Gérer autrement les déchets ménagers

Compte-rendu de la rencontre 10 mars 2015
avec des candidats aux élections départementales
sur la question de la politique des déchets.

A l’invitation du collectif d’associations du département 65 travaillant sur les déchets, (Adrise, Bécut Environnement, FNE 65, Grand Tarbes Ecologie, Récup’Actions 65, Recylco-Loco, Terra ma terre), des candidats aux élections départementales sont venus discuter de la question des déchets et présenter leur réponses.

Présents : tous les candidats Front de gauche de Tarbes 3 et le candidat EELV ; le candidat et les candidates PS du canton de Bordères,
Ont apporté des réponses écrites le binôme PS du canton Tarbes 3, le candidat Entente Républicaine de Tarbes 1 et EELV .

Après avoir rappelé les questions et le contexte, sur lequel un accord de tous les présents est réel, les échanges sont nombreux. En ressortent quelques pistes de travail urgentes pour les futurs élus, et ce malgré les incertitudes concernant les futures compétences du département :
1 La nécessité d’une amplification et d’une harmonisation de la politique de réduction des déchets et de tri sélectif, notamment des biodéchets fermentescibles à très court terme. La fermeture du site d’enfouissement de Bénac fin 2015 et l’exportation des ordures ménagères vers les départements voisins, entraînera un surcoût pour les contribuables : cette échéance doit se traduire par un accroissement de la politique de prévention et de tri (moyens financiers, humains et de communication) du département. Cela d’autant que le tri des biodéchets devient une obligation légale sous peu.

2) La réflexion sur l’UTV de Bordères est à reprendre, elle apparaît de plus en plus à tous les participants comme un projet daté, mal adapté à une politique de tri à la source, seule efficace. Et bientôt obligatoire. Cette unité risque, soit d’être obsolète, soit d’être un frein à une véritable politique de réduction et tri. Ce refus participe du défi qu’est la nécessité de changer nos comportements de producteurs de déchets à court terme. Là encore tous les participants sont pour une politique forte du département et la reprise des discussions avec les opposants au projet.

3) Cela induit un développement du traitement des biodéchets par un compostage individuel et collectif (à l’exemple de celui mis en place par le Symat sur Tarbes), par un développement du dépôt des emballages inutiles sur les lieux d’achats, par une politique incitative/répressive pour le tri à la source.
Tous affirment que les habitants sont plus demandeurs et bien plus prêts à évoluer que nous le dit une argumentation désuète : les expériences départementales et au-delà montrent que ce changement des comportements en profondeur est possible à court terme.

4) La question des déchets du bâtiment est peu connue, et pourtant leur volume est jusqu’à 5 fois plus important que celui des ordures ménagères. Tous désirent mettre à jour le plan déchets du bâtiment. Les pistes d’action restent encore floues (réduction, tri entre les inertes-gravats et les autres déchets (restes de matériaux, plastiques, bidons, métaux….), et demanderont donc un gros investissement de travail et de concertation notamment avec les professionnels.

5) Les associations rappellent qu’elles possèdent, ainsi que des citoyens, comme le constatent et le disent les candidats présents, une expertise qui n’est pas assez mobilisée pour répondre aux problèmes et élaborer des projets. Elles sont, du fait de la pratique politique, réduites à s’opposer à des projets déjà tout ficelés.

En conclusion, la question des déchets de leur réduction et de leurs traitements apparaît bien comme une question essentielle de la politique départementale, et ce d’autant plus qu’elle a des répercussions sur les modes de vie, les choix d’investissements, etc. puisqu’ils sont le reflet de notre vie quotidienne. Les associations demandent à tous les Hauts-Pyrénéens d’interroger leurs candidats sur ces questions, et de garder le souci de maintenir la pression après les élections.

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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