Les pages de consensus – économie et emploi

 

Pour une économie régionale créatrice d’emplois de proximité, innovante, respectueuse de l’environnement et solidaire

 

L’emploi est une des préoccupations majeures. Mais la priorité donnée aujourd’hui aux secteurs et filières lucratives, la recherche à tout prix de la compétitivité au détriment de l’intérêt général et environnemental, le recul ou la privatisation de secteurs publics aussi structurants que la santé les transports ou l’énergie conduisent à un effritement des rapports sociaux et une fragilisation des parcours de vie qui minent le vivre ensemble.

Avec 14% de chômeurs notre région est sinistrée. La défense de l’emploi est donc pour nous essentielle. Mais elle est indissociable de politiques de co-développement, de réduction du temps de travail et du choix de la relocalisation de l’économie.

Alors qu’un certain nombre continue à croire dans des solutions fondées sur les ressources fossiles en prônant la recherche à tout prix de la compétitivité au détriment de notre environnement et des conditions sociales, il est temps d’innover pour faire de notre économie régionale, une économie créatrice d’emplois de proximité, qualifiés, décarbonnée , respectueuse de l’environnement et de l’humain. La défense de l’emploi passe par un soutien aux activités existantes sur critères sociaux et environnementaux, au tissu PME/PMI ainsi qu’aux TPE, à nos artisans et commerçants et aux entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire en liaison avec le développement de la recherche et l’innovation. Mais sur d’autres bases que celles, financière et productiviste, imposées par le libéralisme, sur d’autres bases que celles symbolisées par de grands projets inutiles. Les conditions d’une transition écologique pour notre économie sont réunies sur notre territoire et également dans le cadre de l’EuroRégion. De plus, les Régions ont vu leur rôle renforcé dans le domaine du développement économique et des aides aux entreprises. A nous de nous appuyer sur ce contexte pour mettre en place les outils de l’innovation sociale, écologique et énergétique pour créer et préserver les emplois. Notre Région doit aussi se doter d’un plan économique et écologique de la mer. Créons une région pilote visant le doublement du nombre d’emplois en moins de dix ans grâce à l’éco-économie maritime et soyons fermes pour ne élargir l’espace offert à l’exctractivisme forcené des entreprises privées, partisanes du productivisme.

 

On change de priorités

Une économie qui prend en compte l’urgence sociale et écologique!

 

  1. Nous mettrons en place un indicateur régional de progrès humain et écologique après avoir un débat en département et un vote en assemblée plénière.
  2. Nous redéfinirons les filières industrielles régionales prioritaires pour répondre aux besoins sociaux et écologiques.
  3. Nous initierons sur critères sociaux et environnementaux un fond de soutien au tissu PME/PMI ainsi qu’aux TPE, à nos artisans et commerçants.
  4. Nous encouragerons de nouvelles formes d’appropriation sociale par un plan de développement de l’Economie Sociale et Solidaire et en aidant à la reprise/poursuite d’activités par les salariés sous forme de SCOP.
  5. Nous convoquerons une conférence régionale pour l’emploi, les qualifications et les salaires
  6. Nous mettrons en place en associant les syndicats des commissions de suivi des aides publiques pour l’emploi et flécherons les financements.
  7. Nous instaurerons un droit d’information régional des salariés en cas de cession et reprise d’une entreprise de moins de 250 salariés
  8. Nous élaborerons une nouvelle charte de la sous-traitance qui sécurise l’emploi et les salariés face aux grands groupes

 

 

On change d’ère !

Une économie innovante pour la transition écologique

 

  1. Nous anticiperons et accompagnerons les mutations technologiques et sociales sans attendre les prochaines crises et plans sociaux afin de proposer une reconversion, réorientation et diversification:
  • en travaillant dans notre région à la réorientation de la filière nucléaire, ses compétences et ses acteurs, vers les nouveaux enjeux du démantèlement et des énergies nouvelles renouvelables (géothermie, solaire, stockage d’électricité, méthanisation, etc.) ;
  • en utilisant nos ports et aéroports pour investir dans la déconstruction écologique des bateaux et des avions en fin de vie, un marché dont on peut prévoir par définition l’expansion
  • en profitant du potentiel de R&D du secteur aéronautique et notamment des nombreux sous-traitants pour devenir la région leader en matière d’énergies marine renouvelables.
  1. Nous soutiendrons des filières liées à la transition comme l’éco-construction, la rénovation thermique du bâti (logements sociaux, bâtiments publics, copropriétés collectives), les énergies renouvelables (création du premier FabLab dédié au petit éolien, développement de l’éolien flottant). Pour cela nous nous appuierons notamment sur la formation professionnelle, en valorisant un enseignement professionnel public de qualité aujourd’hui menacé. Nous renforcerons dans les lycées professionnels, techniques et agricoles, de sections professionnelles tournées vers les métiers de l’écologie.
  2. Nous créerons une dynamique « Entreprises en transition » qui intègre un accompagnement pour la mise en place de nouveaux outils et de nouveaux process, pour l’identification de fournisseurs et de débouchés locaux, pour la mise en place d’un système de transport final intelligent avec zone de stockage partagée, pour diminuer l’obsolescence programmée et le gaspillage (énergie, emballage …), pour l’appropriation des principes de l’économie circulaire et de la valorisation des déchets (recherche-innovation développement d’un réseau de recycleries, déconstruction écologique des bateaux et avions en fin de vie).
  3. Nous permettrons la transition de l’agriculture et de la viticulture par :
  • la réalisation d’un Schéma régional de la transition agro-écologique et de soutien aux circuits courts alimentaires ;
  • la systématisation de l’éco-conditionnalité des aides publiques aux agriculteurs (non OGM, emploi, démarche pour diminuer les pesticides, interdiction du Glyphosate et des néonicotinoïdes …);
  • la préservation des terres agricoles : en refusant les projets inutiles, en utilisant les dispositifs d’aménagement agricole existants et en encourageant une gestion économe du foncier, limitant l’artificialisation des sols et l’urbanisation extensive ;
  • le soutien à la transmission des fermes pour l’installation de nouveaux agriculteurs, prioritairement en bio ;
  • le développement de la formation des ouvriers et des exploitants en agriculture bio ;
  • le développement d’une filière de production de protéines végétales pour la consommation humaine et animale ;
  • le développement de l’agropastoralisme, de l’agroforesterie, l’entretien et la valorisation durable des forêts, la défense de la biodiversité et des zones humides et l’organisation de la filière bois ;
  • une politique régionale de gestion de l’eau comme bien public, hors des lobbies qui incitent à l’irrigation à outrance ;
  • la mise en place d’une démocratie alimentaire via un plan régional de l’agriculture et de l’alimentation durable relayé par des projets alimentaires territoriaux associant les professionnels, les consommateurs et les collectivités… avec une commande publique qui donne l’impulsion nécessaire !
  1. Nous mettrons en place une Stratégie régionale d’Innovation pour permettre la création d’entreprises sur l’ensemble du territoire, selon leurs spécificités respectives. Nous soutiendrons la recherche-innovation autour des énergies renouvelables, des éco-matériaux. Nous relancerons une filière textile innovante à haute valeur ajoutée dans le Tarn et dans l’Ariège, à partir de matériaux recyclés. Nous soutiendrons l’ambition d’un pôle nouveau céramique en Hautes-Pyrénées, etc.
  2. Nous soutiendrons la recherche (fondamentale et appliquée) dans les éco-technologies, les nouveaux process industriels, tout en favorisant l’essaimage recherche-entreprises (par exemple, une filière « bateaux du futur » écolos). Nous renforcerons la présence de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche hors métropoles, sur l’ensemble du territoire régional et nous développerons des liens avec les différents acteurs de proximité pour ancrer les savoirs faire et l’emploi local.
  3. Nous proposons de faire évoluer les pôles de compétitivité en outils de mise en coopération. Nous refusons que les grands groupes imposent leurs stratégies industrielles et financières à l’ensemble du pôle.
  4. Nous soutiendrons les activités de pêche écologiquement responsables, d’aquaculture et de valorisation des algues (notamment les algues riches en protéines). La question de l’accès à l’eau potable implique de se tourner aussi vers la mer avec l’appui de nos chercheurs. Nous favoriserons les recherches et initiatives dans ces domaines.

 

On change de perspective !

Vers une économie plus solidaire et de nouveaux modes de financement

 

  1. Nous attribuerons les aides publiques selon des critères écologiques et sociaux vertueux pour soutenir des emplois stables et écologiques. Nous refuserons ainsi tout soutien aux entreprises qui effectuent du dumping social, fiscal et environnemental et qui sont présentes dans les paradis fiscaux. Nous ne financerons pas des filières privées qui dégagent des bénéfices non réintroduits et réinvestis dans l’entreprise.
  2. Nous soutiendrons des types d’organisation de l’Economie Sociale et Solidaire, comme :
  • les structures, entreprises, réseaux ou associations, qui font le choix de l’émergence d’emplois éthiques, qui améliorent les conditions de travail, l’égalité salariale femmes-hommes, la concertation et la promotion et une échelle des salaires maîtrisée.
  • les SCOP et les SCIC (qui associent sur les territoires les différents acteurs : salaries, collectivités, épargnants, utilisateurs …) notamment dans le cadre de la reprise par leurs salarié(e)s d’entreprises en difficulté.

