Actuellement, l’État délègue des compétences mais pas les moyens de les assumer.
A l’heure où l’on veut ériger les Régions en actrices politiques majeures sur la scène nationale et européenne, il faut lui donner la possibilité d’agir !
Le budget régional se doit donc d’être établi sur des bases fiscales autonomes et dynamiques, une fiscalité équitable qui viendra taxer les activités nuisibles pour alléger celles des bonnes pratiques.
Cette contribution, comme la moitié de celles que j’ai lues dans cette thématique et dans d’autres thématiques, fait indirectement ressortir la question de la limite des des compétences de la région, versus lois nationales. Ainsi, une autre contribution rappelle qu’une fiscalité régionale romprait le principe de l’égalité des citoyens devant l’impôt. D’autres thèmes, comme l’éducation, ou la laïcité, relèvent également de lois nationales, et échappent ainsi aux thèmes que beaucoup aimeraient voir débattus pendant la campagne des régionales. En effet, il faut nous préparer à lutter contre la propagande du FN, qui, lui, n’hésitera pas à s’emparer de ces problématiques, en pariant, comme il l’a toujours fait, sur l’ignorance et l’inculture politique d’une partie de l’électorat. Ignorance et inculture qui ne sont pas uniquement le fruit d’une paresse individuelle, mais résultent grandement d’une action de certains médias (ce rappel est banal, et pourtant…) et du manque d’action des gouvernements depuis 1983. Je propose donc d’élargir le travail de la Commission présidée par Gérard Onesta, en créant un groupe inter-régional (initié et piloté par notre région) qui, en s’appuyant sur les préoccupations exprimées dans les Groupes d’Actions Locaux, ferait des propositions de modifications de lois nationales. Le 1er domaine où les régions devraient exiger une modification des lois concerne l’école primaire et l’école maternelle: la récente Réforme du Collège illustre l’incapacité du gouvernement à appréhender les priorités.