Pour un développement écologiquement soutenable
La planète vit à crédit ; tout ce que nous consommons désormais est pris sur le stock et au-delà des capacités de renouvellement de nos ressources naturelles. Il est urgent d’agir, d’engager la transition écologique de la société et du développement économique pour inverser la tendance.
La nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées dispose de nombreux atouts pour mener des politiques en faveur d’un développement soutenable et solidaire du territoire régional. La fabrique de l’égalité territoriale sera une priorité absolue, elle mettra un frein à la mise en concurrence des territoires, l’accumulation des investissements publics dans les métropoles génératrice d’inégalités économiques et sociales qui endommage en profondeur le tissu social et économique. Notre intervention consolidera la solidarité des territoires, cultivera leur intelligence en s’appuyant sur leurs capacités de développement.
Les nouveaux conseiller(e)s régionaux (ales) auront à relever les défis de ce siècle, et décider de priorités d’utilité sociale :
- anticiper les effets du réchauffement climatique et mettre en œuvre la transition énergétique,
- faciliter et pacifier les déplacements pour tous, personnes et marchandises
- anticiper les risques auxquels sont soumises nos ressources naturelles et de les gérer en pensant aux générations futures
La réponse à ces urgences orientera nos priorités budgétaires. Nous proposerons de nouveaux outils financiers, innoverons et expérimenterons de nouveaux dispositifs avec une concertation citoyenne efficace, pour évaluer dans la transparence les politiques à mettre en œuvre. Aux Indicateurs de Développement Durable nous associerons de nouveaux Indicateurs de Richesse afin d’évaluer nos choix en rupture avec la logique d’une évaluation basée sur le PIB et la compétitivité.
Anticiper et limiter les effets du changement climatique, accélérer la transition énergétique
- Nous engagerons un vaste programme en faveur de la sobriété des consommations et d’efficacité de la production énergétique en privilégiant les énergies de flux (soleil, vent, cours d’eau, biomasse) par rapport aux énergies de stock (fossiles et nucléaire). Nous mettrons en œuvre le scénario Négawatt-Ademe.
- Il est indispensable d’aborder « l’après Malvési » sans tabous ni préjugés, mais dans le respect absolu de ses salarié-es. Nous interpellons donc le gouvernement, la direction d’Areva et celle de son partenaire EDF pour exiger la mise en place des conditions de fermeture du site de Malvési, et pour permettre la relocalisation de la part de production de carburant nucléaire encore incompressible sur une zone à faible densité de population.
*Pour assurer un recours important à l’utilisation des énergies renouvelables, nous :
- Organiserons une dynamique d’excellence pour l’usage de nos énergies solaire, petit éolien, hydroélectricité et énergie marine, biogaz, hydrogène, biomasse;
- Soutiendrons les projets de coopérative citoyenne et de régies publiques locales de production et de distribution ;
- Éviterons le recours aux énergies fossiles en soutenant l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste, prises par les collectivités territoriales compétentes face à l’Etat soumis aux lobbies des grands groupes privés ;
- Interdirons les projets en mer, dangereux et anti écologiques. La région n’a pas pour but d’élargir l’espace offert à l’extractivisme forcené des entreprises privées (exploitation pétrolière, gazière, nouveaux projets de forages à grande profondeur…) ;
- Soutiendrons les projets démonstrateurs (living labs) permettant au niveau d’un territoire de développer des nouveaux circuits de productions et de distributions d’énergie renouvelables.
*Pour une meilleure sobriété des consommations énergétiques et réduire nos émissions de gaz à effet de serre, nous :
- Soutiendrons un vaste plan de rénovation et d’isolation thermique des logements privés et sociaux tout en aidant les ménages les plus modestes en situation de précarité énergétique;
- Développerons notamment les plateformes locales publiques de conseil aux particuliers et aux entreprises à la rénovation énergétique pour essaimer les espaces info énergie;
- Soutiendrons les collectivités territoriales dans leur rénovation énergétique notamment les territoires ruraux ;
- Mettrons en place toutes les mesures en faveur du transport public collectif;
- Serons ainsi garants d’une application ambitieuse du Schéma Régional Climat Air Energie.
Garantir la mobilité des personnes et marchandises dans un souci écologique, économique et social
*Pour donner la priorité aux transports collectifs du quotidien et aux modes alternatifs sur la voiture individuelle :
- Nous élaborerons un Schéma Régional de la Mobilité Durable (SRMD) dans une logique de service public de transports.
- Nous coordonnerons sa mise en œuvre dans les divers territoires et veillerons en particulier à la qualité de l’intermodalité entre tous les modes de déplacement en créant des Agences Locales de la Mobilité (ALM) et en contractualisant avec les structures intercommunales.
- Nous renforcerons les trains régionaux notamment en lançant enfin la rénovation mainte fois repoussée d’un certain nombre de lignes. Ces rénovations sont indispensables au maillage efficace du territoire: Montréjeau-Luchon, Capdenac-Cahors, Montpellier-Pézenas, TER de la rive droite du Rhône et de nombreuses autres.
- Nous ne sommes pas unanimes sur le principe même de LGV. Nous nous opposons en l’état actuel à la réalisation d’une nouvelle infrastructure LGV Bordeaux-Toulouse. Nous refusons son mode de financement en Partenariat public privé et la logique selon laquelle la grande vitesse et la desserte inter métropolitaine doivent se faire au détriment du train de l’équilibre territorial. Nous refusons également que ce débat se fasse au mépris de la démocratie locale comme de la prise en compte de l’environnement. Il est toutefois indispensable d’assurer des liaisons rapides vers Paris, Lyon, Barcelone et nous privilégierons donc la rénovation des lignes existantes pour permettre aux TGV de circuler plus vite. Nous exigerons l’entière mixité (fret – voyageurs) de la ligne nouvelle Montpellier Perpignan.
- Nous soutiendrons la rénovation de gares en incluant des zones sécurisées pour vélo et des aires de covoiturage, ainsi que leur totale accessibilité. Nous refuserons les projets de nouvelles gares excentrées comme la Gare de la Mogère, Manduel, de Montauban.
- Notre politique ferroviaire instaurera une tarification réellement attractive. Un débat public sur la gratuité des transports sera ouvert.
- Nous élaborerons un plan vélo régional afin d’en développer l’usage : véloroutes, voies vertes, développement de l’intermodalité TER-Vélo, incitation des jeunes à l’utilisation du vélo.
- Nous aiderons les collectivités territoriales à développer les aires de covoiturage sur leurs territoires et nous soutiendrons les initiatives de développement du covoiturage complémentaires aux trains.
*Pour relancer l’activité maritime sur des projets d’avenir nous :
- Réorienterons la construction navale et la recherche dans les ports autour du programme et de l’objectif « bateaux du futur » ;
- Aménagerons les ports en fonction de ces besoins futurs, au lieu de creuser les ports pour accueillir des conteneurs plus grands et toxiques ;
- Mettrons en place une spécialisation en déconstruction navale;
- Systématiserons et encouragerons le report modal (mer-canaux-ferroviaire);
- Relancerons le transport sur le Canal des Deux Mers;
- Développerons les « routes » de la mer en direction de l’Espagne, l’Italie, le Portugal, le Maroc, l’Algérie, etc.
- Nous réviserons le projet d’extension du port de Port La Nouvelle,inadapté à la situation environnementale, sociale, économique et financière. A partir de ses atouts indéniables, la règle doit être la modularité et la progression par étapes, pour permettre l’accroissement du trafic sur des bases économiquement fiables.
- Le Conseil régional agira de toute évidence en matière portuaire comme un investisseur public. En utilisant au mieux les atouts actuels des ports méditerranéens, nous travaillerons avec les acteurs économiques locaux pour promouvoir l’accroissement du trafic sur des bases écologiques, éthiques et économiques efficientes, pour maintenir et créer de l’emploi et pour préserver les territoires concernés. Ceci s’appliquera au projet de l’hinterland du port de Sète à Poussan.
Mieux protéger et gérer pour le long terme nos ressources naturelles, prévenir les risques
*Pour une gestion très attentive de la ressource en eau et une prévention rigoureuse des déficits à venir, nous :
- Aiderons les exploitants à s’engager dans une transition progressive vers des pratiques agro-environnementales, agro-forestières et bio associées à une réduction des consommations d’eau ;
- Soutiendrons un projet de restitution de matière organique dans les sols pour augmenter leur capacité de rétention d’eau et prioriser le soutien aux initiatives de co-compostage de déchets verts et de déchets organiques ;
- Co-financerons un réseau de retenues collinaires peu coûteuses, préférées aux projets de barrages (l’Ousse (65), Sivens (81)) qui seront conditionnés par des études d’impact intégrant la consultation de la société civile ;
- Appliquerons pour toute activité le principe « pollueur-payeur » et « gaspilleur-payeur »;
- Changerons en profondeur la gouvernance de la politique de l’eau pour rompre avec la logique du « juge et partie ».
