Fiscalité : l’équité

N’étant pas économiste, il est possible que je ne maîtrise pas vraiment le sujet. Je me lance toutefois…

Il me semble qu’une profonde réforme fiscale devrait devenir un enjeu majeur d’une politique. Une vraie réforme fiscale, c’est :

Universalité de l’impôt :
– une réelle simplification et clarification des prélèvements (les feuilles de déclaration de revenus sont incompréhensibles, les niches fiscales et autres avantages aux plus riches doivent être supprimés, le prélèvement à la source doit être généralisé) sur la base du principe simple : Tout le monde doit payer, chacun doit payer proportionnellement à ses revenus et chacun, ayant ou non fait des études, doit pouvoir comprendre tout document officiel. Quitte à supprimer l’impôt sur le revenu au profit de la CSG.
– une lutte radicale contre la fraude fiscale, à la fois contre les évadés fiscaux, contre les fausses déclarations et contre le travail au noir (massif dans ce pays). Toute somme non déclarée doit être confisquée, sans négociation possible avec Bercy.
– Toute entreprise produisant ou effectuant du commerce en France devrait payer les impôts correspondant à son chiffre d’affaire en France, sans possibilité de regrouper ses activités sous le chapeau d’une maison mère installée dans un pays étranger (cf Ryan Air, Amazon, Google, Servier, Total, etc, etc…).
– Personne ne doit être totalement exonéré, les plus démunis devraient au moins payer un euro symbolique (c’est une exigence de Droite mais je l’assume).

Cotisations sociales :
– Les cotisations sociales doivent être simplifiées et être accessibles dans toutes les langues européennes (l’URSSAF refuse de transmettre ne serait-ce qu’en anglais les documents à des entreprises européennes s’installant en France).
– La Sécurité Sociale doit retrouver la maîtrise de la politique de santé, ce qui lui a été oté à l’époque de Douste-Blazy, au profit des Agences Régionales de Santé. De surcroît, l’Etat ne cesse d’accorder des allégements de cotisations à des entreprises et évite de compenser ces mesures auprès de la Sécurité Sociale, ce qui contribue à environ un tiers de son déficit.
– La lutte contre la fraude des professions médicales et para-médicales doit être réelle.

Banques :
– Les banques doivent scinder réellement, sous forme d’entités différentes, leurs activités de dépôt et d’affaires.
– Les banques doivent être tenues responsables, quelles que soient leurs filiales impliquées, dans toute évasion fiscale.

Entreprises :
– Systématiquement, les Coopératives (SCOP) doivent être fiscalement privilégiées par rapport aux autres types de sociétés.
– Les impôts sur les sociétés doivent être modulés en fonction de la taille des entreprises, sans effets de palier. Les PME ne devraient pas être taxées sur les mêmes bases que les multinationales. Le modèle de l’auto-entrepreneur, qui a porté atteinte aux artisans devrait être étendu à ces derniers (prélèvement au pro-rata des bénéfices).
– L’Etat doit cesser de subventionner les entreprises sous des prétextes divers et variés.
– Les retraites-chapeau et primes aux patrons d’entreprises doivent être purement et simplement interdites.

2 réponses à “Fiscalité : l’équité”

  1. Je pense que la meilleure proposition de refonte de la fiscalité française est un travail réalisé par Thomas Piketty et son labo d’économie. Sa proposition est à la fois une bonne simplification de toutes les procédures et autres niches fiscales, et aussi un outil pour régler très simplement le degré d’égalité fiscale que l’on veut instaurer dans notre pays. De plus ses études statistiques montrent que notre système fiscal actuel n’est pas progressif, les « riches » sont en proportion moins imposés que les « pauvres » !
    http://www.mauguio-eelv.fr/fiscalite/fiscalite.htm

  2. D’accord avec la contribution : très peu de ménages devraient être exonérés d’impôt sur les revenus, d’impôt direct, progressif, en étalant les tranches de 5 à 10.
    D’accord avec Mauguio sur la fiscalité : égalité de conditions.
    En effet Piketty mais bien d’autres comme Liêm Hoang-Ngoc, Drezet, les économistes de la Fondation Copernic et de l’OFCE ont également effectué de bons travaux sur ce thème.
    Et nos impôts locaux devraient de même être retravaillés !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

Je soutiens l'initiative

Mon prénom 

Mon nom

Je peux préciser qui je suis

Mon email

La dynamique citoyenne pour un projet en commun est soutenue par