Les pages de consensus – Cultures et solidarités

 

Rétablissons l’égalité, renforçons la solidarité, partageons une culture plurielle

 

Le sentiment d’abandon par les politiques publiques, de relégation n’a jamais été aussi fort chez nos concitoyen-nes des quartiers populaires, des zones rurales et des communes péri-urbaines. La politique dite de la ville n’a jamais pris en compte la ville toute entière et encore moins son environnement. C’est pourquoi notre Région doit, face à ces ruptures, se construire sur de nouvelles solidarités territoriales, sociales et environnementales.

En lien avec les autres collectivités, nous animerons un schéma régional de cohésion sociale qui garantit le maintien de services publics de proximité, la mise en œuvre d’une politique dynamique de l’emploi et de la formation dans tous les bassins de vie, la création de pôles locaux d’énergies renouvelables.

La solidarité, c’est aussi n’oublier personne en chemin et (re)tisser du lien social. C’est construire un pôle public régional et humain pour les personnes âgées, savoir proposer localement à la jeunesse une politique de santé, de formation et d’emplois locaux. Nous refusons le sacrifice d’une génération qui aujourd’hui connait des conditions de vie dégradées en comparaison de la génération qui l’a précédée. La région s’engagera pour permettre l’autonomie sociale de la jeunesse et des étudiants (logements, allocations, santé, gratuité des transports…). Une politique régionale forte doit évidemment soutenir la tissu associatif, moteur des solidarités, tissu associatif fragilisé par les politiques menées ces dernières années. C’est ainsi que nous retrouverons l’espérance.

Notre démarche fait aussi confiance à la capacité de chacun-e à penser, agir et s’émouvoir. Les arts et la culture ne sont pas un supplément d’âme. Ils sont essentiels à notre projet de vie en commun. C’est pourquoi les politiques publiques doivent permettre à toutes et tous des tarifs abordables, la possibilité d’être actif, de créer, de pratiquer. Cette politique doit aussi faciliter pour les acteurs actuels l’aide à la création, à la programmation et à la diffusion sur le territoire régional et participer à la diffusion au-delà. Malheureusement, la culture marchande dominante, par la télévision, la publicité, les médias, ne cesse d’inciter à se conformer à ses valeurs, ses codes, ses rythmes. C’est bien la singularité de la personne humaine, la pluralité de nos identités historiques et contemporaines tel l’occitan, le catalan, l’apport des différentes immigrations et de leurs expressions qui sont en cause. Et donc notre humanité. Il faut construire un « agenda 21 de la culture », véritable remise à plat de la politique culturelle en concertation avec les acteurs de la culture et définir ensemble une nouvelle politique culturelle.

 

 

Une solidarité et une égalité renforcées pour notre Région

 

  1. Nous initierons la sortie de la sphère marchande des « biens communs » tels que l’eau, l’éducation, la formation, les énergies, la santé, la culture, les transports.

 

  1. Nous favoriserons le maintien des services publics de proximité (écoles, postes,…) nécessaires à la préservation du vivre ensemble et au maintien des emplois liés à l’économie résidentielle et les renforcerons en les inscrivant au cœur du Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité du Territoire (SRADDET).

 

  1. Nous accompagnerons les intercommunalités dans la mise en œuvre des Maisons de services publics.

 

  1. Nous sommes favorables à un moratoire sur les fermetures d’hôpitaux et maternités de proximité et sur les lignes de train dites d’équilibre territorial (TET) telle la ligne Toulouse Hendaye, Villefranche – Latour de Carol (Train jaune), Béziers/Millau/Neussargues, etc.

 

  1. Nous continuerons la mise en place des dispositions de l’Agenda 22 pour une meilleure prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap.

 

  1. Nous intégrerons un critère de mise en accessibilité des locaux pour les aides octroyées par la région et continuerons la mise en accessibilité des lycées, CFA…

 

  1. Nous introduirons la Langue des Signes à tous les niveaux possibles de l’action régionale.

 

  1. Nous aiderons les communes et intercommunalités, selon des critères précis, à mettre en accessibilité leurs locaux publics.