Et le développement de nouvelles formes comme :

  • les groupements d’employeurs, pour permettre de partager des salarié-e-s entre des structures qui ne peuvent embaucher à temps plein ou à l’année, en particulier dans l’agriculture, la viticulture, l’artisanat, le commerce de proximité, l’agro-tourisme, la culture et le secteur associatif ;
  • les coopératives d’activités et d’emplois ainsi que les coopératives d’installation en agriculture paysanne, celles-ci permettant le démarrage solidaire de nouvelles activités;
  1. Nous assumons le choix d’une formation professionnelle qui vise, en premier lieu, à favoriser l’émergence de compétences nouvelles pour accompagner la transition et la relocalisation de notre économie (par exemple par la qualification des ouvriers et des exploitants en agriculture bio, des professionnels de l’éco-construction ou des professionnels des métiers de service à la personne). Nous créerons des lieux uniques Emploi-Formation-Orientation sur l’ensemble du territoire afin de renforcer le réseau des MCEF.
  2. Nous encouragerons des mécanismes solidaires de financement de l’économie, comme l’investissement local et citoyen et des financements participatifs (production d’énergies renouvelables, préservation foncière, habitat participatif, circuits courts, artisans locaux…)

Nous soutiendrons les démarches de monnaies locales.

  1. Nous mettrons en place un fond régional de garantie des emprunts bancaires pour les projets socialement et écologiquement utiles et nous renforcerons le dispositif d’avances remboursables.
  2. Nous créerons un fond pour l’emploi qui opère en soutien aux entreprises et structures et favorise leur accès au crédit, en bonifiant les stratégies d emplois à forte utilité sociale et écologique.
  3. Nous mettrons véritablement en œuvre une clause sociale et environnementale dans l’attribution des marchés publics (par ex sur l’approvisionnement pour la restauration  collective, la rénovation  des lycées…).
  4. Nous appuierons des expérimentations sur un nouveau partage du temps de travail.

 

On change de cadre !

Pour une économie relocalisée et des emplois partout

  1. Nous développerons les espaces de travail collaboratifs qui pour les autoentrepreneurs, les travailleurs isolés, les start-up, les emplois partagés. Ces espaces constitueront des points d’accès aux services publics, des plateformes de rencontre entre producteurs et consommateurs, des lieux de productions et d’accueil pour la  création artistique.
  2. 26. Nous favoriserons l’implantation d’entreprises en milieu rural pour permettre un respect de l’équilibre territorial et éviter l’aspiration de l’économie par les Métropoles.
  3. Nous soutiendrons l’économie résidentielle, prépondérante dans de nombreux territoires, en favorisant le maintien des services publics de proximité, vecteurs d’emplois. Cette démarche s’inscrira aussi dans une volonté plus globale de sortir les « biens communs » tels que l’éducation, l’eau, l’énergie ou la santé de la sphère marchande.
  4. Nous soutiendrons la diversification et la montée en gamme de notre offre touristique notamment en montagne par le développement de l’agro-tourisme (avec son fort potentiel en termes d’hébergement), par la mise en valeur de notre patrimoine, par le développement d’une offre sur les 4 saisons revalorisant les sites et le patrimoine naturel, par le soutien à des pratiques liées à la découverte et à la gourmandise (dont l’œnotourisme).
  5. Nous lancerons le chantier d’un Cloud de proximité pour rendre plus démocratique le stockage des données numériques mais aussi pour fiabiliser l’essor de notre secteur numérique tout en prenant en compte les problèmes de consommation d’énergie, de protection de la vie privée, des électro-sensibles ….)
  6. Nous mettrons en place un schéma régional des ports maritimes afin de favoriser les complémentarités et de limiter les rivalités.
  7. Nous poursuivrons notre soutien aux Pôles Territoriaux de Coopération Economique.
  8. Nous donnerons plus de contenu à l’Euro-Région « Pyrénées-Méditerranée » afin d’amplifier les dynamiques de coopération en matière de recherche, d’innovation et offrir l’opportunité d’un accompagnement de nouveaux projets. L’Euro-Région doit devenir un véritable outil pour une transition écologique de nos territoires.

 


Seuls les signataires de la démarche peuvent contribuer. Les pages de consensus sont mises à jour régulièrement sur la base des commentaires faits.

41 réponses à “Les pages de consensus – économie et emploi”

  1. je propose de rajouter une référence aux activités agricoles, dans le chapeau:

    ……La défense de l’emploi passe par un soutien aux activités existantes sur critères sociaux et environnementaux, au tissu PME/PMI ainsi qu’aux TPE, à nos artisans et commerçants et aux entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire,———aux activités agricoles, ——–en liaison avec le développement de la recherche et l’innovation.

  2. il est nécessaire de faire le lien entre la politique des transport que nous souhaitons mener (développé dans le chapitre développement durable) et la création d’emploi

  3. « devenir la région leader en matière d’énergies marine renouvelables » absolument ! Après des intervention de Mélenchon ou Corinne Lepage sur la question, je suis convaincu qu’il faut en parler plus largement, et agir.

    Je sais qu’il s’agit d’une synthèse, mais que signifie : « nouvelle charte de la sous-traitance qui sécurise l’emploi ». L’utilité de discuter et fixer un cadre est évidente, mais comment s’assurer que la dite charte est applicable, ou respectée ? De quels moyens la région dispose-t-elle pour convaincre, ou même contraindre ?

    Concernant la « démocratie alimentaire », je suis là encore positif, mais les modalités d’un tel effort peuvent vite dépasser de nombreux citoyens. Rappelons qu’un grand nombre ne vote pas pour les municipales, un enjeu immédiat et très identifié. Au delà de la commande publique, comment s’assurer que tous les consommateurs soient informés et aient une voix, au-delà des pionniers déjà impliqués ?

    Même remarque sur le rôle de l’Euro-région : que signifie « plus de contenu » ? Les citoyens ignorent presque tous (c’était mon cas jusqu’à récemment) son existence, et a fortiori son « contenu ». Il nous faudrait illustrer concrètement la manière dont la mise en commun des moyens avec la Catalogne et les Baléares peut démultiplier les retombées économiques et sociales à partager.

  4. Dans le texte chapeau il est question de relocalisation de l’économie qui comprend la relocalisation de l’alimentation donc de l’agriculture.
    Je propose qu’il y ait une référence aux activités agricoles bio qui sont un gisement important d’emplois non délocalisables.

  5. – Un réaménagement du ferroviaire trace les échanges économiques entre les villages-villes/gares. Aujourd’hui, l’aménagement favorise la dépendances aux métropoles.

    – Une entreprise n’est pas locale sur le seul fait qu’elle a son siège social dans la localité. Si elle ne produit pas pour la proximité, on ne peut pas la considérer locale. Et une entreprise de plus de 50 salariés (Moyenne entreprise) ne produit pas pour que 100 kms à la ronde. La concentration des services comme des producteurs (public ou privé) amène depuis 40 ans au chomage. La taille de l’entreprise peut envahir la zone de chalandise d’autres plus petites qui souhaitent se créer. De plus, plus l’entreprise est grande, plus l’environnement économique dépend d’elle.

    – Les scops et scics demandent des critères de rentabilité rapidement (obligation de salaires aussitot). Dans l’ess de nombreuses personnes démarrent, pour ces raisons, sur des statuts plus classiques, voire en auto-entreprise (souvent avec l’aide du rsa maintenu ou des assedics restants).

    – Le tourisme détruit des paysages, mais rend dépendant de nombreuses localités du touriste. Il n’existe pas d’éco-tourisme, si ce n’est rendre visite à des amis ou des parents, ou s’il est modéré. De nombreux exemples de régions touristiques montrent qu’elles n’ont pas développées d’autres échanges pour les habitants locaux, afin de ne pas dépendre de cette industrie dévastatrice et demandeuse d’infrastructures (notamment de transport).

  6. Merci pour cette synthèse de consensus.

    J’insisterais plus en introduction sur la convergence entre la transition et la création d’emploi. En intercalant par ex entre les 2ème et 3ème paragraphes : « D’autant que ce sont les métiers de la transition écologique de l’économie et ceux de la solidarité qui constituent dès aujourd’hui et dans le futur les gisements les plus créateurs d’emplois : énergies renouvelables, gestion de l’efficacité énergétique, économies d’énergie, agriculture, isolation des bâtiments, transports collectifs, aides à la personne (grand âge et petite enfance), .. »

  7. Merci pour cette synthèse de consensus.

    N’apparaît pas assez, me semble-t-il, le soutien à la conversion/transition par rapport à l’aéronautique (seulement évoquée pour l’énergie marine).

    Je remets un extrait de contribution pouvant servir de support : « Il s’agit de s’engager dans une transition (sans doute douce et partielle), vers des domaines où en particulier les grandes compétences présentes dans l’aéronautique pourraient utilement se redéployer : énergies renouvelables, économies d’énergie, efficacité énergétique, recherche et innovation éco-conditionnées, économie circulaire, valorisation des déchets, gestion intelligente de l’énergie, ….etc
    La région pourrait avoir une action primordiale : aides à l’essaimage, plans de sécurisation des emplois de conversion, basculement (partiel) des crédits régionaux directs ou indirects dont bénéficient la filière aéronautique, conversion (partielle) du pôle de compétitivité dédié à l’aéronautique et à l’espace à Toulouse vers les métiers de la transition ».

  8. MERCI pour ce travail de synthèse
    IL me semble particulièrement important de réaliser, dans un premier temps, avec les CCAS, maisons sociales et pôle emploi de la région, un audit sérieux sur les précarités des séniors et au delà. En particulier la quasi impossibilité de trouver un emploi après 55 ans dans les départements dits « à forte activité agricole ». Il y a là une urgence HUMANITAIRE RÉELLE à intervenir et de plusieurs façons dans ce domaine où l’État centralisateur à depuis longtemps baissé les bras.

