Les établissements sont souvent jugés et comparés sur des critères d’hygiène formels ou sur des taux de décès. Mais les « soins à la chaîne » et dépersonnalisés se développent en raison des réductions d’effectifs, du recours croissant aux contrats temporaires, de la mutualisation des soignants sur plusieurs services, de la suppression des temps de chevauchements entre équipes successives et du manque de temps pour du travail pluridisciplinaire. Ce contexte multiplie les entrées et sorties de chambre pour rechercher le matériel ou l’information et rend impossible le respect des règles d’hygiène ou l’écoute des besoins du malade.
L’éducation à la santé avec les patients, la réduction des complications et des rechutes à la sortie d’hospitalisation, doivent être l’objectif prioritaire. Les conséquences des manques actuels présentent un fort coût pour le budget de la Sécurité sociale. Elles augmentent le besoin de solutions d’urgence dans une région.
Pour déterminer les aides de la Région aux établissements de soins, il est possible d’inclure des critères autour des possibilités réelles des équipes s’occupant d’un même groupe de malades pour réfléchir de façon pluridisciplinaire, et en associant le patient, à un projet de soins et de vie réellement adapté à chaque personne soignée. Sans stabilité des équipes, sans temps de concertation pluridisciplinaire, sans lieu de discussion et sans sièges, il ne peut exister de projet faisant du malade un vrai partenaire de sa santé.
Pour déterminer les aides aux maisons de santé des territoires, la pluridisciplinarité et le temps pour des réunions d’éducation sanitaire de la population, ainsi que la participation à des projets de villes-santé doivent être prises en compte. La distance avec tous les villages, selon les moyens de transport, doit être soigneusement analysée.
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