*Pour le respect et la protection de la biodiversité nous :
- Conditionnerons nos aides au respect et à la protection de la biodiversité et nous ferons de la préservation du vivant (milieux naturels, faune, flore) un axe transversal de toute politique régionale, en accompagnant le déploiement des actions de l’Agence Française de la Biodiversité ;
- Accompagnerons les projets portés par des partenaires associatifs et des acteurs locaux pour la mise en place d’actions : d’amélioration de la connaissance sur la biodiversité, de préservation ou de gestion conservatoire d’habitats naturels patrimoniaux (milieux secs, zones humides, vieilles forêts remarquables), de préservation ou reconstitution de paysages supports de biodiversité (plantation de haies champêtres, création et entretien des mares, maintien des pelouses et milieux ouverts, atlas et chartes paysagères), de sensibilisation à la préservation de la biodiversité;
- Soutiendrons les programmes de protection des milieux et des espèces sensibles en restaurant les populations (ours, loutre, lagopède, gypaète, grand tétras, bouquetin…) et les habitats naturels menacés avec, notamment, l’implantation de centres de sauvegarde de la faune sauvage;
- Lutterons contre la prolifération des espèces invasives exogènes et menaçantes: frelon asiatique, tortues de Floride, balsamine de l’Himalaya, etc. ;
- Soutiendrons la filière apicole au vu du rôle déterminant des abeilles dans la survie des écosystèmes et accompagnerons le programme « Abeille sentinelle de l’environnement » ainsi que tout projet d’implantation en ville, notamment dans nos lycées ;
- Doterons d’un Agenda 21 Régional ambitieux et mettrons en réseau tous les acteurs de la biodiversité au travers d’un Observatoire régional de la Biodiversité élargi ;
- Créerons de nouvelles Réserves Naturelles Régionales, accompagnerons les programmes d’actions des PNR, harmoniserons nos SRCE, veillerons à la mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue et au respect des infrastructures vertes pour lutter contre la fragmentation des espaces.
*Pour assurer la préservation du littoral languedocien et des ses lagunes, nous :
- Mettrons en place des programme préventifs de lutte contre les risques de submersion marine plutôt que de financer des programmes d’indemnisation et de réparation à chaque épisode de submersion ;
- Introduirons dans l’aménagement touristique en bord de lagune la prise en compte de la protection de l’environnement, la lutte contre l’urbanisation irréfléchie, ainsi qu’une gestion appropriée des déchets et eaux usées ;
- Soutiendrons une recherche-développement publique ; universitaires, collectivités locales, associations et citoyens seront mobilisés pour la réduction des pollutions de la mer et des fonds marins, de la lagune et des rivières, de l’air et du sol ;
- Elaborerons une stratégie de prévention des risques de pollution en mer et sur les côtes, et développerons des expertises de lutte antipollution en cas d’accident des dizaines de milliers navires circulant au large des côtes.
* Pour réduire la production de déchets et promouvoir des dispositifs locaux d’économie circulaire nous :
- Prendrons l’initiative de la constitution d’une plateforme régionale pluri-acteurs de mutualisation des connaissances, de coordination des acteurs et des initiatives, en synergie avec les institutions, les collectivités, les chambres consulaires, les organisations professionnelles, réseaux et clusters, chercheurs, etc. afin de mettre l’économie circulaire au cœur des décisions ;
- Bonifierons les aides aux entreprises qui gèrent en réseau (en boucle) leurs flux (eau, énergie, matières premières) et/ou qui s’approvisionnent avec des matières premières secondaires, issues d’un premier recyclage ;
- Soutiendrons la recherche sur la production de matériaux biosourcés, la structuration des filières de production, la relocalisation du recyclage des déchets;
- Ferons émerger un pôle universitaire de formation et de recherche de référence en économie circulaire.
Bâtir des territoires solidaires, innovants favorisant la coopération et l’expérimentation
* Pour assurer une meilleure équité territoriale, nous :
- Rééquilibrerons les investissements régionaux au profit des villes moyennes en perte de vitalité et des territoires ruraux. Les métropoles, principaux lieux d’accueil dans la Région des nouveaux arrivants et des investisseurs ne peuvent être les seuls les territoires bénéficiant d’investissements publics. Le schéma de développement économique novateur et respectueux de leur identité et de l’histoire des territoires, inscrira ces orientations et les déclinera dans des prescriptions à mettre en œuvre sur tout le territoire ;
- Veillerons au développement des villes moyennes, comme pôles d’équilibre secondaires et favoriseront toute condition pour y développer un potentiel de créativité d’entreprises et diminuer les déplacements liés au travail ;
- Implanterons des services publics régionaux dans les villes moyennes économiquement fragiles : organismes de formation, lycées professionnels, antennes universitaires, IUT ;
- Désenclaverons par l’amélioration de l’offre ferroviaire, le soutien aux transports collectifs locaux, la sécurisation des axes routiers ;
- Aiderons l’installation et le maintien des TPE/PME en zones rurales ou économiquement sinistrée ainsi qu’aux services de proximité – dispensaires, cabinets infirmiers, commerces multi-services – via des prêts à taux 0, loyers très bas, exonération de taxes ;
- Nous soutiendrons la construction de logements sociaux dans les communes qui s’inscriront dans une densification de l’habitat à proximité des réseaux de transports en commun et des pôles multi-modaux ;
- Nous mettrons en œuvre une politique publique foncière et démocratiserons les outils de maîtrise du foncier pour préserver les terres agricoles et permettre le développement des infrastructures publiques au service de l’intérêt général.
Seuls les signataires de la démarche peuvent contribuer. Les pages de consensus sont mises à jour régulièrement sur la base des commentaires faits.
Concernant la mobilité, la Région prend maintenant en compétence les transports départementaux par cars. C’est important, notamment dans les départements ruraux et certains comme l’Aveyron ont un retard important, malgré une restructuration récente. il serait important de restructurer ces réseaux départementaux en lien avec les autres collectivités locales AOT (Autorité Organisatrice de Transport) et d’assurer leur intermodalité avec les autres modes de mobilité dans le cadre du Schéma Régional de Mobilité Durable.
Des lignes de CHNS (Cars à Haut Niveau de Services) départementales ou inter-départementales complémentaires aux TER peuvent être étudiées sur des axes où les déplacements quotidiens individuels en voiture sont nombreux, notamment ceux liés aux trajets domicile-travail.
Les TAD ne doivent pas être oubliés.
Le projet Aquadomitia (qui consiste au transfert de l’eau du Rhône de Mauguio jusqu’à Narbonne) est le contre exemple d’une gestion écologique, sociale et démocratique de l’eau: marchandisation de l’eau, conflit d’intérêt de BRL, coûts disproportionnés et budget de fonctionnement opaque,
doutes sur la qualité des eaux transférées, absence de dialogue pour des solutions alternatives… Face à la crise climatique, à la raréfaction de la ressource, aux sécheresses, pensons transition et reconversion pour « un territoire à eau positive. »
Pour le point 19, sur le plan régional vélo, ne pas oublier de créer au sein du conseil régional une « Mission Mobilité active » qui aura pour tache principle de se préoccupe des déplacements de proximité (marche, vélo), en relation avec les réseaux de transports publics.
Cette « Mission Mobilité active » se préoccupera certes des pistes cyclables, des velostations dans les gares ferroviaires et routières, mais aussi de l’impact de toute décision de localisation (les nouveaux lycées par exemple) sur les déplacements, les modes utilisés ..
La Région ets, en particulier, compétente pour les lycées, les universités, qui sont des pôles générateurs d’importants déplacements effectués par les jeunes.
Ce n’est pas sans conséquences de localiser ces établissements d’enseignements de sorte que les lycéens et étudiants puissent utiliser facilement la marche, lé vélo …
Cette « Mission Mobilité active » s’occuperait, également et entre autre, des « Plan de Déplacement d’Entreprise », c’est à dire Entreprise au sens de Lyvée et universités, centre de recherche, etc.
Le développement des transports pour répondre aux trajets travail du rural vers l’urbain ou une autre zone concentrée a de forte chance de créer une surenchère de cette demande de transport. Ceci en développant le travail d’un côté et l’habitat de l’autre. Le maillage du transport décide des lieux des échanges économiques : nous pourrions faire attention à ne pas continuer les zones dortoirs
Le TGV est par essence un GPII. De plus, le toujours plus vite et plus loin est contraire au développement des activités de proximités et au local. Comment peut il y avoir consensus ?
Pas si simple.