  9. SUITE: Une analyse rapide de la réalité (en particulier des communes) nous montre que de très nombreuses fonctions -emplois- seraient immédiatement très utiles à la communauté et en même temps fournir un complément de petits ou très petits revenus de la strate d’âge 55/65 ans. Un « complément social » pour une « utilité sociale locale » avec des horaires adaptés à chaque situation. Voilà une dignité à construire pour un nouveau socialisme humaniste (cette fois bien compris…)

  10. Sur le point 6, je propose la phrase suivante :
    Nous mettrons en place en associant les syndicats ET LES COLLECTIFS CITOYENS des…
    Sur le point 17, concernant les groupements d’employeurs, je propose la phrase suivante :
    les groupements d’employeurs, pour permettre de CO-EMPLOYER (à la place de partager) des salarié-e-s, AVEC L’ACCORD DE CEUX-CI, entre…

  11. Dans le paragraphe: On change de cadre lignes 27 . Je me permet d’insister sur le point- service public de proximité- car LA POSTE est particulièrement atteinte, et de façon vicieuse, par le phénomène de déstructuration organisée et planifiée du plus symbolique des vecteurs de sociabilité. La nouvelle marotte des D.O.C.T.: la fermeture brutale (mais pas innocente) de certain bureaux de poste certains jours bien choisis …Non seulement on économise sur les personnels mais en plus on dévalorise le « service au public » aux yeux de ceux qui y croit encore. Là encore la REGION devra se battre contre cette institution qui vise à se PRIVE DU PUBLIC…

  12. Merci de cette synthèse,
    il m’apparaît nécessaire de revoir le point n°9 :
    – réorienter la filière nucléaire, est un objectif de long terme ; certes « réorientation », est compréhensible par le grand public peu au fait des problématiques énergétiques mais l’urgence me semble plus sur la maîtrise démocratique des décisions (service public ou libéralisation ?) et sur comment nous regagnons notre indépendance (nous sommes excessivement déficitaire régionalement en énergie (et ce n’est pas que pour l’électricité).
    – les enjeux du démantèlement n’ont rien de « nouveaux » !
    – Si tout le monde est d’accord sur la nécessité de développer les production issues de renouvelables beaucoup moins (et j’en suit) ne souhaite couvrir notre région de panneaux solaires et d’éoliennes, n’y payer (ce qui peuvent encore) son électricité environ 4 fois + cher !
    – les économies, l’efficacité et un service public sont les priorités d’ou nécessité de s’attaquer au activités énergivores (et polluantes) notamment le transport, le bâtiment, …
    – l’intermittence des productions issues des renouvelables pose la question du stockage de l’énergie mais surtout des liens et capacités production / consommation (on régule par les prix ou par la technologie qu’on n’a pas encore et au profit de qui : de l’usager ou du client ?)

    • Réponse au commentaire n°12 :
      les économies d’énergie et l’efficacité sont bien sûr une priorité, mais au même titre que le développement des projets d’énergie renouvelable.
      Tout est presque dit en la matière dans le point n°1 du volet ‘développement durable’ : application d’un scénario type négawatt – ademe.
      Il n’est pas question bien sûr de couvrir la région de panneaux solaires et d’éoliennes, mais il nous faut soutenir des projets d’EnR (en regardant bien sûr les modalités) à hauteur des besoins des scénarios de transition.
      Concernant le prix de l’électricité, la différence est de quelques pourcents quand on est à EnerCoop (et par rapport à un prix courant qui est loin de prendre en compte toutes les externalités).
      Cordialement !

  13. Notre région pourrait initié et / ou impulser des mesures de partage et donc de réduction du temps de travail.
    De même des mesures incitatives (laissons à la nation le coercitif et légal) en faveur de la répartition des richesses crées pourraient être concomitantes.
    Le contenu est important, mais les règle d’organisation de notre vie en commun le sont tout autant !

  14. Avec un taux de chômage de plus de 10 et 13% respectivement pour la Region MP et LR, la formation est un levier à ne pas négliger pour répondre aux problématiques d’exclusion professionnelle et sociale. Il faut absolument que l’offre politique prenne en compte ce domaine dans lequel la Région a pleine compétence. Une formation = une nouvelle chance.
    – renforcement des dispositifs de formation pour les demandeurs d’emploi
    – Proposition de développer de nouveaux dispositifs à distance qui peuvent répondre à la problématique de mobilité dans notre grande Région, tout en assurant un suivi rigoureux des organismes de formation.
    – assurer un travail essentiel de complémentarité entre Pole emploi et les services de la région pour assurer l’information équitable sur la formation ( déficit d’information sur les dispositifs existants par les services de pole emploi et toutes les structures d’accueil )
    – orienter l’offre de formation pour accompagner la transition énergétique et pour réorienter l’agriculture vers des techniques plus respectueuses de l’environnement..

  15. Quid de la casquette « Employeur » du CR ? Ne devrions nous pas proposer une posture innovante de la GRH des salariés de la collectivité ??? Un manière de s’appliquer à soi même nos préconisations.

    • Je partage cette préoccupation. Il y est répondu dans la page « Culture et solidarité » (point 27) : « déprécarisation et titularisation des personnels TOS ».
      Je propose d’indiquer dans cette page consacrée à l’emploi qu’en tant qu’employeur nous montrerons l’exemple par la titularisation de tous les personnels à statut précaire.

  16. De menues corrections…

    – de forme : les points 4 et 18 se répondent, peut-on les fusionner ?
    – de fond : dans les territoires du textile, n’oublions pas la fameuse RD 999 entre Beaucaire et Millau qui fait travailler 500 personnes en particulier dans le Viganais !

  17. Point 25, les espaces de co-working doivent aussi favoriser le travail à distance… En tant qu’employeur, la Région LRMP pourrait donner l’exemple !

  18. merci pour ce travail de synthèse.
    Je rajouterai ds le paragraphe 13 le fait de notre soutien à l’innovation sociale. entreprises qui développent des services ou des produits au service des habitant-es d’un territoire, des mécanismes de solidarité entre différents types d’acteurs et mettent en place des modes de gouvernance démocratique.
    « Nous mettrons en place une Stratégie régionale d’Innovation technologique et sociale »

  19. Désolée d’intervenir tard mais j’ai beaucoup bougé cet été dont deux congrès, donc peu dispo pour contribuer a la hauteur de mes envies! merci pour cet énorme travail
    -A propos du point 13: des Stratégies Régionales de l’Innovation (SRI) existent sous ce label, mises en place par l’Etat et les Régions, après une longue enquête sur les potentialités « en excellence » des Régions MP et LR, suite à des recommandations de l UE . Je pense qu’il est maladroit d’utiliser ce terme qui aujourd’hui correspond à un cadre techno-juridique assez précis alors qu’on suggère quelque chose qui se veut différent.
    -A propos du 14: attention à ne pas trop cadrer les thèmes sur lesquels la recherche sera soutenue. Il est par exemple contradictoire d’écrire qu’on soutiendra une recherche fondamentale…sur un axe aussi précis que les éco-technologies. La recherche est aujourd’hui très mobilisée autour des questions de DD et climat. Par exemple, une grande partie des idées et stratégies qui permettront l’évolution de nos sociétés reposera sur des travaux menés en SHS.
    D’autres sur les vignobles, ou encore sur l’agriculture…ou encore en géologie, sur des mécanismes naturels qui émettent de l’hydrogène
    Enfin, la recherche n’a ni la vocation, ni la mission de créer des emplois. C’est le job de l’innovation, deux activités très différentes…sortons du sillage techno-scientifique de la gauche comme de la droite actuelles!
    – en ce qui concerne le littoral : nous avons à innover pour sa protection, tant sur la prévention des inondations (crues violentes dites « cévenoles ») que sur la remédiation des milieux naturels côtiers pour revitaliser une pêche durable. Il y a des niches d’emploi dans ces domaines.

  20. Merci pour le travail accompli.
    Au point 9, je propose une reformulation.
    Nous créerons une dynamique « Entreprises en transition » qui intègre un accompagnement pour la mise en place de nouveaux outils et de nouveaux process, pour l’identification de fournisseurs et de débouchés locaux, pour la mise en place de systèmes de transport final intelligent à la périphérie des villes, avec zone de stockage partagée et autonomie énergétique, pour diminuer l’obsolescence programmée et le gaspillage (énergie, emballage …)

  21. Bonjour,

    Merci pour cette synthèse.

    Je trouve dommage de fermer les contributions, on pourrait continuer à les accepter en précisant qu’elles risquent fort de ne pas être prise en compte car l’objectif actuel est de commenter ces pages de consensus.

    Pour financer une grande partie de tous ces beaux projets voici une proposition, la création ex nihilo d’une Monnaie Complémentaire Régionale pour financer le Bien Commun.

