pour assurer la sécurité, soutenir chacun à prendre la parole pour répondre aux questions et s’écouter Les décisions sont prises par le groupe réuni sur invitation des personnes concernées. Elle établit un plan de réparation qui poursuit trois objectifs principaux
– la réparation de la victime
– la réinsertion de l’auteur
– le rétablissement de la paix sociale.
S’il n’est pas possible d’identifier clairement qui est auteur et qui est victime, un processus de justice réparatrice en groupe aura lieu, avec les mêmes objectifs.

Ces pratiques « d’empowerment » (= créer les conditions dans lesquelles les personnes peuvent s’exprimer et prendre des décisions leur concernant) redonnent la maîtrise aux personnes concernées, soutenues par leur réseau social.

Elles peuvent être introduites dans tout domaine, mais il semble judicieux pour le Conseil Régional de commencer à les promouvoir dans les établissements scolaires afin de soutenir les professionnels dans l’amélioration du climat scolaire. Cela permettra aux jeunes de travailler dans de meilleures conditions, d’améliorer leur estime de soi et leurs résultats scolaires. L’amélioration du climat scolaire profitera aussi aux adultes. Non seulement ils peuvent utiliser cette approche dans la classe avec les élèves, mais aussi entre eux, avec les parents et les associations.

2 réponses à “La justice réparatrice”

  1. il y a longtemps que je m’intéresse aux pratiques issue de la communication non-violente. La pratique de la réparation me semble une indispensable alternative créative aux « peines » infligées actuellement !

  2. Premièrement, je m’interroge sur les pouvoirs de la région en la matière.

    Deuxièmement, j’imagine mal quel est le sens de la justice réparatrice après une agression sexuelle ou une escroquerie à la carte bleue.

    Troisièmement, il paraît plus cohérent de réparer que de racheter (du moins pour un écologiste…). Il est possible de réparer la justice en lui donnant des moyens et en dépoussiérant le Code pénal. En effet, la France est connue pour la pauvreté de sa justice. La plupart des personnes incarcérées le sont en lien avec la prohibition des stupéfiants.

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Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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