 

  1. Nos représentant-es à l’Agence régionale de santé (ARS) pèseront pour réorienter la politique régionale de santé pour une meilleure articulation du sanitaire et du médico-social, en particulier en zones rurales, plaçant l’humain au cœur des décisions.

 

  1. Nous ne participerons à la mise en place de maisons pluridisciplinaires de santé (MPS) que si celles-ci s’inscrivent dans un projet de prévention de santé du territoire. Nous ne financerons que des MPS dans les territoires où les besoins de santé et la pénurie mettent en danger l’accès à la santé pour tous qu’ils soient ruraux ou urbains.

 

  1. Nous soutiendrons les centres de santé et les contrats locaux de santé qui pourraient se développer au niveau d’un territoire avec des professionnels libéraux et des soignants en formation autour d’un projet local de santé.

 

  1. Nous prolongerons le plan Santé Jeunesse initié en Languedoc Roussillon.

 

  1. Nous participerons à la mise en place d’un service public de la personne âgée en lien avec les autres collectivités territoriales.

 

  1. Nous aiderons le développement de l’ESS dans le domaine de la santé.

 

  1. Nous continuerons notre combat pour associer un Institut de Recherche des causes du cancer au Cancéropôle de Toulouse et nous amplifierons la prévention dans le Plan régional Cancer.

 

  1. Nous remettrons à plat la carte de répartition des Urgences sur l’ensemble du territoire régional pour une meilleure prise en charge des patients.

 

  1. Nous mettrons en œuvre des actions en matière de prévention santé: qualité de l’air, qualité des eaux, alimentation dans les structures d’enseignement.

 

  1. Pour diminuer le coût de la pollution de l’air sur la santé publique, nous infléchirons les choix en matière de transports.

 

  1. Nous appliquerons le principe « Zéro Phyto » dans toutes les structures qui dépendent de la région et mettrons en place une campagne de sensibilisation grand public.

 

  1. L’accès des établissements au numérique sera effectué en limitant au maximum l’exposition aux ondes électromagnétiques.

 

  1. Nous défendrons la présence de centres IVG et de structures d’accueil et d’informations sur le territoire.

 

  1. Nous apporterons un soutien équilibré aux différentes activités sportives et impulserons la promotion de l’activité sportive pour tous, y compris les séniors.

 

  1. Nous conditionnerons nos aides aux clubs professionnels à la mise en œuvre d’actions d’inclusions sociales et soutiendrons plus fortement les clubs associatifs dans les quartiers défavorisés.

 

  1. Nous aiderons des projets d’aménagement à vocation de sociabilité dans les cités populaires en impliquant au quotidien les habitants.

 

  1. Nous soutiendrons le « passage de témoins » au sein des associations et nous relancerons le dispositif des emplois aidés mutualisés

 

  1. Nous travaillerons sur un statut d’autonomie renforcée des jeunes: fonds social lycées, bourses, caution logement, accès facilité à la santé, gratuité des transports pour les moins  de 25 ans sur la mandature et dès le 1er exercice budgétaire ciblée sur les apprentis sans emploi et une première tranche d’étudiants sur la base de critères sociaux avec gratuité des transports scolaires. Nous poursuivrons la gratuité des manuels scolaires en Languedoc-Roussillon et l’étendrons à Midi Pyrénées.

 

  1. Nous instaurerons le «pass contraception» pour les lycéens et lycéennes.

 

  1. Nous organiserons une rencontre régionale des lycées associant l’ensemble des acteurs de l’éducation (recteurs, proviseurs, professeurs, personnels,  élèves et associations de parents d d’élèves, syndicats et représentants des lycées) dès l’entrée en mandat pour dresser un état des lieux et des besoins sur la région. Nous prendrons les mesures adéquates : rénovations, nouvelles constructions si nécessaires, mise aux normes de sécurité et environnementales, déprecarisation et titularisation des personnels TOS, évaluation des besoins sociaux et des projets éducatifs, instauration de structures de concertation pour suivre cette question tout au long du mandat, etc.

 

  1. Nous défendrons les lycées publics et nous nous opposerons aux fermetures de filières et d’établissements

 

  1. Nous mettrons en place un Service Civique Régional qui ira au-delà du soutien actuel et nous favoriserons davantage les possibilités de mobilité internationale pour les jeunes.