    Contrairement au projet du « Mipy’s », toujours contrôlé par les banques, complètement dans le système marchand et sans contraintes écolo-sociales, j’espère que la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées sera la première en Europe à expérimenter une Monnaie Complémentaire Régionale pour financer le bien commun. Voir cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=dHRvI1r_gL0 de présentation de cette solution monnaie-Terre

    « Lorsque vous la regarderez, ayez à l’esprit la situation de la Grèce. Car il ne faut pas aborder le concept présenté dans la vidéo comme une sorte d’utopie, mais comme un outil, immédiatement disponible, dont la seule mise en œuvre ne demande rien d’autre que la volonté de le faire. On est donc là dans le concret, dans une solution qui non seulement sauverait la Grèce, mais répondrait aux défis majeurs de notre monde en ce siècle » précise Philippe Derudder (le conférencier que l’on voit sur la vidéo, qui est un entrepreneur français devenu auteur engagé à chercher des solutions alternatives afin de mettre l’économie au service de l’homme et de la planète [… suite : https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Derudder%5D).

    Vous trouverez plus d’information sur cette page : http://www.aises-fr.org/actions-politiques/la-monnaie-du-bien-commun et une proposition pour la mise en œuvre de la monnaie du bien commun : http://www.aises-fr.org/files/PDF/A.I.S.E.S.%20-%20Documentation/Annexes_MNC.pdf

  22. Bonjour à tous,
    J’ai lu avec intérêt la synthèse et les commentaires. Merci pour le travail fait. J’insiste, comme je l’ai lu dans un commentaire, sur le fait qu’il existe des activités qui vont dans le sens du développement durable comme nous l’entendons, mais ces personnes souffrent beaucoup aujourd’hui car on essaye de les déstabiliser par tous les moyens. Je pense que c’est sur ce point que nous devons aussi nous mobiliser afin de préserver des bases solides. Personnellement j’habite en Lozère merci de me contacter si vous habitez dans ce secteur pour que nous puissions travailler ensemble.

  23. A intégrer au paragraphe: « La défense de l’emploi passe par un soutien … grands projets inutiles » ; Pour ce faire, nous adopterons des mesures pour protéger ceux qui s’engageront dans une voie anti-productiviste de l’environnement ultra-libéral et agressif susceptible de les « couler ».

    « Les conditions d’une transition écologique pour notre économie sont réunies sur notre territoire et également dans le cadre de l’EuroRégion »; « Nous avons sur notre territoire les meilleures / de bonnes conditions pour parvenir avec succès à une transition écologique. » Dire autre chose est un postulat gratuit dans un environnement macroéconomique incertain.

    Point 2: « Nous redéfinirons les filières industrielles régionales prioritaires pour répondre aux besoins sociaux et écologiques. » ; Beaucoup trop flou. Comme s’il suffisait de « redéfinir » pour que ces filières soient économiquement viables!

    Point 8: « Nous élaborerons une nouvelle charte de la sous-traitance qui sécurise l’emploi et les salariés face aux grands groupes ». Il faudrait ajouter quelque chose comme: « A cet effet, nous nous attacherons à exercer un ascendant sur les clients de ces sous-traitants et à faire promulguer des réglementations juridiques visant à pénaliser efficacement ceux qui boycotteraient les entreprises de sous-traitance ainsi sécurisées.

    Point 9: (extrêmenent complexe !) – « Enrichir » ce paragraphe de: « A cet effet, il sera nécessaire de mener une politique extrêmement volontariste afin de ramener en France et dans la région des marchés partis à l’étranger (notamment la déconstruction navale). Il conviendra de mettre en place un comité consultatif d’experts de haut niveau permettant d’ANTICIPER les mutations technologiques impactant la région et pour lesquelles nous sommes tributaires des marchés internationaux.

    point 12 « •la préservation des terres agricoles : en refusant les projets inutiles, en utilisant les dispositifs d’aménagement agricole existants et en encourageant une gestion économe du foncier, limitant l’artificialisation des sols et l’urbanisation extensive ; » >> Nous mettrons en œuvre une politique d’explication à l’intention des propriétaires terriens afin de démontrer l’intérêt commun à une préservation de ces terres en l’état, même si elles ne sont pas exploitées/exploitables dans l’immédiat.

    Point 26 « Nous favoriserons l’implantation d’entreprises en milieu rural … » >> Nous favoriserons l’implantation en dehors des Mégapoles d’entreprises PEU ASSUJETTIES A DES FLUX MATERIELS INTENSES) …

  24. Merci de reformuler l’alinéa 25, Page 4 ainsi: » Nous développerons les espaces de travail collaboratifs et accompagnerons le déploiement du télétravail par la mise en place de Tiers-Lieux sur tout le territoire régional en réponse aux besoins des administrations, des entreprises et… de l’institution régionale! »

  25. Peut-on se passer de définir ce qu’est « un emploi » ?
    « L’emploi est une des préoccupations majeures. » Je ne crois pas . Un revenu est indispensable pas un emploi, subit. Je milite pour un revenu minimum garanti du berceau au tombeau.

  26. Vers une Sécurité Emploi-Formation
    Il serait bon que les objectifs cités Formations, Reconversions, et aussi salaires, pensions et allocations décents (voir la proposition d’une Conférence sur les salaires), convergent vers l’ambition d’une Sécurité Emploi Formation que La Région ne peut assumer à elle seule, mais qu’elle peut amorcer en utilisant les leviers décrits dans le projet. Il s’agit d’affirmer un objectif et de faire grandir l’idée que l’humain et sa force de travail ne sont plus une marchandise (« le marché du travail », comme on dit), en introduisant un parcours où qualifications, reconversions, formations rémunérées ne passeraient plus par la case chômage ou précarité (80% des embauches sont en CDD). L’enjeu est donc aussi d’accompagner des « citoyens libres et responsables » comme l’a écrit un auteur célèbre du XIXème siècle, libérés de l’angoisse constante de la mort sociale et disponibles pour tous les engagements sociaux, culturels, écologiques.
    Fraternellement.

  27. Merci beaucoup pour ces pages de consensus et les nombreux commentaires. Je sais que ces pages de consensus ne reflètent pas exactement les propositions de campagnes à venir et la communication qui en sera faite. J’insiste tout de même dès maintenant sur la nécessité d’annoncer quelques grandes politiques qui seront menées avec le nombre d’emplois espérés. Nous devons arriver à montrer que notre politique de transition sociale et écologique est bonne pour l’emploi si nous voulons mobiliser des électeurs en dehors des convaincus. Notre crédibilité doit être renforcée en montrant des exemples qui existent déjà. La bio en France, les énergies renouvelables en Allemagne donnent des indications sur les emplois espérés chez nous. Des études aussi sur la rénovation énergétique des logements (il doit même y avoir des bilans concrets ailleurs en Europe).
    Dans mes contributions, après rapide recherche, j’ai déjà donné des ordres de grandeur sur les emplois potentiels en LRMP :
    -100% agri bio : 40 000 à 50 000 emplois
    -Energies renouvelables : 30 000 emplois
    -Rénovation énergétique des logements : selon le Ministère, rénover 500 000 logements par an pourrait créer 75 000 emplois. En LRMP, il y a environ 750 000 logements à isoler. Donc des dizaines de milliers d’emplois potentiels sur une ou deux décennies.

    Tous ces chiffres peuvent être affinés rapidement en mettant en commun les nombreuses compétences de nos réseaux.

    Rien que sur ces 3 politiques fortes qui sont bonnes pour l’environnement, bonnes pour les gens (prévention santé avec le bio, lutte contre la précarité énergétique…) aujourd’hui et demain, il y a probablement dans les 100 000 emplois potentiels dans la grande région à échéance de 10 ans.

    Evidemment, le CR ne pourra pas tout mais il peut impulser ces politiques, engager le débat pour entraîner les autres collectivités locales et l’Etat avec lui. Je crois qu’il faut avoir des messages forts et compréhensibles sur ces thématiques. Durant la campagne, il est assez facile de valoriser de nombreux succès locaux sur nos territoires pour illustrer nos propositions.

  28. point 28.
    « Nous soutiendrons la diversification et la montée en gamme de notre offre touristique »

    Attention à « l’élitisation » et donc de priver d’accès les classes populaires de ces lieux.

  29. « les groupements d’employeurs, pour permettre de partager des salarié-e-s entre des structures qui ne peuvent embaucher à temps plein ou à l’année »

    Je comprends l’objet mais la formulation est plus que maladroite. Je n’imagine pas en tant que salarié être partagé par le patronat. Nous devons permettre aux salariés en temps partiel subi de pouvoir trouver un temps complet et ceux pour qui le temps partiel est vrai un choix alors de trouver les entreprises qui ont besoin d’un temps partiel, il va de soit qu’il s’agira d’entreprise sélectionné en amont sur des critères sociaux environnementaux et économique.

  30. Bonjour. Il semble important de s’attacher à des projets de proximité.
    Ainsi je propose un amendement
    « Nous défendrons l’emploi dans le commerce indépendant de centre-ville et de proximité. Nous nous opposerons aux projets de méga centres commerciaux destructeurs d’emplois dans le petit commerce, destructeurs de terres agricoles en périphérie des villes et générateurs de déplacements motorisés. À Montpellier notamment, nous nous opposerons aux méga projets commerciaux Oxylane et Ode à la mer. »

  31. Historique, et propositions concrètes pour le port de Sète, avec un quadruple enjeu : économique, social, scientifique, écologique.

    Historique et évolutions

    Le port de Sète, construit au XVIIème siècle, a fait la ville !

    Impact économique

    Aujourd’hui le port de Sète reçoit entre 750 et 90 navires par an pour le fret marchandise et 200 escales passagers, cela représente 1300 emplois équivalents temps plein, des emplois locaux, avec des salaires 30% au-dessus de la moyenne régionale.
    Premier port de pêche de la Méditerranée (pêche et conchyliculture) malgré de grosses difficultés ces dernières années ; C’est plusieurs milliers d’emplois concernés.

