Nous ne connaissons que 3 à 4 % des espaces marins. Il importe de favoriser une meilleure connaissance de la géographie et de la topologie des mers et océans. Une approche écologique du vivant et des ressources est aussi nécessaire.
La région doit se doter mieux encore d’un plan économie et écologie de la mer. Créons une région pilote visant le doublement du nombre d’emplois en moins de dix ans grâce à l’éco économie maritime.
Les énergies marines renouvelables :
A l’heure où la réduction des émissions de gaz à effet de serre est indispensable, on doit garder à l’esprit qu’elle ne sera pas possible de manière massive sans l’appui des énergies marines renouvelables (EMR). La région doit se donner les objectifs et les moyens pour favoriser la recherche dans ce domaine et le développement des EMR sur notre littoral. Nous proposerons notamment la mise en place d’une structure de l’économie sociale ( de type coopérative) pour favoriser son développement.
Pêche, aquaculture et valorisation des algues :
La pêche, l’aquaculture et la valorisation des algues doivent répondre au défi alimentaire, écologique, économique et social de demain. L’alimentation des dix milliards d’êtres humains de 2050 sera insuffisante sans les ressources de la mer. La question de l’accès à l’eau potable implique de se tourner aussi vers la mer avec l’appui de nos chercheurs. La Région LRMP favorisera les recherches et initiatives dans ces domaines.
Une attention particulière sera portée à la culture en mer des algues riches en protéines. En effet, des ajustements écologiques sont nécessaires pour diversifiier les sources de protéines dans notre alimentation, et réduire la part des taux de protéines animales. En France, la part agricole dans les émissions de méthane, à travers les troupeux, est de 70 %. Ce gaz serait actuellement responsable plus d’un dixième de l’effet de serre total. En outre, les défis alimentaires de demain pour nourrir la planète rendent cette culture nécessaire.
Extraction du pétrole, du gaz, des terres rares des océans :
L’extraction du pétrole, du gaz, des terres rares dans les profondeurs des océans ouvre des appétits. Les instances politiques, y compris régionales, devront œuvrer pour que les projets en mer dangereux et anti écologiques ne voient pas le jour, comme la France le fit pour protéger l’Antarctique.
Il faut suivre aussi, même si elle n’est pas récente en Méditerranée, l’exploitation pétrolière et gazière et les nouveaux projets de forages à grande profondeur, permis par les progrès de la technique offshore.
La région n’aura pas pour but d’élargir l’espace offert à l’extractivisme forcené des entreprises privées, partisanes du productivisme. Elle visera plutôt les opportunités alliant économie et écologie de la mer. Ainsi, il faut extraire de la mer l’énergie qui s’y trouve, gratuite et illimitée, en permanence : rayonnement solaire sur leur surface, force du vent dont une partie se transforme en houle et vagues, force des courants de marées, énergie potentielle liée aux différences de température selon la profondeur…
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