 

  1. Nous mettrons en place de nouveaux pôles de coopération avec les pays du Sud et renforcerons le dispositif EuroRégion Pyrénées-Méditerranée.

 

  1. Nous construirons de véritables services publics de la formation professionnelle autour de l’AFPA et des Greta en remettant en cause la logique marchande et en centrant les actions sur les besoins des personnes. Nous serons en rupture avec la politique de développement acharnée de l’apprentissage et de fermeture/assèchement des filières professionnelles des lycées professionnels publics.

 

  1. Nous soutiendrons des projets d’habitats participatifs et coopératifs notamment pour les personnes âgées.

 

  1. Nous renouvèlerons et développerons le tourisme solidarité. Nous généraliserons sur tout le territoire régional et renforcerons en collaboration avec les associations caritatives et les CE d’entreprises l’opération 1ers départs en vacances.

 

  1. Nous mettrons fin au dogme de la stabilité des effectifs dans la fonction territoriale. Nous sommes aussi favorables à poursuivre le plan de déprécarisation des personnels régionaux et à initier un plan de formation. Nous veillerons à l’égalité professionnelle.

 

  1. Nous veillerons au respect du taux de 6 % d’embauche effective de personnels en situation de handicap.

 

Un accès à la culture pour toutes et tous

 

  1. Nous donnerons une place centrale au budget de la culture et exigerons de l’État le rétablissement des crédits amputés et la clause de compétence générale pour financer la culture.

 

  1. Nous travaillerons à l’établissement et au respect d’une clause de tarifs sociaux pour les associations et structures soutenues par la région.

 

  1. Nous mettrons en place un véritable service public des arts et de la culture en Région avec une agence culturelle régionale élaborant et coordonnant la politique culturelle avec les DRAC en associant acteurs de la culture et usagers.

 

  1. Nous créerons une régie de production (son, lumières, logistique) pour accompagner les petites structures, compagnies et petites communes.

 

  1. Nous favoriserons l’éducation artistique sur l’ensemble du territoire, en lien avec les institutions, le milieu associatif et l’éducation populaire. Nous soutiendrons les pratiques amateurs.

 

  1. Nous conforterons les festivals et aiderons les lieux d’accueil et de résidences pour favoriser la création et la diffusion.

 

  1. Nous soutiendrons les ensembles permanents.

 

  1. Nous accompagnerons la professionnalisation des artistes et la structuration des filières, en particulier avec une offre de formation efficiente.

 

  1. Nous appuierons la création de nouveaux médias locaux avec une gouvernance citoyenne (radios associatives, télévision régionale publique).

 

  1. Nous valoriserons la mémoire populaire, métisse et ouvrière de nos territoires avec de nouveaux espaces de rencontres, de transmission et de nouveaux outils.

 

  1. Nous soutiendrons les initiatives citoyennes en matière d’événements culturels.

 

  1. Nous mettrons en place des outils de financement innovants pour soutenir les filières et nous orienterons les fonds publics vers le service public.

 

  1. Nous sortirons de la logique des experts et mettrons en place une instance de réflexion et de concertation des acteurs de la culture.

 

  1. Nous soutiendrons le réseau des librairies indépendantes sur l’ensemble du territoire, lieux de vie, lieux de culture. Nous redéfinirons les priorités du Centre Régional des Lettres au profit d’un soutien équilibré à l’économie du livre, prenant en compte les structures d’éditions associatives et de proximité, favorisant la création littéraire avec l’accueil de résidences d’auteurs sur les territoires urbains et ruraux.

 

 

Des langues régionales valorisées et diffusées

 

  1. Nous organiserons des États Généraux de la culture occitane et de la culture catalane avec l’ensemble des opérateurs culturels, artistes, associations, agences et compagnies concernés sur le territoire. Ces États Généraux seront le cadre de co-élaboration d’un schéma de structuration, de développement et d’accompagnement de l’action culturelle occitane et catalane.

 

  1. Nous nous impliquerons pleinement dans le futur Office Public de la langue occitane, en collaboration avec les régions engagées dans sa constitution. Dans le même temps, nous appuierons la création d’un Office Public de la langue catalane. Ces deux offices auront vocation à dynamiser l’usage public de l’occitan et du catalan dans leur aire linguistique régionale en partenariat avec les autres collectivités.