Sur le projet de réouverture de la ligne SNCF Montpellier-Paulhan-Pézenas-Vias, nous travaillons avec des membres d’une association de promotion de la ligne TGV Rhône-Espagne.
Cette association est contre le tracé actuel et l’implantation des gares, et milite pour un (re)maillage du territoire cohérent avec la LGV, dont la réouverture de la ligne Montpellier-Pézenas-Vias ou rénovation de la ligne Béziers-Neussargues , et un développement cohérent des possibilités de frêt.
Pour une réelle transition et un véritable équilibrage du territoire, les villages ne devraient pas dépendre de « métropoles secondaires ». Il semblerait que les investissements devraient être priorisés pour la création de TPE (vraiment de proximité) dans les plus petits villages, plutôt que des PME dans les villes secondaires. Sous peine de reconstituer les mêmes problématiques que nous avons avec les métropoles (densité, transports, stress, urbanisation des champs,…)
Je propose un point 33bis avec la phrase suivante :
Consultation citoyenne, référendum, avant tout projet types Sivens, Roybon, NDDL, Zad Oléron, Ferme des Bouillons ect, en application du point 12 des pages économie et emploi. Nous considérons qu’il y a des Zones A Défendre, nous soutenons et soutiendrons les Zadistes.
Plutôt qu’être solidaires avec une initiative para-légale (justifiée), les conseillers régionaux devraient travailler à ce qu’il soit impossible de lancer des constructions illégales, ou du moins tant que des recours légaux sont en cours. « Nous considérons qu’il y a des zones à défendre, les gendarmes devraient les défendre. Et pas s’opposer à ceux qui tentent de faire respecter la loi. »
Maintenant, hors prise de position symbolique, la région a-t-elle un rôle à jouer dans un projet géré par un conseil départemental et des forces de l’ordre sous la direction d’un préfet ?
Le libellé du Thème « Développement durable » entretient la confusion et est critiquable non seulement sur le fond mais aussi dans le contexte d’élections se déroulant, comme par hasard, en même temps que la COP 21. Pourquoi se mettre à la traîne de cette « gauche » néo libérale qui à défaut de crédibilité locale compte capitaliser sur une aura internationale en relayant le discours des lobbies productivistes qui la sponsorise
L’expression « développement durable », même dévoyée par les publiciste et autres libéraux, a le mérite d’être reconnu par les progressistes de l’écologie et de la vrai Gauche.
Les liens de la triptyque « environnement – social -économie » sont têtus ! Notre volonté d’avenir « soutenable » répondant aux besoins de nos concitoyens ne doit pas s’abaisser à tomber dans de stérile « politiquement correct » qui dévoie le sens des mots …
Non le « progrès » ce n’est pas le libéralisme, les « réformes » ne devraient pas être des reculs sociétaux, « les plan « sociaux » (de licenciements) n’ont rien de sociaux, pas plus que « les républicains » ou « le PS » ne reflètent pas leur noms !
L’éducation et l’information ont besoin de sérieux « toilettages » …
Le concept de développement durable est officiel depuis longtemps, et décliné en France dans la Charte -constitutionnelle- de l’environnement ( loi du 1er mars 2005 = 10 ans déjà ! ).
Propositions concrètes (pour que les actes suivent les discours) :
1° S’engager au RESPECT DES OBLIGATIONS LEGALES = étude obligatoire de solutions alternatives pour tout projet porté par la Collectivité ou déposé en vue de subvention. ( respect de la loi Grenelle I )
2° Instaurer l’ECO-CONDITIONNALITE SYSTEMATIQUE = pour les investissements de la Région et pour toutes demandes de subventions (grilles d’analyse type ARPE ou Pays)
Pas facile une synthèse ! Donc merci pour se 1er jet .
La dernière phrase du point 1 est à supprimer ; sauf à accepter les conséquences d’une tel scénario (privatisation des productions et régulation par leurs coûts (et donc de leur accessibilités).
sur le point 2 : pourquoi Malvési et pas Marcoule ? et Golfech ?
Que l’on ait été favorable ou non au nucléaire, que fait-on des siècles d’énergie potentielle de nos stocks d’uranium dit appauvri ?
Qui les prend dans son jardin en attendant ? et à quel prix (en € et en pollution) sommes nous prêt à payer notre électricité ou essence ?
Il y a ambiguïté sur le point 6: « nous interdirons tout projet en mer ». Oui bien si il s’agit d’extraction comme semble l’indiquer la suite, mais non s’il s’agit de refuser l’éolien en mer. En étudiant les impacts, bien entendu. A une distance convenable l’impact paysager est faible, les enrochements à la base sont un point de fixation et de développement de la vie marine, d’autant que le chalutage n’y sera pas possible. Or on a besoin important de zones hors chalut et d’énergie renouvelable.
Bonjour. Le point 6 fait bien référence à des extractions.
Les scénario extrêmes tel que « Negawatt » préconisent une réduction drastique des besoins (de l’ordre d’un facteur 3 par rapport à aujourd’hui).
Le risque étant de déboucher sur une pénurie qui ferait exploser les prix, exposerait les plus démunis à des privations et obligerait en fin de compte, dans l’urgence, le pays à une utilisation massive de gaz en guise de substitution (avec ses corollaire de coût et d’émissions de CO2).
Le scénario « Negatep » semble plus réaliste et envisage que la France puisse fournir, d’ici 2050, les efforts en termes de maîtrise et d’efficacité énergétique nécessaires à un maintien plus qu’à une réduction de sa production.
Toutes les options de sobriété énergétique doivent rester compatibles avec la nécessaire décroissance structurelle des inégalités sociales et économiques.
Il faut intégrer, très vraisemblablement, un accroissement notable de population (~ +10% d’ici 2050).
Peut-on se permettre, que la réindustrialisation,
nécessaire, puisse être entravée par une pénurie éventuelle d’énergie ?
L’idée que la sobriété énergétique est contraire à la vitalité de l’industrie est une des principales réserves rencontrées, surtout chez les laissés pour compte de désindustrialisation. Il faudrait être transparents sur les marges de manœuvres laissées par un plan énergétique ambitieux.
J’ai témoigné, en réponse au commentaire 18, du fort potentiel de réduction de la consommation électrique chez soi, notre famille consommant 39% de moins que la moyenne des ménages et sans toucher au confort ni dépenser des fortunes pour s’équiper en sobre (voir détails et moyens plus bas donc).
Je ne connais pas le secteur industriel mais j’ai cru comprendre que beaucoup d’industriels avaient fortement baissé leur consommation d’énergie ces dernières décennies (à production équivalente bien sûr).
Une politique de sobriété énergétique est sans doute l’une des plus créatrices d’emplois à l’avenir tant il y a à faire au niveau isolation de millions de logements, bâtiments, écoles, etc. Idem pour les énergies renouvelables (400 000 emplois en Allemagne, moins de 100 000 en France…). De l’emploi aussi dans les transports publics et sans doute moins dans l’automobile mais c’est déjà tellement robotisé et délocalisé… Je crois qu’il faut voir les expériences qui marchent et réfléchir à comment les développer dans notre région !
Bonjour,
pour que le point 1 (Négawatt), soit cohérent avec le point 2 (relocalisation de Malvési), et que ce point ne soit pas compris comme une position « nimby » (Not In My Back Yard) il est nécessaire à mon sens d’amener des précisons.
Par exemple:
– cette relocalisation de la production doit avoir comme objectif la réduction progressive de la production de combustible nucléaire (cohérence avec Négawatt) en prévoyant la reconversion rapide du nouveau site et la formation des salariés pour aller vers un engagement pour la recherche et la mise en oeuvre des solutions de traitement et/ou stockage des déchets nucléaires.
– le nouveau site doit être accessible (train, route), visible, et se trouver dans le périmètre de la nouvelle région.
Ce sera cher, mais le nucléaire est une énergie d’autant plus chère que son coût a de tout temps été sous-évaluée, de même que sa dangerosité: il faut être transparent sur ces points.
Comme il y a des gares-betteraves, il y a des lycées-betteraves, construits en fonction des seules opportunités foncières (on choisit le terrain le moins cher) sans tenir compte des enjeux en termes de transport (le lycée, il faut bien y aller et en repartir !). Comme une politique de mobilité est aussi une politique qui diminue les déplacements, veillons, à l’avenir, à implanter en priorité les infrastructures de la responsabilité de la Région dans des zones voisines des habitations ou déjà bien desservies par les transports doux et les transports en commun.