    Avant que la Région ne prenne le relais, le port de Sète était un port classé « port d’intérêt national ».

    Trois étapes importantes dans l’histoire de ce port.

    ▪ jusqu’à l’après-guerre, Sète était un port d’exportation, notamment du vin, devenu port importateur après la crise phylloxéra, il a compté jusqu’à 20.000 emplois avec les soutireurs, la tonnellerie (y compris pour l’huile et les olives), les portefaix, les transports.

    ▪ extension du port sur la mer (années 70-90) avec la construction de darses en eaux profondes – jusqu’à moins 14 mètres pour deux darses – avec épis de protection et débouché direct du canal du Rhône à Sète dans le port.
    Ces grands travaux relevaient du contrat de plan Etat/Région (financement Etat/Région loi de décentralisation).

    A partir de 1997-2000, arrêt total des investissements de l’Etat en prévision du transfert à la Région.

    ▪ en 2007, la Région acquiert la propriété et la gestion du port, sur les trois volets : plaisance, commerce (fret et passagers), pêche.

    La Région a lancé un programme pluriannuel d’investissement, travaillé à une meilleure organisation par pôle ; ce qui est plutôt positif.
    .
    Par contre, il y a eu aussi des investissements coûteux et hasardeux.

    Avec la construction sur le port d’un terminal frigorifique de grandes dimensions, basé sur la venue de l’opérateur israélien Agresco, en vue d’un trafic de fruits et légumes en provenance d’Israël et des territoires palestiniens occupés, à destination de l’Europe.
    Au-delà des problèmes d’éthique et de géopolitique, ce choix s’est soldé par un échec, avec le dépôt de bilan d’Agresco et de l’investisseur italien qui a construit le terminal.
    La question se pose désormais de recentrer l’objectif commercial pour que ce terminal frigorifique trouve son utilité. Transférer les trafics d’agrumes via l’Espagne et le Maroc à destination de l’Europe, qui transitaient par camions, sur du cabotage maritime, via le port de Sète et son terminal frigorifique, peut être une perspective réelle.

    Depuis 2007, 150 millions d’euros ont été investis sur le port (50 par la Région et le reste investissements privés).

    ▪ réaménagement terre-pleins, nouveaux quais, le pôle dédié à la plaisance a bénéficié d’une extension des anneaux.

    ▪ ces investissements qui vont se poursuivre (nouvelle gare maritime, pôle containers) n’ont pas encore permis pour l’instant, de redresser de façon significative le trafic marchandises.
    12 millions de tonnes, années 60 ; 6 millions de tonnes, années 80 ; 3.6 millions de tonnes aujourd’hui alors que 75% de l’échange se fait par voies maritimes ; et cette économie mondialisée ne profite, en Europe, qu’aux grands ports du nord à partir desquels s’organise l’éclatement des trafics.

    Il est important de dégager une orientation forte, liant le port de Sète – seul outil portuaire de cette nouvelle Région, en lien avec ses atouts industriels, agricoles – au pôle de recherche.

    Plusieurs objectifs

    1 – renforcer l’action et l’outil commercial pour gagner de nouveaux trafics : notamment avec les pays de la Méditerranée, en favorisant à l’échelle de la Région la coopération décentralisée avec les villes, les ports, les pays des « suds », pour y substituer une logique de vie et d’ espoir à celle de l’exode de masse qui transforme la Méditerranée en un vaste cimetière pour celles et ceux qui fuient la misère, la guerre et l’exploitation humaine au nom du Marché.

    2 – faire du port de Sète, et aussi de ceux de La Nouvelle et de Vendres, le pôle logistique intermodal, maillant le transport maritime, le rail et le fluvial, plutôt que le doublement de l’autoroute en vue d’un renforcement du camion.
    Par exemple, le climker de Lafarge en provenance de La Nouvelle, pour alimenter l’usine de ciment sur le port de Sète, doit être transporté par bateaux et non par camions comme c’est le cas aujourd’hui.
    C’est bon pour l’emploi industriel et portuaire ; c’est bon pour la Région ; c’est bon pour la réduction de la fracture carbone ; c’est bon aussi pour la sécurité routière.

    Le port de Sète a tous les atouts pour réaliser une grande plateforme intermodale ; c’est un choix politique.

    Pour développer le trafic fluvial sur le canal Sète-Rhône, il faut une vraie mise au gabarit international et l’ouverture de la liaison Rhin-Rhône.

    3 – pour donner au port les espaces nécessaires à son développement, le foncier disponible à vocation économique et industrielle doit être dédié à de la réserve foncière à cet effet et non cédé à de d’immobilier, souvent spéculatif.
    C’est un enjeu qu’il reste encore à gagner afin de permettre un ré-industrialisation, assurant de la transformation et des emplois à proximité du port.

    4- le dumping social, la recherche d’une productivité sur le dos des salaires et de l’emploi stable, doit être combattu.
    Le port ne gagnera pas la bataille de son développement dans la recherche d’un coût à la baisse, gagné sur les salaires, sur les statuts des salariés, des marins et des employés liés à l’activité du port et de ses services.

    L’étude réalisée par le Propeller club a montré que des emplois non délocalisables et rémunérateurs étaient un des atouts du port de Sète ; c’est cela qu’il faut renforcer.

    5 – la pêche artisanale méditerranéenne, c’est sur le littoral, Sète et le Bassin de Thau, un atout majeur pour l’emploi et la mise en valeur de ce territoire.

    ▪ faire reconnaître la spécificité méditerranéenne, pour la France et l’Europe, reste un combat majeur.

    ▪ faire du Golfe du Lion une zone économique française protégée, en lien avec une réglementation assurant à la pêche artisanale l’accès et la protection de la ressource, sur la base des réglementations prudhommales ; Mettre en place un programme de récifs artificiels pour favoriser le développement de la ressource ; Restructurer la criée de Sète, comme le Département l’a fait dans le port du Grau d’Agde, est essentiel.

    ▪ la formation et la recherche halieutique disposent, avec le Lycée maritime régional de Sète, l’antenne universitaire de la Plagette et le pôle Ifremer sur le Lido, des outils nécessaires à la formation et à la recherche, auxquelles il faut donner tous les moyens, en lien avec les besoins et les programmes de développement pour la pêche et la conchyliculture.

  32. Bonjour,
    A la lecture de cet intéressant texte de synthèse, plusieurs observations me semblent devoir être faites, inspirées par mon expérience d’inspecteur du travail, puis de directeur adjoint et directeur du travail, exerçant en Midi-Pyrénées depuis 1993.
    Première observation: même si on veut ardemment réorienter l’économie régionale, on ne peut ignorer que ce qui fait aujourd’hui le dynamisme économique de Midi-Pyrénées, et, demain, de la région LRMP, ce sont ses fleurons industriels que sont l’aéronautique, le spatial, l’électronique, la métallurgie, le médicament, l’agro-alimentaire. C’est d’ailleurs ce qui permet à MP d’avoir un nombre de créations d’emplois nettement plus intéressant que LR.
    Deuxième observation: dans beaucoup de domaines, les pouvoirs de décision ne sont pas décentralisés et restent de la responsabilité de l’Etat (je pense à des pouvoirs régaliens, comme l’inspection du travail, la répression des fraudes, l’élaboration des politiques de l’emploi), et c’est heureux, car sinon, il n’y aurait plus d’égalité de traitement entre les citoyens et les territoires. Il convient donc, dans un tel programme, de resituer les pouvoirs effectifs.
    Troisième observation: en matière d’économie, de travail et d’emploi, il ne faut pas négliger le rôle important que doivent jouer les partenaires sociaux, et, singulièrement, les organisations syndicales de salariés.
    Quatrième observation: la majorité des emplois relève aujourd’hui, et sans doute encore pour longtemps, de l’économie classique, c’est à dire hors ESS, il convient de ne pas les oublier et d’œuvrer aussi à leur amélioration.
    C’est pourquoi, je propose plusieurs amendements au texte de consensus Economie-Emploi.
    1°) A la ligne 2 du chapeau, ajouter « les plus » après filières et avant lucratives.
    2°) A la ligne 4 du 3°) paragraphe du chapeau, remplacer « créatrice » par « qui soit aussi pionnière en matière de création ».
    3°) A la ligne 5 du même paragraphe, remplacer « aux activités existantes » par « à de nombreuses activités existantes ». En effet, il existe des activités qui n’ont aucune utilité sociale ou écologique, qu’il ne convient pas de soutenir (ex: production d’armes) et dont il faut soutenir la conversion.
    4°) Au 1. du chapitre « On change de priorités », la formulation n’est pas correcte. remplacer « après avoir un débat en département » par « après un débat dans les départements ».
    5°) Au point 3 du même chapitre, ajouter après « critères sociaux et environnementaux » les mots « vérifiés en collaboration avec les services locaux de l’Etat ».
    6°) Au point 5, ajouter à la fin de la phrase: « avec les services compétents de l’Etat et les partenaires sociaux ».
    7°) Au point 6, ajouter, après « aides publiques » le mot « régionales ».
    8°) Supprimer le point 7, car ce droit d’information existe déjà dans la loi Hamon, et, de toute façon, il ne pourrait être valablement créé par un CR. Remplacer par la formulation suivante: « Nous appuierons un durcissement de la loi Florange, pour obliger les entreprises qui ferment un établissement à rechercher et favoriser une reprise avant de mettre en place un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi). »
    9°) Au point 8, ajouter après « élaborerons » les mots « et conditionnerons nos aides à ». Ajouter à la fin de la phrase: « et chercherons la collaboration avec les services de l’Etat pour en vérifier l’effectivité ».
    10°) Au dernier paragraphe du point 9, compléter, après « aéronautique », par « spatial et électronique embarquée ».
    11°) A la fin du point 9, ajouter un paragraphe ainsi libellé: – en aidant la filière numérique à répondre aux besoins sociaux, par exemple, par le développement maîtrisé de l’économie circulaire.
    12°) Au point 18, ajouter après « de l’économie sociale et solidaire »: « mais aussi dans l’économie classique ». Après « l’égalité », supprimer le mot « salariale », car l’égalité professionnelle est plus large que la seule égalité salariale. Après la concertation, ajouter « , le dialogue social ».
    13°) Toujours au point 18, modifier ainsi le paragraphe sur les groupements d’employeurs, qui, manifestement, est mal compris: « les groupements d’employeurs, pour embaucher des salariés en CDI et permettre de partager leur temps de travail entre des structures….(le reste sans changement).
    14°) Réécrire ainsi la dernière phrase du point 19: « Nous créerons des lieux uniques Formation-Orientation sur l’ensemble du territoire, en nous appuyant sur le réseau des MCEF, pièce maîtresse du SPRO (service public régional de l’orientation), en collaboration avec les services de l’Etat intéressés ».
    15°) Créer un nouveau point 25, ainsi rédigé: Nous œuvrerons à une gouvernance réellement quadripartite de la mise en oeuvre des politiques Emploi, Formation, Orientation, à travers un fonctionnement plus transparent et donnant une vraie place aux partenaires sociaux du CREFOP.
    16°) Créer un nouveau point 26, ainsi rédigé: Nous favoriserons et appuierons le dialogue social territorial, dans l’optique d’améliorer par la voie conventionnelle les conditions de travail et d’emploi des salariés (par exemple, accords de limitation ou d’interdiction du travail dominical).
    17°) Au point 25 actuel, remplacer les « autoentrepreneurs » par les « créateurs d’entreprise » . En effet, le statut d’auto entrepreneur est en passe de disparaître, et, en tout état de cause, on ne peut soutenir un statut qui a tant servi à détourner le droit social (faux sous-traitants).

