L’incompétence de nos gouvernements récents fait que la France est à la traine dans ce secteur des énergies renouvelables. Cela a un impact écologique mais aussi des fortes conséquences sur le chômage.
Environ 370 000 personnes employées aujourd’hui en Allemagne dans ce secteur contre moins de 100 000 en France (et cela décline depuis 2010).
« Les données officielles du Ministère fédéral de l’environnement font état d’un doublement du nombre de personnes directement employées dans ce secteur entre 2004 et 2010, passant de 160 500 à 367 400, dont 122 000 dans les bioénergies, 96 100 dans l’énergie éolienne, 120 900 dans l’énergie solaire, 13 300 dans la géothermie et 7 600 dans l’hydraulique (le reste correspondant aux personnes employées dans la recherche). Selon le ministère, l’objectif est d’employer 407 000 personnes d’ici 2020.
Quant au secteur nucléaire, il emploierait seulement entre 30 000 et 40 000 personnes, en incluant la recherche, soit entre 9 et 12 fois moins que dans les énergies renouvelables ».(source http://www.euractiv.fr en sept 2012)
« La part des énergies renouvelables dans la production brute d’électricité en Allemagne s’est élevée à environ 25,8 % en 2014. L’investissement citoyen dans les renouvelables a certainement contribué à ce positionnement. Entre 2000 et 2010, plus de la moitié des capacités renouvelables électriques installées (53 GW au total) ont en effet été financées par des personnes privées (40%) ou des agriculteurs (11%), selon une étude de l’Institut du développement durable (Iddri) et de l’Agence rhônapine de l’énergie et l’environnement (Raae) » source http://www.actu-environnement.com
Durant la campagne électorale, il faut montrer qu’une politique écologique et solidaire peut aussi créer de nombreux emplois non délocalisables ! En proportion avec l’Allemagne, il pourrait y avoir dans les 30 000 emplois dans ce secteur en LRMP ! La grande région doit utiliser le schéma régional climat air énergie (SRCAE) pour booster les énergies renouvelables avec le maximum de participation citoyenne. Les collectivités locales doivent être des bénéficiaires prioritaires aussi du soutien du CR car c’est bon aussi pour les finances locales !
L’exemple Allemand est significatif de ce qu’il ne faut pas faire !
Pour gérer l’intermittence des ENR, il est fait appel en masse à la lignite (mauvais charbon). Le corollaire en sont pollution et sur-coût.
Je souhaite que notre région développe les ENR intelligemment et ne servent pas (au prétexte d’écologie néfaste au développement durable) seulement des intérêts privés …
L’Allemagne ne fait pas appel au lignite pour gérer l’intermittence des énergies renouvelables. Elle produit de l’électricité à partir de charbon depuis très longtemps, cette production est en diminution tendancielle. On a observé une stagnation provisoire de cette décroissance, conséquence des groupes énergétiques de choisir le charbon plutôt que le gaz car le prix du charbon a diminué plus vite que celui des autres énergies à cause du gaz de schiste américain qui a amené la situation contraire aux USA et provoqué une chute des prix du charbon qui, à la différence du gaz, voyage facilement d’un continent à l’autre. Comme il n’y a pas de signal prix sur le CO2 (vu l’état du marché du CO2) c’est uniquement le prix du combustible qui dicte le choix des énergéticiens, et non les choix de politique énergétique. D’ailleurs toutes les communes en France (à commencer par Toulouse) qui négocient à la baisse le prix de leur électricité feraient bien de demander à leur fournisseur (EDF compris) quelle est l’origine ce cette électricité « bon marché »…