Proposition de modification du point 15
Nous procéderons au remaillage spatial (remise à neuf des voies ferrées circulées et réouverture de celles fermées récemment ou depuis fort longtemps) et temporel (introduction et/ou systématisation du cadencement « horaire » avec une large amplitude journalière) du réseau ferroviaire pour rattraper notre considérable retard vis à vis de région pionnière comme l’Alsace. Parmi les lignes à moderniser complètement, la ligne des Cévennes (obtenir un réduction de 90 mn de la durée de trajet est possible entre Nîmes et Clermont-Ferrand), l’Aubrac, la Rive droite du Rhône et Mende – Séverac Le Château – Rodez. Parmi les lignes à rouvrir, Montpellier – Pézenas – Vias, Elne – Le Boulou, Castelnaudary – Revel, Montréjeau – Luchon et Auch – Agen
Bonsoir,
En ce qui concerne le chapitre « Développement durable « , je souhaite rappeler que le terme originel anglo-saxon est « sustainable devlopment » qui aurait dû se traduire par « développement soutenable », mais ce n’est pas très joli en français, d’où l’expression « développement durable » lequel pose néanmoins un problème car c’est un oxymore (ou antinomie : les 2 mots sont contradictoire dans les termes, comme une « obscure clarté »), le développement étant nécessairement en mouvement. « Soutenable » est plus juste car soutenable pour la Terre et la société humaine. A dire vrai « écodéveloppement » est en général préféré, mais on peut aussi contester la notion même de « développement » surtout chez les critiques de « la croissance pour la croissance », c’est-à-dire les tenants de la « décroissance » comme Serge Latouche qui fut mon professeur et ami lors d’un 3e cycle que j’ai effectué en Sociologie de développement. Désolé d’apporter de la confusion à la confusion, mais c’est d’actualité au moment où d’aucuns parlent de « capitalisme vert » (encore un oxymore). En revanche « écosocialisme » renvoie à un vrai projet quand bien même c’est un pléonasme à considérer que le vrai socialisme ne peut être qu’écologique ; mais avec tous les faux socialismes passés ou actuels, tant pis pour le pléonasme dans le but d’enfoncer le clou ! Ci-joints quelques liens intéressants :
L’imposture du développement durable ou les habits neufs …
deey.free.fr/…/Documents%20Dev%20durable/L’imposture%20du%20d…
de S LATOUCHE – Cité 20 fois – Autres articles
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE COMME OXYMORE. On appelle oxymore (ou antinomie) une figure de rhétorique consistant à juxtaposer deux mots …
Bertrand Méheust, 2009, La Politique de l’oxymore …
developpementdurable.revues.org › … › Lectures › Publication de 2009
de L Semal – 2009
Il y a ce qui est toujours possible, mais il y a aussi ce qui l’aurait été, et, hélas, ce qui …. Développement durable et territoires [En ligne], Lectures, Publication de …
Sinon, rien à ajouter en ce qui concerne le contenu du chapitre en question. Bravo pour le travail effectué collectivement.
Salut et fraternité.
-A propos du point 6: est ce qu’une assemblée régionale a la compétence pour légiférer sur le milieu marin? je crains bien que non..;expérience récente en Bretagne nord: malgré les oppositions des CG, CR et tous les maires locaux, une extraction de millions de tonnes de sable va être conduite en Baie de Lannion…je ne suis pas spécialiste du droit de la mer mais je crains que nous ne puissions pousser ce levier « interdiction ». Par contre, on peut refuser de subventionner!
-Point 41: les risques de submersion marine: Question majeure quand on sait que le GIEC prévoit + 20 a 40 cm de plus de niveau moyen de la mer (y compris en méditerranée) en 2050…Il y a des études en cours sur la prévention des risques côtiers, d’autres sur les déplacements de populations et leur perception par les populations…quelle est notre stratégie pour « anticiper et prévenir »? construire des digues..ou déplacer les gens? on risque d’être questionnés la-dessus…
-je souscris totalement au commentaire sur la mobilité qui propose une « mission mobilité active »
bonsoir,
il faudrait ajouter au point 3 le cas du projet ASTRID de recherche et construction d’un réacteur de 4eme génération ( à Marcoule) qui avance à pas feutrés sous couvert de recyclage des combustibles nucléaires. Faire respecter l’avis n° 2013-AV-0187 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 4 juillet 2013 sur la transmutation des éléments radioactifs à vie longue.
Proposition de modification du point 13
Nous élaborerons un Schéma Régional de la Mobilité Durable (SRMD) dans une logique de service public (le TER pour tous et partout), confortant et dynamisant le réseau ferroviaire, compétence essentielle de la région, tant dans sa composante desserte ferroviaire des bassins de vie (déplacements quotidiens) que dans sa composante desserte « Intercité » (ou desserte « Intervilles » à moyenne distance.
En effet, des relations du type « Mende – Séverac Le Château – Rodez – Albi – Toulouse », « Montpellier – Millau – Rodez – Brive », « Pont St Esprit Bagnols/Cèze – Nîmes – Narbonne – Perpignan », Toulouse – Foix – Puigcerda/La Tour de Carol (correspondance pour Barcelone), lignes/dessertes sises (presque) intégralement au sein de la Grande région devront être exploitées selon les modalités des dessertes Intervilles (avec des arrêts espacés entre eux de 20 à 50 km) et des fréquences espacées toutes les 60 à 120 mn en journée, tandis que les dessertes ferroviaires des bassins de vie et de déplacements quotidiens auront des arrêts espacés entre eux de 2 à 5 km et des fréquences rapprochées (toutes les 15 à 30 mn en pointe)
Sur le point 1, il convient de mesurer les équilibres économiques et enjeux sociétaux , la mise en œuvre du scénario Négawat conduit à une baisse telle de la production électrique qu’elle ne permet pas un maintien des industries et un développement des emplois dans un secteur déjà en crise. Certes, il est important de tendre vers une consommation raisonnée et équilibrée mais la transition n’est pas jouable sans mettre les vrais éléments sur la table. Cela est d’autant plus vrai que la région n’est pas en soit productrice à l’heure actuelle d’énergie, le nombres de sites de productions y étant faible et l’équilibre est très loin d être assuré. Sortir du nucléaire par une baisse de la consommation et la mise en place d une production alternative, certes sur le papier, cela semble prometteur mais il faut y regarder de plus prêt. Un réacteur nucléaire produit 1200 Mégawatt, une éolienne 3 mégawatt et fonctionne environ 1/3 du temps, une centrale de production solaire environ 10 mégawatt pour une surface occupé de 3500 m2 et fonctionne 1/3 du temps également (et oui, il fait nuit parfois, également il arrive qu’il pleuve etc…), statistiquement il faut donc 600 éoliennes éloignées chacune de 500 mètres environ , et 180 centrales de production solaire. Il n’est pas sérieux de prendre les données de la puissance installé comme puissance de production continue d’autant plus que l’énergie ne se stocke pas!! Le scénario Négawat est d’autant plus improbable que les moyens de production tel que éolienne nécessitent eux même d être alimentés par une source d’énergie externe régulée et nécessitent la construction également d’une infrastructure complète d acheminement de l’énergie dans les zones souvent isolées les mieux exposées au vent et au soleil. Enfin sur la consommation, les enjeux derrière le scénario Négawat empiètent donc sur l’industrialisation, l’emploi, mais également sur les questions de confort. La population est-elle prête par exemple à ce passer d’électroménager par exemple, puisque c’est le sens du scénario Négawat, moins de consommation donc moins d’appareil. Peut-on raisonnablement supprimer de nos jours par exemple un micro onde ? un lave vaisselle ? Si la mise en œuvre semble possible, cela passera par une longue période de transition puisque le citoyen est, dans cette société de mondialisés, conditionnés par la consommation de l’innovation. Long processus dans lequel il est nécessaire d’inclure le système éducatif, et mettre en perspective un autre modèle de société. En attendant, il faut être sérieux et crédible sur ce que l’on propose!
Je ne connais pas les détails du scénario Négawatt mais je suis convaincu que l’on peut fortement baisser la consommation d’électricité sans toucher au confort. Famille avec 2 enfants, nous consommons 1655 Kwh/an soit 39 % de moins que la moyenne des ménages français (2700 hors chauffage et eau chaude). Comment ? En ayant l’électroménager (lave-vaisselle, lave-linge, frigo sans frizzer, congélateur, four…) de qualité basse consommation (et dans la moyenne des prix, voire en promo). En ayant remplacé 14 ampoules consommant 600 watts par 15 ampoules LED consommant 48 watts (oui 12 fois moins !). En veillant au gaspillage (éteindre la lumière en sortant d’une pièce, quasi pas de veille…) et choisissant les programmes économes (vaisselle, linge). Bref, très simple, même confort ! Et 138 € de moins sur la facture (Enercoop) sur 2 ans grâce aux Leds !