 

  1. Nous favoriserons la présence publique de l’occitan et du catalan comme vecteurs de développement pour le tourisme, l’économie et l’activité transfrontalière.

 

  1. Nous soutiendrons également le développement et la transmission des langues et cultures occitanes et catalanes par le biais de leur diffusion (radios locales associatives, médias locaux, filière numérique, doublage), de la formation et de leur enseignement : nous créerons immédiatement les conditions du développement des filières bilingues publiques sur l’espace régional et accompagnerons activement les écoles associatives laïques (Calandretas et Bressolas) avec la perspective, notamment, de leur intégration au service public d’éducation.

 

  1. Nous valoriserons le rôle culturel majeur du Centre Interrégional de Développement de l’Occitan (CIRDOC) à Béziers et du Centre Occitan des Musiques et Danses Traditionnelles (COMDT) à Toulouse, pôles publics structurants chargés de la promotion, la diffusion, la sensibilisation, la formation, la recherche, la valorisation du patrimoine et de la création occitane.

 

  1. Nous doterons l’Eurorégion de moyens accrus pour développer les échanges et collaborations avec la Catalogne, la Val d’Aran ainsi que les Iles Baléares.

 

  1. Nous proposerons que le nom et le logo de la nouvelle région s’inscrivent dans l’histoire et la culture régionale.

 


Seuls les signataires de la démarche peuvent contribuer. Les pages de consensus sont mises à jour régulièrement sur la base des commentaires faits.

40 réponses à “Les pages de consensus – Cultures et solidarités”

  1. « Nouveaux Pôles de coopération avec les pays du Sud » : quels sont les anciens ? Quelles réussites à valoriser pour expliquer les nouveaux projets ? En particulier, quels pays du Sud ? Quel lien avec la fuite des cerveaux que subit le Sud (notion à clarifier dans un programme électoral) ? Il faudrait bien mettre en évidence les bénéfices (pour chaque partie) de ces initiatives, que cela n’apparaisse pas comme une initiative charitable, injuste aux yeux des citoyens les plus pauvres, mais comme une vraie nécessité politique.

    « Mettrons fin au dogme de la stabilité des effectifs dans la fonction territoriale. » Ne devrait-on pas préciser « à l’échelle de la région ». En effet la fonction territoriale a globalement augmenté (département, interco, municipalités), il ne faudrait pas affirmer quelque chose contre les faits. Il faudrait également clarifier la stratégie d’embauche, pour ne pas sembler opposer un dogme à un autre. Tout le monde a une expérience de services publics dégradés par les sous-effectifs et la précarisation (santé, police, Poste, Pôle Emploi), il faut la mobiliser pour contrer le bourrage de crâne sur le trop grand nombre de fonctionnaires.

    Pourquoi ne pas rapprocher le « Centre Régional des Lettres » et les « DRAC » de l' »agence culturelle régionale » dont on parle ici ? Il faudrait expliquer le rôle de ces différents services autonomes et leur valeur ajoutée par rapport à un service unifié et pluriel, qui pourrait peut-être faire plus avec les mêmes moyens.

    On parle ici-même de renforcer la coopération avec la Catalogne et les Baléares à travers l’Euro-région : ne serait-il pas logique d’imaginer l’office de la langue Catalane dans ce cadre, plutôt qu’à l’échelle régionale, pour bénéficier de l’expérience et des structures existantes ?

  2. Concernant les propositions sur la culture, je m’inquiète que la diversité de contenu (mémoires ouvrières et métisses, initiatives citoyennes) soit citée séparément de la question des acteurs professionnels de la culture, vus comme un ensemble dont l’action est supposée positive, hors de tout examen. Il faut mener cet examen et auditer de manière transparente l’impact social des actions menées (diversité du public touché, richesse sociale/économique créée, durabilité de l’impact).

    La culture souffre d’une trop grande homogénéité sociale : ses acteurs et son public sont trop largement issus des centres urbains et des classes favorisées. L’argent public devrait être utiliser de manière véritablement redistributive pour soutenir la culture AU SERVICE de la population, pas les professionnels de la culture ET l’accès à la culture des personnes défavorisées.