    Voilà ma contribution, elle est longue et tardive, je sais. Mille excuses, je n’ai eu connaissance du texte que tout récemment, étant, ces derniers temps, hors circuit pour raisons de santé. je viendrai à l’assemblée de Toulouse lundi 7 et suis prêt à expliquer chacun de ces 17 points si nécessaire.
    Bon courage à tous !

  33. Contributions assemblée citoyenne du 3 septembre à Tarbes :
    Atelier économie et emploi.

    Le manque d’un chapeau qui recontextualise la contradiction entre la volonté régionale et la politique mise en œuvre par l’état est relevé.
    Dans le texte d’introduction, l’assemblée relève qu’en terme de défense de l’emploi, celle-ci ne doit pas être caractérisée qu’au regard de la taille des entreprises (précisant que les PME/PMI peuvent être un levier de casse des droits sociaux par rapport aux grandes entreprises, par manque de structures syndicales).

    Gestion de l’eau :

    Nécessité de travailler à tous les niveaux : captation, traitement, distribution.
    La région doit impulser le retour en régie locale qui est le seul vecteur de réappropriation.
    La région est la plus équipée en barrages voués à la production d’énergie ; elle doit se porter candidate à la concession des centrales à chaque fin de contrat actuel.
    Il est relevé un manque d’exploitation des voies fluviales.
    Irrigation trop assujettie aux primes européennes, la région doit reprendre la main.

    Point 7 :

    Droit d’intervention des salariés.

    Point 8 :

    Sachant qu’une charte n’est pas opposable, il faut créer de nouveaux droits en direction des salariés.

    Formation professionnelle :

    L’accent doit être mis sur celle en direction de l’aide à la personne (trop de salariés non qualifiés actuellement). Trop de petits contrats de travail.

    Point 22 :

     La prise en charge par la région d’un crédit à taux 0 ; la région peut déjà contractualiser avec les banques. Les salariés doivent associés à ce fond ainsi que les usagers et les élus.

    Point 26 :

    Un doute en matière de faisabilité est relevé face à l’aspiration par les métropoles.

    Concernant la relocalisation, il est relevé un manque de lignes de bus .

    Traitement des déchets :

    L’idée de traitement par département est évoquée (pour tendre à éviter « des déchets, oui mais pas chez moi).

    Concernant les aides au tourisme, elles doivent prendre en compte les conditions d’emploi des salariés ainsi que le devenir des personnels saisonniers.

  34. Bonjour,
    En relisant mes propositions d’amendements envoyées hier soir, je m’aperçois que j’en ai oublié une, se situant au tout début du texte, alors que je l’annonçai dans mes observations. Veuillez m’en excuser et la trouver ci-dessous.

    1 bis°) Commencer le 2° paragraphe du chapeau ainsi : « Notre région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées est riche de nombreuses filières économiques de premier plan : l’aéronautique, le spatial, l’électronique embarquée, le numérique, la santé (recherche et production), l’agro-alimentaire, l’agriculture, dont la viticulture, l’automobile, le tourisme,… Mais cela n’empêche pas qu’avec des taux de chômage de 10,4 % pour Midi-Pyrénées et 14,2 % pour Languedoc-Roussillon, alors que la France métropolitaine est à 10 %, nous soyons une région sinistrée ». La suite sans changement.

  35. Bravo pour ce difficile travail de synthèse. Un des freins essentiels à la création d’activités nouvelles (et donc d’emplois) reste le cout prohibitif de la prise de risque. Un enjeu est de ré-utiliser la notion de « capital social » territorial pour faciliter l’innovation dans les domaines de l’économie verte et de la connaissance.
    Par exemple, en agriculture, le soutien des CUMA (notamment en MP) a permis de doter les territoires ruraux en structures d’accueil de projets innovants : transformation, entretien de l’environnement, installation des jeunes en bio… Ce mouvement pourra être étendu au mouvement coopératif viticole, qui peine à concilier innovation environnementale et dimension collective de l’investissement.
    A cette image, et dans les autres domaines de l’économie, au-delà des formes juridiques de l’ESS (SCOP, SCIC, groupement d’employeurs, …), la création de capital social territorial sera priorisée, que ce soit via la création de pépinières d’entreprises dotées de matériels, ou par une politique d’open data à même de créer une connaissance commune plus facilement utilisable par les entreprises. En matière de commercialisation des produits et des services, là aussi, une marque collective doublée d’un réseau logistique sera amplifiée.
    En ce sens, toute intervention économique de la Région, participera à travers les critères d’attribution, à la consolidation du capital social régional.

  36. Bonjour !
    Siégeant pour la Conf à la CDCEA de Perpignan… je vois les limites de nos implications en la matière ! j’ai donc précisé quelques points de réflexion à mon sens indispensables

    12.Nous permettrons la transition de l’agriculture et de la viticulture par :

    •la préservation des terres agricoles : En activant véritablement les dispositifs d’aménagement agricole existants (CDAF, PAEN, SRADDT, PLU, SCOT….) en supprimant de ces dispositifs les clauses permettant le détournement de la Loi, telle que la notion de « compensation » (qui relève du même truandage que le dispositif « marché carbone ») en renforçant les pouvoirs de décision des « commissions départementales de la consommation des terres agricoles » transformant l’avis consultatif en décision opposable à tous ces grands projets économiques soi-disant d’intérêt supérieur mais en réalité, n’est que le moyen facile trouvé par nos élus pour compenser les baisses de dotation de l’état.
    •Une gestion économe du foncier limitera l’artificialisation des sols( notamment, entres autres, les usages énergétiques sur les terres arables) et l’urbanisation extensive
    •le soutien à la transmission des fermes pour l’installation de nouveaux agriculteurs, prioritairement en bio ;
    •Définir un quota d’habitat rural dans les bourgs et villages réservé aux nouveaux agriculteurs dont la future exploitation ne comporte pas de bâtis. En effet, beaucoup, notamment des jeunes néo ruraux se retrouvent confrontés à cette problématique, l’habitat ancien étant devenu résidence secondaire pour touristes !

    18. Nous soutiendrons des types d’organisation de l’Economie Sociale et Solidaire, comme :
    •les SCOP , les SAPO (société anonyme à participation ouvrière) et les SCIC (qui associent sur les territoires les différents acteurs : salaries, collectivités, épargnants, utilisateurs …) notamment dans le cadre de la reprise par leurs salarié(e)s d’entreprises en difficulté.
    •la mise en place d’une démocratie alimentaire via un plan régional de l’agriculture et de l’alimentation durable relayé par des projets alimentaires territoriaux associant les professionnels, les consommateurs et les collectivités… avec une commande publique qui donne l’impulsion nécessaire ! Relocaliser les productions !

  37. Refus de la privatisation des services publics :
    – cantines scolaires des lycées : pas de privatisation / interdiction des cafétéria privées dans les enceintes des lycées (ex : lycée Philippe Lamour à Nîmes) et retour en gestion publique des cantines des lycées confiées au privé (ex : lycée Lamour à Nîmes et lycée Monnet à Montpellier).
    – services informatiques : interne à l’administration de la Région et service des lycée (un appel d’offre a été lancé pour une privatisation de cette gestion : il faut le récuser)
    – TER : entreprise publique SNCF a prioriser ou sinon services régionaux
    – transports scolaires : qui va devenir compétence régionale

    Un tram-train et une piste cyclable le long de la côte
    Comme en Belgique en plus grand, 250 km au lieu de 40 km mais en commençant par le Grau du Roi à la Grande Motte (et jusqu’à Sète) petit à petit, sur un projet de long terme (18 ans : avec par exemple un tronçon par mandat).