Je me suis amusé à faire un calcul, si tous les ménages français économisaient 39% de leur conso électrique, ce serait de l’ordre de 32 Twh en moins soit plus que Golfech et Fessenheim réunis !
Alors, y a vraiment un énorme potentiel pour réduire la consommation électrique et énergétique. J’aimerai voir une estimation des réductions possibles via l’isolation des logements, bureaux, etc. C’est bon pour l’emploi, bon pour le portefeuille (isolons en priorité les logements des moins aisés) et bon pour l’environnement !
bonsoir,
il faudrait ajouter au point 3 le cas du projet ASTRID de recherche et construction d’un réacteur de 4eme génération (à Marcoule) qui avance à pas feutrés sous couvert de recyclage des combustibles nucléaires. Faire respecter l’avis n° 2013-AV-0187 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 4 juillet 2013 sur la transmutation des éléments radioactifs à vie longue.
Attention… nous contribuons ici allègrement au flou créé volontairement par les lobbyes et politiques sur ce concept… nous ne parlons pas ici de DD mais d’écologie ! le DD ne peut être un sous thème d’un programme…. car il est pensé et promu, depuis sa création à l’ONU en 92, comme projet sociétal global… pas comme sous thème ! ce que dit le DD c’est que tout un chacun (et bien sur, avant tout les collectivités et états !!!!) doit converger vers une recherche d’équilibre entre les 3 sphères (economie, social, environnemental), dans une logique sociétale de gouvernance qui implique la participation des citoyens. Sans ces 4 ingrédients (Eco, soc, env et gouv) : il n’y a pas de DD !!!!!
Si nous souhaitons nous inscrire dans le DD… c’est un CR au service du DD qui décline ensuite un programme, qui aille dans le sens des 4 ingrédients… sinon c’est de l’usurpation… et de la désinformation citoyenne… et je ne crois pas que ce soit l’objectif !!!!
En conclusion :
– il faut revoir la place du DD dans le programme en appelant ce thème « environnement », et en posant le DD comme une ambition globale de l’action
– il faut faire de l’éducation au DD une priorité, particulièrement auprès des élus, mais aussi des citoyens : D’après le site Educsol, l’éducation au développement durable (EDD) permet d’appréhender le monde contemporain dans sa complexité, en prenant en compte les interactions existant entre l’environnement, la société, l’économie et la culture. La finalité reste le changement.)
Tout à fait d’accord! Attention à ne pas réduire le développement durable à son volet environnemental et énergétique.
Deux cibles :
1° Développer l’APPUI AUX COLLECTIVITES LOCALES et AUX ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT en démarches développement durable = structure technique et d’animation type SPL ARPE Midi-Pyrénées, en partenariat avec les associations locales.-
2° Amplifier l’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE (EEDD) = aides à la consolidation des réseaux associatifs (ex. : Espace de Concertation EEDD Midi-Pyr’ , groupements de structures reconnues comme les CPIE, …), démarche à élargir dans le cadre d’une coopération transpyrénéenne (via la Communauté de Travail des Pyrénées + Eurorégion Pyrénées-Méditerranée) .
Bonjour,
Le fait que cette entrée s’appelle « développement durable » me reste en travers de la gorge : laissons cette oxymore à Maud Fontenoy et à la droite, personne n’y croit plus. On est en train de se laisser doubler par nouvelle donne sur ce terrain identitaire pour nous, un comble !
Entièrement d’accord, appellons là Buen vivir !
Personne n’y croit plus ! En France peut être ou l’on a déjà passé des années à discuter « soutenable » ou « développement »… plutôt que s’informer sur le concept et réfléchir au sens réel mondial qu’il a et à son utilité !!!
Le DD est le seul projet global qui cherche à mobiliser tous les citoyens du monde autour d’une même prise de conscience…. certes c’est imparfait, mais mieux vaut un concept imparfait et fédérateur, que 1000 concepts par pays ou partis…
Sur le point 39: je m’étonne de trouver l’Agenda 21 régional dans la partie dédiée à la protection de la biodiversité. Un Agenda 21 est par définition beaucoup plus large dans la mesure où il intègre tous les volets du développement durable. A titre d’exemple l’Agenda 21 de MP propose la mise en place d’un Open data régional, le développement du tourisme durable…
Autre remarque plus générale: les Régions font déjà beaucoup de choses (rénovation énergétique des bâtiments publics, politiques tarifaires pour les TER, soutien à la recherche universitaire et scientifique….). Je pense qu’il est important de ne pas s’inscrire dans la lignée des politiques qui souhaitent tout refaire une fois au pouvoir (ou en tout cas s’attribuer tous les mérites). Bien sûr il faut « renforcer », « réorienter », « redynamiser », « intensifier » certaines politiques régionales, en créer d’autres c’est certain. Mais n’oublions pas que l’on fait de la politique et que l’on gère un territoire avec de l’existant.
Bonjour tout d’abord merci pour ce document et la démarche totalement pertinente!
J’aurais un commentaire principal, sémantique mais important par rapport à notre projet de société. Et ce concernant le mot « développement ».
Le développement du covoiturage pour arriver à un autre état est indéniable par exemple, cependant le développement dans le sens de développement perpétuel est il quelque chose que nous recherchons nous écologistes dans une société finie?
Nous ne cherchons pas à vivre mieux que les autres, sachant que le développement est toujours négatif à d’autres (population ou écosystèmes), mais plutôt à vivre bien ici et maintenant.
En conclusion je suggère de changer le nom du titre de ce chapitre et de tous les termes de développement dans le sens développement perpétuel du texte et de les remplacer dans le titre par exemple par vivre bien/ vision écosystémique voir étant donné notre situation géographique par rapport à l’Espagne : Buen vivir
Pour le respect et la protection de la biodiversité il est proposé au point 38
« Soutiendrons la filière apicole au vu du rôle déterminant des abeilles dans la survie des écosystèmes et accompagnerons le programme « Abeille sentinelle de l’environnement » ainsi que tout projet d’implantation en ville, notamment dans nos lycées ; »
Soutenir le programme sentinelle de l’environnement n’est pas une priorités et encore moins l’implantation de ruches en ville.
Pour protéger la biodiversité commune de nos champs et de de nos espaces pastoraux, je pense qu’il faut avant tout :
– améliorer la formation dans nos lycées et CFA pour apprendre au futur agriculteurs les techniques favorables à l’environnement, la agriculture bio en l’occurrence,
– renforcer le soutient aux apiculteurs,
– conforter la recherche sur la relation insecte/environnement et inceste pollinisateur/production agricole en particulier
-mettre en œuvre une vrai politique d’installation de jeunes apiculteurs.
Merci d’ajouter Page 2, alinea 9, après essaimer les espaces info énergies » dans le cadre d’un Service Public Régional de l’Efficacité Energétique »
Ne serait-il pas utile d’intégrer à ce document, évidemment perfectible mais déjà fort intéressant, une phrase disant en gros que la société à laquelle nous aspirons a pour pilier la satisfaction des besoins essentiels, fondamentaux, premiers (peu importe l’adjectif) de l’ensemble des êtres humains, définis par eux (des plus locaux aux plus globaux) dans le respect impératif de la pérennité de l’écosystème ?
§8, ajouter après précarité énergétique : « (tranche sociale gratuite, interdiction des coupures…) ».
Car aujourd’hui il y a des aides (tarif première nécessité, aides des Conseils départementaux…) mais totalement insuffisantes pour ceux et celles qui sont au fond du trou. Il s’agit donc de préciser concrètement. On va nous dire que ce ne peut être que national et on peut répondre que notamment dans le cadre de régies (publiques, j’espère !), le CR peut initier des politiques ayant vocation à s’étendre
« Développement durable »: changeons d’ère…alors changeons de titre!
Dès la page d’accueil du site « »le projet partagé » apparaît le fameux concept de « développement durable »(D.D.)… il faut donc évoquer un minimum ce terme désormais vide de sens selon moi, et de plus trompeur, même si je constate qu’il n’est pas cité dans la page de garde du « tri des contributions » par mots-clés thématiques, et surtout si je lis avec plaisir plusieurs contributions qui le contestent.
Méfions-nous en effet de ce mot-consensus adopté par presque tous au plan national: PS comme ex-UMP s’en gargarisent depuis longtemps, rejoints ensuite par les villes à direction communiste.
Je conseille vivement la relecture des petits ouvrages de Serge Latouche aux Editions des Mille et Une Nuits, qui, avec ceux d’autres amis objecteurs de croissance, ont démonté ce concept-tarte à la crème.