    De la même manière, il ne faudrait pas que dans le domaine culturel, comme ailleurs, l’argent public serve à maintenir des salariés (artistes ou techniciens) dans la précarité. L’intermittence n’est pas une fatalité, c’est souvent un choix d’employeur. Les élus peuvent et doivent obtenir des garanties de pérennité de l’emploi.

    Il faut repenser les subventions à la création comme un outil pour rendre plus accessibles des contenus de qualité à toutes et tous, pas comme un outil pour créer des contenus de qualité dont seule une infime partie de la population pourra bénéficier. On pourrait imaginer conditionner certaines subventions à une création sous licence globale ou open-source afin que le public reçoive l’immédiate contre-partie de son investissement (et juge de la pertinence de cet investissement). Il faut penser à des manières de promouvoir l’immense domaine public et pourquoi pas chercher à l’étendre.

    Désolé de m’étendre sur la question, j’ai beaucoup (trop) discuté avec d’autres professionnels du secteur, et ces questions sont encore largement ignorées. Il nous faut penser à ceux qui n’ont rien, ou si peu et qui voient qu’on donne leur argent à des artistes dont il ne verront jamais le travail. Il faudrait chiffrer et démontrer le bien-fondé social et économique de notre politique culturelle pour convaincre y compris ceux et celles qui ne se sentent pas (encore) concernés.

    • J’abonde également !
      Particulièrement sur l’attention a apporter pour une culture au service de la population… et non de ses acteurs !

    • Cette démarche m inquiète. Par ex lier création à efficacité sociale et économique. C est d ailleurs sovent la démarche des institutions socialistes , tirant ainsi vers le divertissement, au dépend de la création. Il faut absolument dissocier la création en elle même de sa diffusion.l accès à la culture ne doit pas se faire par son abaissement

      • Donc élargir la diffusion, ce serait contaminer la création et donc « abaisser » la culture ? Au contraire, il faut ouvrir les fenêtres ! Les artistes se cultivent hors sol, ils ont perdu leur goût et leurs vitamines. L’idée qu’on doit créer sans tenir compte du public est dangereuse : c’est encourager une création individualiste, déracinée, qui encombre déjà largement nos écrans et nos salles.

        La crise d’identité que beaucoup décrivent est aussi la crise d’une culture coupée des gens, qui entretient la fausse idée de sa grandeur quand elle n’a jamais été plus rabougrie sur elle-même. C’est quand on méprise le peuple qu’on abaisse la culture.

      • Notre culture, c’est notre langue, notre cuisine, notre musique, notre artisanat, notre mode de vie. La culture est l’identité des gens, pas un concept abstrait qui leur serait qui leur serait offert par des experts plus ou moins bienveillants. Ceux qui abaissent la culture sont ceux qui veulent la maintenir sous cloche, à l’abri des regards. Ceux-là ne se préoccupe pas de l’industrie du formatage (du goût, des idées), qui abaisse et éloigne les gens de leur culture, et n’épargne que les plus… « cultivés ».

        La culture, c’est une chose vivante, changeante, que nous partageons tous et toutes. Quelle rôle doit-on lui donner ? C’est un débat politique en soi. Comment juger ce rôle ? C’est un débat technique. Créer du lien social ? Donner sa chance à la jeunesse ? Revitaliser, animer un quartier, un village ? Pérenniser l’emploi ? Stimuler la création ? Certains outils pour mesurer ces ambitions sont subjectifs, d’autres objectifs. Mesurons l’objectif, discutons le subjectif.

        De mon point de vue, il faudrait surtout éviter de traiter les professionnels de la culture comme on traite ceux de l’agriculture : un lobby homogène que tout le monde devrait soutenir, à tout prix, y compris contre l’intérêt général (homogénéité des contenus, faible diffusion) et l’intérêt de la profession (précarité généralisée).

  3. Entre la proposition 28 et 29, je propose :
    – nous créerons des micro-lycées, lycées expérimentaux qui permettent de re-scolariser les jeunes décrocheurs volontaires pour une reprise d’étude dans des conditions optimales de réussite

  4. Concernant les langues occitanes et catalane au delà du CIRDOC, il faut étendre à l’échelle régionale voir interrégionale l’office public de la langue occitane et y adosser un office public régional de la langue catalane qui doit disposer de ses propres moyens et de ses propres élus.