    Le tram-train permet de relier avec les principales gares et d’utiliser un maximum les voies existantes et d’aller à vitesse train sur les parties non urbanisées.

    Cela serait utile aux touristes évidemment (et aux emplois qu’ils génèrent) et aux habitants pour aller sur la côte le week-end (par exemple pourvoir aller de Toulouse à Narbonne Plage avec juste un changement à la gare de Narbonne) : avec une réduction de l’impact de la voiture sur la côte (sans réduction d’emplois) car il y a actuellement des problèmes de parkings et d’usage de l’espace dunaire (et bien sûr de réduction des gaz à effet de serre). Cela pourrait aussi permettre de développer le tourisme d’arrière-pays en emmenant des touristes de la côte vers l’arrière-pays, sans avoir besoin de créer de nouveaux hébergements touristiques (moins d’urbanisation) et peut-être cela permettrai d’allonger la saisonnalité touristique (actuellement concentrée surtout sur les 2 mois d’été).

    → Ce projet pourrait être financé par une souscription régionale (sous forme de prêts auprès des habitants, comme l’a fait la Région Poitou-Charente il y a 2/3 ans) : l’avancement de la ligne se ferai en fonction des sommes récoltées.

    Création de 2 régies publiques : une régie agricole et une régie de l’énergie et remettre BRL au service du public
    – BRL : Bas Rhône Languedoc (qui appartient à la Région LR pour l’instant) et qui transporte et commercialise l’eau brute du bas Rhône jusque dans l’Aude en la commercialisant aux collectivité qui la transforme en eau potable (merci l’eau polluée du Rhône à boire mais c’est bien utile) et en eau d’irrigation (très utile pour l’économie locale et surtout pour les fruits et la vigne). Mais la gestion de BRL fait l’objet de débats et une certaine opacité l’entoure : donc à remettre sur la voie du service public.

    – Régie agricole (ex : Ungersheim en Alsace et Mouans-Sartoux en PACA) : qui achète des terres agricoles et les met en contrat de fermage (permet la création d’emplois agricoles). Pour du bio à 100 % dont la production est vendue en priorité pour alimenter les cantines des lycées. Avec aussi une filière bois là aussi pour les chaufferies des lycées. Le reste commercialisé : possibilité d’une autonomie financière de la région agricole. Pour aussi préserver des terres agricoles menacées par l’urbanisation.

    – Régie de l’énergie (ex : Hombourg Haut en Alsace) : pour produire 100 % d’énergies renouvelables (éolien, bois, solaire, maritime, hydroélectricité) pour alimenter les bâtiments régionaux (lycées, ports…) et commercialiser le reste. Une autonomie financière peut être rapidement atteinte. Objectif de sortir la région des énergies fossiles (gaz, pétrole, uranium) sur le moyen terme / créer des emplois et devenir une région en pointe dans les ENR (faire au moins aussi bien que l’Alsace).

  38. voici ma contribution rapide avec un résumé de points qui me paraissent importants puis le texte de la page de consensus avec les modifications que je propose :
    Révision par APF 31 le 3/9/15

    EN RÉSUMÉ, POINTS ESSENTIELS À REPRENDRE :
    – Favoriser la représentation directe des personnes en situation de handicap et de leurs associations représentatives
    – Mise en accessibilité urgente des transports collectifs ferrés et routiers, départementaux et régionaux
    – Mise en accessibilité urgente des lycées, universités, et centres de formation
    – Mise en accessibilité et adaptation du logement à la perte d’autonomie et de mobilité quel que soit l’âge
    – Développement et soutien aux services permettant le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie quel que soit leur âge
    – Création et développement de services de transport sanitaire adapté pour le transport des personnes en fauteuil roulant
    – Accompagnement renforcé des travailleurs handicapés, adaptation des postes de travail, formations qualifiantes, adaptées et de durées suffisantes
    – Transports spécialisés en porte à porte pour les personnes les plus lourdement handicapés, à l’échelle régionale
    – Accessibilité des lieux de soins, et formation du personnel soignant à tous les types de handicaps (visuel, auditif, mental, psychique,…)
    – Accès au Très Haut Débit (raccordement mais aussi accès financier) et e-accessibilité

    Les pages de consensus – économie et emploi

    Pour une économie régionale créatrice d’emplois de proximité, innovante, respectueuse de l’environnement et solidaire

    L’emploi est une de nos préoccupations majeures. Mais la priorité donnée aujourd’hui aux secteurs et filières lucratives, la recherche à tout prix de la compétitivité au détriment de l’intérêt général et environnemental, le recul ou la privatisation de secteurs publics aussi structurants que la santé, les transports ou l’énergie conduisent à un effritement des rapports sociaux et une fragilisation des parcours de vie qui minent le vivre ensemble.
    Avec 14% de chômeurs notre région est sinistrée. La défense de l’emploi est donc pour nous essentielle. Mais elle est indissociable de politiques de co-développement, de réduction du temps de travail et du choix de la relocalisation de l’économie.
    Alors qu’un certain nombre continue à croire dans des solutions fondées sur les ressources fossiles en prônant la recherche à tout prix de la compétitivité au détriment de notre environnement et des conditions sociales, il est temps d’innover pour faire de notre économie régionale, une économie créatrice d’emplois de proximité, qualifiés, décarbonnée, respectueuse de l’environnement et de l’humain. La défense de l’emploi passe par un soutien aux activités existantes sur critères sociaux et environnementaux, au tissu PME/PMI ainsi qu’aux TPE, à nos artisans et commerçants et aux entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire en liaison avec le développement de la recherche et l’innovation. Mais sur d’autres bases que celles, financière et productiviste, imposées par le libéralisme, sur d’autres bases que celles symbolisées par de grands projets inutiles. Les conditions d’une transition écologique pour notre économie sont réunies sur notre territoire et également dans le cadre de l’EuroRégion. De plus, les Régions ont vu leur rôle renforcé dans le domaine du développement économique et des aides aux entreprises. A nous de nous appuyer sur ce contexte pour mettre en place les outils de l’innovation sociale, écologique et énergétique pour créer et préserver les emplois. Notre Région doit aussi se doter d’un plan économique et écologique de la mer. Créons une région pilote visant le doublement du nombre d’emplois en moins de dix ans grâce à l’éco-économie maritime et soyons fermes pour ne élargir l’espace offert à l’extractivisme forcené des entreprises privées, partisanes du productivisme.

    On change de priorités
    Une économie qui prend en compte l’urgence sociale et écologique!

    1. Nous mettrons en place un indicateur régional de progrès humain et écologique après avoir un débat en département et un vote en assemblée plénière.
    2. Nous redéfinirons les filières industrielles régionales prioritaires pour répondre aux besoins sociaux et écologiques.
    3. Nous initierons sur critères sociaux et environnementaux un fond de soutien au tissu PME/PMI ainsi qu’aux TPE, à nos artisans et commerçants.
    4. Nous encouragerons de nouvelles formes d’appropriation sociale par un plan de développement de l’Economie Sociale et Solidaire et en aidant à la reprise/poursuite d’activités par les salariés sous forme de SCOP.
    5. Nous convoquerons une conférence régionale pour l’emploi, les qualifications et les salaires
    6. Nous mettrons en place en associant les syndicats des commissions de suivi des aides publiques pour l’emploi et flécherons les financements.
    7. Nous instaurerons un droit d’information régional des salariés en cas de cession et reprise d’une entreprise de moins de 250 salariés
    8. Nous élaborerons une nouvelle charte de la sous-traitance qui sécurise l’emploi et les salariés face aux grands groupes
    9. Nous favoriserons le développement de l’emploi autour du maintien à domicile en milieu de vie ordinaire des personnes en perte d’autonomie, âgées ou handicapées, un secteur non délocalisable avec des besoins sur l’ensemble du territoire – pa le biais de formations qualifiantes et de soutiens au secteur de l’ESS employeur- proposition d’innovation sociale avec l’expérimentation de coordinateur du maintien à domicile pour les personnes isolées