Ayant été l’animateur de l’élaboration d’un « Agenda 21 », document-clé analytique et programmatique du fameux D.D. et ce dans une Communauté d’Agglo importante de l’ex- région LR, je peux vous dire toute la fausseté qui s’insinue derrière ce terme qui au mieux est une vitrine empêchant de voir la tambouille qui se fabrique dans l’arrière-cuisine, au pire un alibi qui cherche à nous endormir, pour qu’on se dise que, finalement cet élu, il n’est pas si mal…puisqu’il fait dans le D.D. !
Pour continuer sur cet exemple gardois, puisque c’est de l’Agglo d’Alès dont il est question, on s’abrite derrière ce terme de D.D. pour proposer en 2015 de faire un golf dans la zone champêtre et naturelle la plus proche de la ville-centre tenue par l’UMP depuis 20 ans. Ce GPII est vigoureusement dénoncé par une Association citoyenne de St Hilaire qui lutte contre ce projet démentiel depuis plus de 10 ans.
Mais le PS ne fait pas mieux que l’UMP quand il est aux affaires, ici dans le Gard et dans toute la région: pour saccager des zones boisées, pour favoriser le tout-camion et laisser crever les lignes ferroviaires d’arrière-pays. Sans parler de ce GPII de Sivens qu’il soutient dans le Tarn. Employer le terme de « D.D. », ce peut être envisager de diriger la région avec ce parti de notables qui se gargarise avec ce thème.
De plus, il est paradoxal de mentionner parmi les 4 axes de la page d’accueil celui de « développement durable » (que tout le monde va comprendre d’ailleurs dans le sens d' »écologie ») alors que justement le concept de D.D. voudrait signifier déjà en lui-même la combinaison des trois domaines que sont l’économique, le social et l’environnemental.
Choisissons donc un autre terme dénué d’ambiguïté: il manque en fait l’idée d’intervention citoyenne, collective. Mais comme le terme de citoyenneté est déjà cité à juste titre, pourquoi ne pas prendre celui d’écologie sociale pour mieux signifier de quoi on parle? Des mesures immédiates, des projets concrets, des utopies … tous et toutes écologistes, par et pour les gens!
Le sable ? Matière première non renouvelable, dont l’extraction entraîne souvent des dommages pour l’environnement, est utilisée comme si c’était une ressource infinie !!!
Je propose que la région lance une étude pour cerner les circuits de la filière « sable » en LRMP et de ses impacts sur la biodiversité, l’économie du tourisme, etc… , et mette en place des mesures pour une gestion durable et respectueuse de cette ressource, comme par exemple produire du sable de verre, construire en bois-paille, etc….
Je propose de rajouter un point spécifique pour la création d’un PNR du Pic Saint Loup.
« Nous engagerons, avec l’ensemble des collectivités et des acteurs concernés, la démarche de création d’un parc naturel régional du pic Saint Loup. Il s’agira à la fois de valoriser l’un des plus beaux patrimoines naturels de notre région, d’y promouvoir le développement d’un tourisme à échelle humaine, et de préserver durablement un vaste poumon vert aux portes de la métropole montpelliéraine. »
Subventionner le projet de construction de la ligne 5 de tramway par la région LRMP, pourquoi pas, mais à condition que cette ligne ait une réelle dimension régionale, à savoir qu’elle soit prolongé depuis Lavérune vers Cournonterral, Montbazin, Balaruc et termine à Sète. La congestion routières y est quotidienne matin et soir/
Pour coller au local je propose que la Région soutienne la réalisation de la ligne 5 du réseau de tramway montpelliérain. En priorité, nous favoriserons la mise en œuvre rapide de son tracé nord en direction des universités (50 000 étudiants) en cohérence avec le plan campus.
Pour la crédibilité des engagements régionaux ou départementaux sur la réduction des émissions de G.E.S. :
Réduire l’IMPACT DES LOISIRS MOTORISES = en commençant par l’obligation (préalable à tout examen de demandes de subventions), de présenter des bilans carbone avec dispositifs concrets de compensations financières, pour tout projet (investissements et/ou événementiels) .
Cela concernera les circuits permanents auto-moto-camions (ex.: autodrome public de Nogaro, dans le Gers = 300 jours d’utilisation/an + compétitions, avec 180.000 visiteurs / an ) ou occasionnels ; compétitions de « sport mécanique » (rallyes sur route ou sur terre, courses de côtes, auto-cross, moto-cross, ..)
Et aussi « sports aériens » et autres LOISIRS POLLUANTS.
A propos des trains :
Sur le point 15, une précision : il s’agit de la réouverture des lignes TER (et non rénovation) En tout cas pour la ligne TER Rive droite du Rhône, une forte mobilisation existe pour sa réouverture.
Je ne suis pas sûre qu’il faille aborder la rapidité des TGV (point 16), ou alors il faudrait préciser sur quelles lignes ça correspond à un besoin de la population (par exemple il paraît incongru de vouloir que le TGV Paris-Montpellier circule plus vite)
Bonsoir,
8. Soutiendrons un vaste plan de rénovation et d’isolation thermique des logements privés et sociaux tout en aidant les ménages les plus modestes en situation de précarité énergétique; Les aides financières ( crédit d’impôts, subventions …)seront conditionnées en fonction des ressources des ménages. En effet, cette conditionna lité permettra d’aider ceux qui en ont le plus besoin sinon c’est un peu comme l’aide a l’ achat d’un véhicule électrique ! l’argent va à l’argent dans ce monde ! Il faut arrêter ce système hypocrite !
26. Développerons les « routes » de la mer en direction de l’Espagne, l’Italie, le Portugal, le Maroc, l’Algérie, etc….Pourquoi faire ? La délocalisation de l’agriculture, de l’industrie automobiles et autres dans les pays du pourtour méditerranéen est déjà en place et conseillée, subventionnée depuis pas mal de temps par l’Europe dans le cadre de sa politique néo-colonisation…., pardon ! quel vilain mot ! Je me suis tompée ! ils appellent ça de la co-localisation, voir programme Euromed, Ipémed, site éconostrum….
29. Aiderons les exploitants à s’engager dans une transition progressive vers des pratiques agro-environnementales, agro-forestières et bio associées à une réduction des consommations d’eau renouer avec la saisonnalité des productions, et de la consommation alimentaire. Relocalisation des productions
33. Changerons en profondeur la gouvernance de la politique de l’eau pour rompre avec la logique du « juge et partie » et associerons les associations d’usagers à toutes décisions importantes
Point 1
Il n’est pas acceptable de citer le « scénario Négawatt-Ademe » !
L’Ademe est un établissement public (EPIC), ses agents sont de diverses sensibilités et sous directive de l’Etat ; cet organisme n’a jamais officiellement adhéré à ce scénario.
« Négawatt » est une option controversé, peu crédible.
D’autres choix de sobriété, d’efficience, de réduction des productrions contributrices de gaz à effet de serre, de développement des production renouvelables sont préférables si nous souhaitons satisfaire les besoins de notre région tout en préservant notre environnement.
Sur le nucléaire : la question n’est pas pour ou contre ! Mais comment on en sort, dans quel délai et dans quelles conditions (substitution, gestion des déchets, etc.) !
Les choix devant nous sont avec des contraintes techniques et sociétales.
L’ignorer n’est pas crédible, peu respectueux du rassemblement probable/souhaitable de la vrai Gauche écologiste et anti-austérité et surtout doit répondre à la triptyque de développement durable (social, économique, environnement).
Concernant le point 18 (Notre politique ferroviaire instaurera une tarification réellement attractive. Un débat public sur la gratuité des transports sera ouvert), la région LR a mis en place le TER à 1€ sur tout son réseau, quelle que soit la distance, avec un quota de place (4 % des places seulement). Malgré ce quota, on ne se bouscule pas au portillon, il suffit de se rendre sur le site internet quelques jour avant la date du déplacement pour pouvoir obtenir son billet à 1€. C’est bien la preuve que ce n’est pas le prix comme facteur 1° de choix du train comme mode de déplacement, mais que ce sont la fréquence et l’amplitude journalière qui entraine le choix préférentiel du rail
Le budget de la région doit donc aller prioritairement au remaillage spatial (modernisation et réouverture des voies ferrées, comme Cahors – Capdenac, Auch – Agen, Béziers – Pézenas – Montpellier ) et temporel (augmentation des fréquences et élargissement des amplitudes journalières)
Transports marchandises :
Essayer de récupérer en gestion régionale les concessions d’autoroutes (parmi les plus gros pourvoyeurs de pollution de l’air de notre région) pour réorienter les transports de marchandises vers le rail et le mer-routage (sur trajet Espagne / Sud de France).
Ce projet peut être financé par une taxe régionale dissuasive sur les transports de marchandises par camion qui sont en traversée du territoire régional et avec des tarifs incitatifs pour alternative rail et mer-routage. Evidemment il ne faut pas taxer les transports locaux (interne au périmètre régional) ni ceux qui sortent (export) des produits régionaux afin de faciliter la production locale.