  5. Le thème de la « télévision régionale publique » doit être mis en avant, c’est un élément essentiel pour légitimer l’existence politique, culturelle et économique de la région. Je propose :

     » La nouvelle assemblée agira auprès de l’Etat, et de concert avec les autres régions française pour que transformer FR3 en autant de « télévision régionale publique » que de régions, avec transfert pérenne d’une part de la redevance publique. D’autre part, nous mettrons en place une gouvernance de la télévision régionale pour garantir son indépendance. La nouvelle « télévision régionale publique » aura à cœur de valoriser les initiatives culturelles, économiques, sociales de la région. En particulier, elle devra être un acteur majeur du développement culturel régional.

    • D’accord pour la mise en avant d’une tv régionale. Mais FR3 n’existe plus depuis quelques années déjà. Elle a perdu son R qui signifiait Région pour s’appeler France 3. Ça en dit long, et les annonces de la nouvelle présidente de FranceTélévisions, sa feuille de route, son parcours, ne vont pas du tout le sens d’une régionalisation. Alors si une TV régionale doit se faire: faisons la! N’espérons pas que ce soit l’actuelle télévision publique qui la fasse pour nous. Même si des coopérations sont à mettre en place avec les antennes régionales de France TV notamment pour les infos. Faire une télévision régionale qui soit le moteur d’une politique culturelle ouverte à tous les citoyens de la région c’est tout à fait envisageable et possible. Une TV qui soit un forum démocratique et qui accompagne et initie des créations culturelles, sociales et économiques, qui soit un levier pour l’ensemble du secteur culturel régional et qui ainsi aura pleinement un sens politique et social… Oui c’est nécessaire, c’est même le moyen le plus pertinent pour construire cette région nouvelle, lui construire une identité.
      Très vite la fréquence locale à Toulouse va être remise sur le marché. Les TV locales de Nîmes, Montpellier et Perpignan sont dans le même état que TLT: même modèle de TV commerciale sous perfusion publique régionale. C’est sans doute à partir de ces fréquences et sur internet qu’il faut travailler à l’édification d’une TV Régionale qui aura une mission publique régionale clairement assumée. La part de redevance et de publicité en Midi-Pyrénées et Languedoc pour France 3 nous l’avions calculé il y a quelques années (prorata budget France3 / population régionale), ce serait largement suffisant pour faire une télévision de plein exercice. Mais on ne l’aura pas. Soyons idéalistes mais pragmatiques:
      Pour ce projet l’assemblée mobilisera ses propres moyens: ceux qui existent d’ores et déjà pour sa communication, elle sollicitera la participation de l’Etat et s’attachera à rechercher les partenariats pouvant y concourir.

  6. Il y a de nombreuses structures décisionnaires en projet. Peut être que d’y impliquer des consommateurs, riverains, associations militantes,… dans les CA permettrait d’aller vers une économie citoyenne. Ce qui permettrait par la suite, de rendre concernés plus de citoyens à la politique de leur territoire.

  7. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec la formulation de la proposition 31 concernant l’apprentissage.
    Ces dernières années il y a eu moins d’apprentis dans les CFA, mais je ne suis pas sûre pour autant que les filières des lycées professionnels aient été débordées.
    Par contre il aurait été intéressant de faire une proposition sur le développement sur le territoire régional de lycées expérimentaux pour permettre aux jeunes « décrocheurs » de reprendre des études.
    En MP comme en LR, existent les écoles de 2ième chance mais l’une est à Toulouse et l’autre à Montpellier, or des décrocheurs il y en a dans tous les départements.
    Annie

  8. Sur le point 4, je propose la phrase suivante:
    SI nous sommes PLUTOT favorables à un moratoire sur les fermetures d’hôpitaux et maternités de proximité et sur les lignes de train dites d’équilibre territorial (TET) telle la ligne Toulouse Hendaye, Villefranche – Latour de Carol (Train jaune), Béziers/Millau/Neussargues, etc. CELUI-CI NE PEUT CE METTRE EN PLACE QU’APRES APPLICATION DES POINTS 1, 2 et 3 DES PAGES CITOYENNETE ET GOUVERNANCE.