    On change d’ère !
    Une économie innovante pour la transition écologique

    9. Nous anticiperons et accompagnerons les mutations technologiques et sociales sans attendre les prochaines crises et plans sociaux afin de proposer une reconversion, réorientation et diversification:
    • en travaillant dans notre région à la réorientation de la filière nucléaire, ses compétences et ses acteurs, vers les nouveaux enjeux du démantèlement et des énergies nouvelles renouvelables (géothermie, solaire, stockage d’électricité, méthanisation, etc.) ;
    • en utilisant nos ports et aéroports pour investir dans la déconstruction écologique des bateaux et des avions en fin de vie, un marché dont on peut prévoir par définition l’expansion
    • en profitant du potentiel de R&D du secteur aéronautique et notamment des nombreux sous-traitants pour devenir la région leader en matière d’énergies marine renouvelables.
    10. Nous soutiendrons des filières liées à la transition comme l’éco-construction, la rénovation thermique du bâti (logements sociaux, bâtiments publics, copropriétés collectives), les énergies renouvelables (création du premier FabLab dédié au petit éolien, développement de l’éolien flottant), la mise en accessibilité des ERP (Établissement recevant du public) et de l’habitat. Pour cela nous nous appuierons notamment sur la formation professionnelle, en valorisant un enseignement professionnel public de qualité aujourd’hui menacé. Nous renforcerons dans les lycées professionnels, techniques et agricoles, de sections professionnelles tournées vers les métiers de l’écologie. Nous adapterons la formation pro aux besoins des personnes handicapées (temps partiel, allocations de formation intégrale, …)
    11. Nous créerons une dynamique « Entreprises en transition » qui intègre un accompagnement pour la mise en place de nouveaux outils et de nouveaux process, pour l’identification de fournisseurs et de débouchés locaux, pour la mise en place d’un système de transport final intelligent avec zone de stockage partagée, pour diminuer l’obsolescence programmée et le gaspillage (énergie, emballage …), pour l’appropriation des principes de l’économie circulaire et de la valorisation des déchets (recherche-innovation développement d’un réseau de recycleries, déconstruction écologique des bateaux et avions en fin de vie).
    12. Nous permettrons la transition de l’agriculture et de la viticulture par :
    • la réalisation d’un Schéma régional de la transition agro-écologique et de soutien aux circuits courts alimentaires ;
    • la systématisation de l’éco-conditionnalité des aides publiques aux agriculteurs (non OGM, emploi, démarche pour diminuer les pesticides, interdiction du Glyphosate et des néonicotinoïdes …);
    • la préservation des terres agricoles : en refusant les projets inutiles, en utilisant les dispositifs d’aménagement agricole existants et en encourageant une gestion économe du foncier, limitant l’artificialisation des sols et l’urbanisation extensive ;
    • le soutien à la transmission des fermes pour l’installation de nouveaux agriculteurs, prioritairement en bio ;
    • le développement de la formation des ouvriers et des exploitants en agriculture bio ;
    • le développement d’une filière de production de protéines végétales pour la consommation humaine et animale ;
    • le développement de l’agropastoralisme, de l’agroforesterie, l’entretien et la valorisation durable des forêts, la défense de la biodiversité et des zones humides et l’organisation de la filière bois ;
    • une politique régionale de gestion de l’eau comme bien public, hors des lobbies qui incitent à l’irrigation à outrance ;
    • la mise en place d’une démocratie alimentaire via un plan régional de l’agriculture et de l’alimentation durable relayé par des projets alimentaires territoriaux associant les professionnels, les consommateurs et les collectivités… avec une commande publique qui donne l’impulsion nécessaire !
    13. Nous mettrons en place une Stratégie régionale d’Innovation pour permettre la création d’entreprises sur l’ensemble du territoire, selon leurs spécificités respectives. Nous soutiendrons la recherche-innovation autour des énergies renouvelables, des éco-matériaux. Nous relancerons une filière textile innovante à haute valeur ajoutée dans le Tarn et dans l’Ariège, à partir de matériaux recyclés. Nous soutiendrons l’ambition d’un pôle nouveau céramique en Hautes-Pyrénées, etc.
    14. Nous soutiendrons la recherche (fondamentale et appliquée) dans les éco-technologies, les nouveaux process industriels, tout en favorisant l’essaimage recherche-entreprises (par exemple, une filière « bateaux du futur » écolos). Nous renforcerons la présence de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche hors métropoles, sur l’ensemble du territoire régional et nous développerons des liens avec les différents acteurs de proximité pour ancrer les savoirs faire et l’emploi local.
    15. Nous proposons de faire évoluer les pôles de compétitivité en outils de mise en coopération. Nous refusons que les grands groupes imposent leurs stratégies industrielles et financières à l’ensemble du pôle.
    16. Nous soutiendrons les activités de pêche écologiquement responsables, d’aquaculture et de valorisation des algues (notamment les algues riches en protéines). La question de l’accès à l’eau potable implique de se tourner aussi vers la mer avec l’appui de nos chercheurs. Nous favoriserons les recherches et initiatives dans ces domaines.

    On change de perspective !
    Vers une économie plus solidaire et de nouveaux modes de financement

    17. Nous attribuerons les aides publiques selon des critères écologiques et sociaux vertueux pour soutenir des emplois stables et écologiques. Nous refuserons ainsi tout soutien aux entreprises qui effectuent du dumping social, fiscal et environnemental et qui sont présentes dans les paradis fiscaux. Nous ne financerons pas des filières privées qui dégagent des bénéfices non réintroduits et réinvestis dans l’entreprise.
    18. Nous soutiendrons des types d’organisation de l’Economie Sociale et Solidaire, comme :
    • les structures, entreprises, réseaux ou associations, qui font le choix de l’émergence d’emplois éthiques, qui améliorent les conditions de travail, l’égalité salariale femmes-hommes, l’emploi des travailleurs handicapés, la concertation et la promotion et une échelle des salaires maîtrisée.
    • les SCOP et les SCIC (qui associent sur les territoires les différents acteurs : salaries, collectivités, épargnants, utilisateurs …) notamment dans le cadre de la reprise par leurs salarié(e)s d’entreprises en difficulté.
    Et le développement de nouvelles formes comme :
    • les groupements d’employeurs, pour permettre de partager des salarié-e-s entre des structures qui ne peuvent embaucher à temps plein ou à l’année, en particulier dans l’agriculture, la viticulture, l’artisanat, le commerce de proximité, l’agro-tourisme, la culture et le secteur associatif ;
    • les coopératives d’activités et d’emplois ainsi que les coopératives d’installation en agriculture paysanne, celles-ci permettant le démarrage solidaire de nouvelles activités;
    19. Nous assumons le choix d’une formation professionnelle qui vise, en premier lieu, à favoriser l’émergence de compétences nouvelles pour accompagner la transition et la relocalisation de notre économie (par exemple par la qualification des ouvriers et des exploitants en agriculture bio, des professionnels de l’éco-construction ou des professionnels des métiers de service à la personne). Nous créerons des lieux uniques Emploi-Formation-Orientation sur l’ensemble du territoire afin de renforcer le réseau des MCEF.
    20. Nous encouragerons des mécanismes solidaires de financement de l’économie, comme l’investissement local et citoyen et des financements participatifs (production d’énergies renouvelables, préservation foncière, habitat participatif, circuits courts, artisans locaux…)
    Nous soutiendrons les démarches de monnaies locales.
    21. Nous mettrons en place un fond régional de garantie des emprunts bancaires pour les projets socialement et écologiquement utiles et nous renforcerons le dispositif d’avances remboursables.
    22. Nous créerons un fond pour l’emploi qui opère en soutien aux entreprises et structures et favorise leur accès au crédit, en bonifiant les stratégies d’emplois à forte utilité sociale et écologique.
    23. Nous mettrons véritablement en œuvre une clause sociale et environnementale dans l’attribution des marchés publics (par ex sur l’approvisionnement pour la restauration collective, la rénovation des lycées, la mise en accessibilité, …).
    24. Nous appuierons des expérimentations sur un nouveau partage du temps de travail.

    On change de cadre !
    Pour une économie relocalisée et des emplois partout
    25. Nous développerons les espaces de travail collaboratifs qui pour les autoentrepreneurs, les travailleurs isolés, les start-up, les emplois partagés. Ces espaces constitueront des points d’accès aux services publics, des plateformes de rencontre entre producteurs et consommateurs, des lieux de productions et d’accueil pour la création artistique.
    26. 26. Nous favoriserons l’implantation d’entreprises en milieu rural pour permettre un respect de l’équilibre territorial et éviter l’aspiration de l’économie par les Métropoles.
    27. Nous soutiendrons l’économie résidentielle, prépondérante dans de nombreux territoires, en favorisant le maintien des services publics de proximité, vecteurs d’emplois. Cette démarche s’inscrira aussi dans une volonté plus globale de sortir les « biens communs » tels que l’éducation, l’eau, l’énergie ou la santé de la sphère marchande.
    28. Nous soutiendrons la diversification et la montée en gamme de notre offre touristique notamment en montagne par le développement de l’agro-tourisme (avec son fort potentiel en termes d’hébergement), par la mise en valeur de notre patrimoine, par le développement d’une offre sur les 4 saisons revalorisant les sites et le patrimoine naturel, par le soutien à des pratiques liées à la découverte et à la gourmandise (dont l’œnotourisme).
    29. Nous lancerons le chantier d’un Cloud de proximité pour rendre plus démocratique le stockage des données numériques mais aussi pour fiabiliser l’essor de notre secteur numérique tout en prenant en compte les problèmes de consommation d’énergie, de protection de la vie privée, des électro-sensibles ….)
    30. Nous mettrons en place un schéma régional des ports maritimes afin de favoriser les complémentarités et de limiter les rivalités.
    31. Nous poursuivrons notre soutien aux Pôles Territoriaux de Coopération Economique.
    32. Nous donnerons plus de contenu à l’Euro-Région « Pyrénées-Méditerranée » afin d’amplifier les dynamiques de coopération en matière de recherche, d’innovation et offrir l’opportunité d’un accompagnement de nouveaux projets. L’Euro-Région doit devenir un véritable outil pour une transition écologique de nos territoires.

  39. Je propose de supprimer la référence à l’EuroRégion (intro « Les conditions d’une transition écologique pour notre économie sont réunies sur notre territoire et également dans le cadre de l’EuroRégion. ») et Euro-Région point 32.
    Le terme est incompréhensible pour 99,9% de nos concitoyens, alors que nous souhaitons que les gens s’emparent de notre programme.
    En outre, cette mention n’apporte rien qui montre notre différence (au contraire): une recherche renvoie à la sphère Parti socialiste ou Union européenne.

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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