→ Je sais que pour le moment ces projets ne sont pas possibles juridiquement mais comme le gouvernement a parlé de relancé la mal nommée « éco-taxe » en la confiant aux régions, je pense qu’on pourrait la faire fonctionner ainsi (évidemment en liant ça à un retour au public des concessions d’autoroutes sinon c’est juste une entrave pour les entreprises locales et non une taxe à vocation écologique).
voici rapidement mes propositions avec une liste thématique puis la page de consensus avec mes modifications :
EN RÉSUMÉ, POINTS ESSENTIELS À REPRENDRE :
– Favoriser la représentation directe des personnes en situation de handicap et de leurs associations représentatives
– Mise en accessibilité urgente des transports collectifs ferrés et routiers, départementaux et régionaux
– Mise en accessibilité urgente des lycées, universités, et centres de formation
– Mise en accessibilité et adaptation du logement à la perte d’autonomie et de mobilité quel que soit l’âge
– Développement et soutien aux services permettant le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie quel que soit leur âge
– Création et développement de services de transport sanitaire adapté pour le transport des personnes en fauteuil roulant
– Accompagnement renforcé des travailleurs handicapés, adaptation des postes de travail, formations qualifiantes, adaptées et de durées suffisantes
– Transports spécialisés en porte à porte pour les personnes les plus lourdement handicapés, à l’échelle régionale
– Accessibilité des lieux de soins, et formation du personnel soignant à tous les types de handicaps (visuel, auditif, mental, psychique,…)
– Accès au Très Haut Débit (raccordement mais aussi accès financier) et e-accessibilité
Les pages de consensus – Développement durable
Pour un développement écologiquement soutenable
La planète vit à crédit ; tout ce que nous consommons désormais est pris sur le stock et au-delà des capacités de renouvellement de nos ressources naturelles. Il est urgent d’agir, d’engager la transition écologique de la société et du développement économique pour inverser la tendance.
La nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées dispose de nombreux atouts pour mener des politiques en faveur d’un développement soutenable et solidaire du territoire régional. La fabrique de l’égalité territoriale sera une priorité absolue, elle mettra un frein à la mise en concurrence des territoires, l’accumulation des investissements publics dans les métropoles génératrice d’inégalités économiques et sociales qui endommage en profondeur le tissu social et économique. Notre intervention consolidera la solidarité des territoires, cultivera leur intelligence en s’appuyant sur leurs capacités de développement.
Les nouveaux conseiller(e)s régionaux (ales) auront à relever les défis de ce siècle, et décider de priorités d’utilité sociale :
• anticiper les effets du réchauffement climatique et mettre en œuvre la transition énergétique,
• faciliter, rendre accessible et pacifier les déplacements pour tous, personnes et marchandises
• anticiper les risques auxquels sont soumises nos ressources naturelles et de les gérer en pensant aux générations futures
La réponse à ces urgences orientera nos priorités budgétaires. Nous proposerons de nouveaux outils financiers, innoverons et expérimenterons de nouveaux dispositifs avec une concertation citoyenne efficace, pour évaluer dans la transparence les politiques à mettre en œuvre. Aux Indicateurs de Développement Durable nous associerons de nouveaux Indicateurs de Richesse afin d’évaluer nos choix en rupture avec la logique d’une évaluation basée sur le PIB et la compétitivité.
Anticiper et limiter les effets du changement climatique, accélérer la transition énergétique
1. Nous engagerons un vaste programme en faveur de la sobriété des consommations et d’efficacité de la production énergétique en privilégiant les énergies de flux (soleil, vent, cours d’eau, biomasse) par rapport aux énergies de stock (fossiles et nucléaire). Nous mettrons en œuvre le scénario Négawatt-Ademe.
2. Il est indispensable d’aborder « l’après Malvési » sans tabous ni préjugés, mais dans le respect absolu de ses salarié-es. Nous interpellons donc le gouvernement, la direction d’Areva et celle de son partenaire EDF pour exiger la mise en place des conditions de fermeture du site de Malvési, et pour permettre la relocalisation de la part de production de carburant nucléaire encore incompressible sur une zone à faible densité de population.
*Pour assurer un recours important à l’utilisation des énergies renouvelables, nous :
3. Organiserons une dynamique d’excellence pour l’usage de nos énergies solaire, petit éolien, hydroélectricité et énergie marine, biogaz, hydrogène, biomasse;
4. Soutiendrons les projets de coopérative citoyenne et de régies publiques locales de production et de distribution ;
5. Éviterons le recours aux énergies fossiles en soutenant l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste, prises par les collectivités territoriales compétentes face à l’Etat soumis aux lobbies des grands groupes privés ;
6. Interdirons les projets en mer, dangereux et anti écologiques. La région n’a pas pour but d’élargir l’espace offert à l’extractivisme forcené des entreprises privées (exploitation pétrolière, gazière, nouveaux projets de forages à grande profondeur…) ;
7. Soutiendrons les projets démonstrateurs (living labs) permettant au niveau d’un territoire de développer des nouveaux circuits de productions et de distributions d’énergie renouvelables.
*Pour une meilleure sobriété des consommations énergétiques et réduire nos émissions de gaz à effet de serre, nous :
8. Soutiendrons un vaste plan de rénovation et d’isolation thermique des logements privés et sociaux tout en aidant les ménages les plus modestes en situation de précarité énergétique;
9. Développerons notamment les plateformes locales publiques de conseil aux particuliers et aux entreprises à la rénovation énergétique pour essaimer les espaces info énergie;
10. Soutiendrons les collectivités territoriales dans leur rénovation énergétique notamment les territoires ruraux ;
11. Mettrons en place toutes les mesures en faveur du transport public collectif;
12. Serons ainsi garants d’une application ambitieuse du Schéma Régional Climat Air Energie.
Garantir la mobilité des personnes et marchandises dans un souci écologique, économique et social
*Pour donner la priorité aux transports collectifs du quotidien et aux modes alternatifs sur la voiture individuelle :
13. Nous élaborerons un Schéma Régional de la Mobilité Durable (SRMD) dans une logique de service public de transports.
14. Nous coordonnerons sa mise en œuvre dans les divers territoires et veillerons en particulier à la qualité de l’intermodalité entre tous les modes de déplacement en créant des Agences Locales de la Mobilité (ALM) et en contractualisant avec les structures intercommunales.
15. Nous renforcerons les trains régionaux notamment en lançant enfin la rénovation mainte fois repoussée d’un certain nombre de lignes. Ces rénovations sont indispensables au maillage efficace du territoire: Montréjeau-Luchon, Capdenac-Cahors, Montpellier-Pézenas, TER de la rive droite du Rhône et de nombreuses autres.
16. Nous ne sommes pas unanimes sur le principe même de LGV. Nous nous opposons en l’état actuel à la réalisation d’une nouvelle infrastructure LGV Bordeaux-Toulouse. Nous refusons son mode de financement en Partenariat public privé et la logique selon laquelle la grande vitesse et la desserte inter métropolitaine doivent se faire au détriment du train de l’équilibre territorial. Nous refusons également que ce débat se fasse au mépris de la démocratie locale comme de la prise en compte de l’environnement. Il est toutefois indispensable d’assurer des liaisons rapides vers Paris, Lyon, Barcelone et nous privilégierons donc la rénovation des lignes existantes pour permettre aux TGV de circuler plus vite. Nous exigerons l’entière mixité (fret – voyageurs) de la ligne nouvelle Montpellier Perpignan.
17. Nous soutiendrons la rénovation de gares en incluant des zones sécurisées pour vélo et des aires de covoiturage, ainsi que leur totale accessibilité. Nous refuserons les projets de nouvelles gares excentrées comme la Gare de la Mogère, Manduel, de Montauban.
18. Notre politique ferroviaire instaurera une tarification réellement attractive. Un débat public sur la gratuité des transports sera ouvert.
19. Nous élaborerons un plan vélo régional afin d’en développer l’usage : véloroutes, voies vertes, développement de l’intermodalité TER-Vélo, incitation des jeunes à l’utilisation du vélo.
20. Nous aiderons les collectivités territoriales à développer les aires de covoiturage sur leurs territoires et nous soutiendrons les initiatives de développement du covoiturage complémentaires aux trains.
21. Mettre en place un service de Transports spécialisés en porte à porte pour les personnes les plus lourdement handicapés, à l’échelle régionale, en parallèle de la mise en accessibilité du réseau de transport en commun
*Pour relancer l’activité maritime sur des projets d’avenir nous :
21. Réorienterons la construction navale et la recherche dans les ports autour du programme et de l’objectif « bateaux du futur » ;
22. Aménagerons les ports en fonction de ces besoins futurs, au lieu de creuser les ports pour accueillir des conteneurs plus grands et toxiques ;
23. Mettrons en place une spécialisation en déconstruction navale;
24. Systématiserons et encouragerons le report modal (mer-canaux-ferroviaire);
25. Relancerons le transport sur le Canal des Deux Mers;
26. Développerons les « routes » de la mer en direction de l’Espagne, l’Italie, le Portugal, le Maroc, l’Algérie, etc.
27. Nous réviserons le projet d’extension du port de Port La Nouvelle, inadapté à la situation environnementale, sociale, économique et financière. A partir de ses atouts indéniables, la règle doit être la modularité et la progression par étapes, pour permettre l’accroissement du trafic sur des bases économiquement fiables.
28. Le Conseil régional agira de toute évidence en matière portuaire comme un investisseur public. En utilisant au mieux les atouts actuels des ports méditerranéens, nous travaillerons avec les acteurs économiques locaux pour promouvoir l’accroissement du trafic sur des bases écologiques, éthiques et économiques efficientes, pour maintenir et créer de l’emploi et pour préserver les territoires concernés. Ceci s’appliquera au projet de l’hinterland du port de Sète à Poussan.
Mieux protéger et gérer pour le long terme nos ressources naturelles, prévenir les risques
*Pour une gestion très attentive de la ressource en eau et une prévention rigoureuse des déficits à venir, nous :
29. Aiderons les exploitants à s’engager dans une transition progressive vers des pratiques agro-environnementales, agro-forestières et bio associées à une réduction des consommations d’eau ;
30. Soutiendrons un projet de restitution de matière organique dans les sols pour augmenter leur capacité de rétention d’eau et prioriser le soutien aux initiatives de co-compostage de déchets verts et de déchets organiques ;
31. Co-financerons un réseau de retenues collinaires peu coûteuses, préférées aux projets de barrages (l’Ousse (65), Sivens (81)) qui seront conditionnés par des études d’impact intégrant la consultation de la société civile ;
32. Appliquerons pour toute activité le principe « pollueur-payeur » et « gaspilleur-payeur »;
33. Changerons en profondeur la gouvernance de la politique de l’eau pour rompre avec la logique du « juge et partie ».
*Pour le respect et la protection de la biodiversité nous :
34. Conditionnerons nos aides au respect et à la protection de la biodiversité et nous ferons de la préservation du vivant (milieux naturels, faune, flore) un axe transversal de toute politique régionale, en accompagnant le déploiement des actions de l’Agence Française de la Biodiversité ;
35. Accompagnerons les projets portés par des partenaires associatifs et des acteurs locaux pour la mise en place d’actions : d’amélioration de la connaissance sur la biodiversité, de préservation ou de gestion conservatoire d’habitats naturels patrimoniaux (milieux secs, zones humides, vieilles forêts remarquables), de préservation ou reconstitution de paysages supports de biodiversité (plantation de haies champêtres, création et entretien des mares, maintien des pelouses et milieux ouverts, atlas et chartes paysagères), de sensibilisation à la préservation de la biodiversité;
36. Soutiendrons les programmes de protection des milieux et des espèces sensibles en restaurant les populations (ours, loutre, lagopède, gypaète, grand tétras, bouquetin…) et les habitats naturels menacés avec, notamment, l’implantation de centres de sauvegarde de la faune sauvage;
37. Lutterons contre la prolifération des espèces invasives exogènes et menaçantes: frelon asiatique, tortues de Floride, balsamine de l’Himalaya, etc. ;
38. Soutiendrons la filière apicole au vu du rôle déterminant des abeilles dans la survie des écosystèmes et accompagnerons le programme « Abeille sentinelle de l’environnement » ainsi que tout projet d’implantation en ville, notamment dans nos lycées ;
39. Doterons d’un Agenda 21 Régional ambitieux et mettrons en réseau tous les acteurs de la biodiversité au travers d’un Observatoire régional de la Biodiversité élargi ;
40. Créerons de nouvelles Réserves Naturelles Régionales, accompagnerons les programmes d’actions des PNR, harmoniserons nos SRCE, veillerons à la mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue et au respect des infrastructures vertes pour lutter contre la fragmentation des espaces.
*Pour assurer la préservation du littoral languedocien et des ses lagunes, nous :
41. Mettrons en place des programme préventifs de lutte contre les risques de submersion marine plutôt que de financer des programmes d’indemnisation et de réparation à chaque épisode de submersion ;
42. Introduirons dans l’aménagement touristique en bord de lagune la prise en compte de la protection de l’environnement, la lutte contre l’urbanisation irréfléchie, ainsi qu’une gestion appropriée des déchets et eaux usées ;
43. Soutiendrons une recherche-développement publique ; universitaires, collectivités locales, associations et citoyens seront mobilisés pour la réduction des pollutions de la mer et des fonds marins, de la lagune et des rivières, de l’air et du sol ;
44. Elaborerons une stratégie de prévention des risques de pollution en mer et sur les côtes, et développerons des expertises de lutte antipollution en cas d’accident des dizaines de milliers navires circulant au large des côtes.
* Pour réduire la production de déchets et promouvoir des dispositifs locaux d’économie circulaire nous :
45. Prendrons l’initiative de la constitution d’une plateforme régionale pluri-acteurs de mutualisation des connaissances, de coordination des acteurs et des initiatives, en synergie avec les institutions, les collectivités, les chambres consulaires, les organisations professionnelles, réseaux et clusters, chercheurs, etc. afin de mettre l’économie circulaire au cœur des décisions ;
46. Bonifierons les aides aux entreprises qui gèrent en réseau (en boucle) leurs flux (eau, énergie, matières premières) et/ou qui s’approvisionnent avec des matières premières secondaires, issues d’un premier recyclage ;
47. Soutiendrons la recherche sur la production de matériaux biosourcés, la structuration des filières de production, la relocalisation du recyclage des déchets;
48. Ferons émerger un pôle universitaire de formation et de recherche de référence en économie circulaire.
Bâtir des territoires solidaires, innovants favorisant la coopération et l’expérimentation
* Pour assurer une meilleure équité territoriale, nous :
49. Rééquilibrerons les investissements régionaux au profit des villes moyennes en perte de vitalité et des territoires ruraux. Les métropoles, principaux lieux d’accueil dans la Région des nouveaux arrivants et des investisseurs ne peuvent être les seuls territoires bénéficiant d’investissements publics. Le schéma de développement économique novateur et respectueux de leur identité et de l’histoire des territoires, inscrira ces orientations et les déclinera dans des prescriptions à mettre en œuvre sur tout le territoire ;
50. Veillerons au développement des villes moyennes, comme pôles d’équilibre secondaires et favoriseront toute condition pour y développer un potentiel de créativité d’entreprises et diminuer les déplacements liés au travail ;
51. Implanterons des services publics régionaux dans les villes moyennes économiquement fragiles : organismes de formation, lycées professionnels, antennes universitaires, IUT ;
52. Désenclaverons par l’amélioration de l’offre ferroviaire, le soutien aux transports collectifs locaux, la sécurisation des axes routiers ;
53. Aiderons l’installation et le maintien des TPE/PME en zones rurales ou économiquement sinistrée ainsi qu’aux services de proximité – dispensaires, cabinets infirmiers, services d’aide à domicile, commerces multi-services – via des prêts à taux 0, loyers très bas, exonération de taxes ;
54. Nous soutiendrons la construction de logements sociaux dans les communes qui s’inscriront dans une densification de l’habitat à proximité des réseaux de transports en commun et des pôles multi-modaux ;
55. Nous mettrons en œuvre une politique publique foncière et démocratiserons les outils de maîtrise du foncier pour préserver les terres agricoles et permettre le développement des infrastructures publiques au service de l’intérêt général.
Merci aux rédacteurs de cette synthèse.
Ma proposition porte sur le titre de la rubrique : « développement durable ».
Plusieurs commentaires ont déjà abordé le sujet, je voudrais ajouter que nos concitoyens voient cette expression à longueur de pages de pub de tous les plus gros destructeurs de l’environnement : Carrefour, Auchan, Intermarché, Total, Shell, EDF, etc, etc.
Je propose d’intituler la rubrique tout simplement : écologie.
« Notre politique ferroviaire instaurera une tarification réellement attractive. Un débat public sur la gratuité des transports sera ouvert » : pourquoi ne pas annoncer d’entrée le TER, sinon gratuit (ce n’est pas utopique, ça se fait dans d’autres régions) au moins à 1 € ? Ainsi qu’une amélioration et une extension du réseau ? Souvenons-nous qu’avec la loi Macron les TER sont appelés à disparaître au profit de bus low cost beaucoup moins écologiques.