  9. chapitre solidarité santé
    sur le point 9 nos représentants à l’ARS devront veiller au retour à l’équilibre financier des centres hospitaliers sans dégradation de la qualité des soins ni de la qualité de travail, en s’opposant aux effets délétères de la T2A ( tarification à l’activité) pénalisant le secteur public qui prend en charge les secteurs les moins rentables de la santé. En effet le ministère donne pour instruction aux ARS le retour à l’équilibre financier par un « dialogue social soutenu »et la réorganisation… ceci dans un contexte budgétaire annoncé très défavorable.
    Médecin hospitalier à Carcassonne
    adhérent Ensemble!

  10. En coordonnant le tissu associatif et en lui donnant des moyens, nous mettrons en place un plan de prévention du racisme, du sexisme, de l’homophobie et de toutes les discriminations en milieu scolaire.

  11. Vous avez fait un super boulot de synthèse-propositions ! Chapeau …
    Alors, cependant, attention à certains bugs … Ainsi au niveau « Une solidarité et une égalité renforcées pour notre Région » il y a 2 propositions portant le numéro 9 !
    Pour être constructif, et sur la proposition 9 qui porte sur l’ARS, il conviendrait de réfléchir au mode et à la la nature des représentant-es. L’agence régionale de santé de la nouvelle région LRMP va fusionner sur Montpellier et s’appuiera sur un réseau de 13 délégations territoriales (1par département). À ma connaissance, il n’y a qu’à l’échelon régional qu’il y a des représentants des collectivités (dont le CR) et des usagers au sein d’une instance participative. Une seule instance dans la « super région » c’est déjà 2 fois moins que maintenant. Il conviendrait donc de proposer, par concertation entre le CR, la DG de l’ARS, d’autres collectivités (CD), des associations de citoyen-es que des instances de concertation départementales soient créés pour coller au plus près à la réalité du terrain.
    Un médecin hospitalier de terrain.

  12. Sauf erreur de ma part, il ne me semble pas avoir vu une phrase sur notre position concernant la corrida. L’abolition de la corrida doit être un des objectifs que doit mener notre région. A l’image de la Catalogne et de nombreuses villes espagnoles gérées notamment par Podemos, nous devons nous déclarer région anti-corrida. La torture ne peut pas être une culture.

  13. Quatre points que je propose d’ajouter :

    – le soutien à la transition écologique des festivals (aide à la logistique pour la mise en place de toilettes sèches, fonds régional d’écocups qui tournent d’un festival à un autre, etc.)

    – le soutien aux nouvelles formes d’organisation culturelle, comme les Amacca qui sont les équivalents des Amap dans l’agriculture

    – la mise en place d’une politique régionale spécifique en direction des jeunes publics

    – le développement d’une éducation culturelle au boire et au manger en lien avec la mise en place d’une démocratie alimentaire.

  14. Bonsoir, bravo pour le travail effectué !
    Thème culture : fédérer en intégrant les notions de développement durable (transport, covoiturage mutualisation, etc.) les activités culturelles des villages en fixant un nombre maximum d’habitants par village (ex : 6000), cogérées par des élus et des citoyens et financées par les collectivités. Exemple dans mon secteur ça pourrait concerner 350000 habitants.
    Possibilité d’investissements complémentaires de bâtiments culturels sur le territoire déterminé.
    En collaboration avec les partenaires habituels région, DRAC, CNC, conseil départemental, etc., le conseil régional pourrait avoir un rôle de vision globale sur l’ensemble de son espace.
    Concernant la loi gemapi refuser les regroupements entre amis politiques et n’accepter que des logiques prenant en compte l’hydrologie et la continuité des bassins versants. A disposition si besoin de plus d explications.

  15. Consécutivement à la mise en péril de la « Case doc » et à la fermeture du FRACA, il faut réfléchir à de nouveaux soutiens de la région à la production audiovisuelle régionale.

  16. pour ne pas rester dans le schéma « la culture pour » mais tendre vers « la culture avec », il faut s’inspirer des initiatives menées par l’agence culturelle de la région Centre qui depuis plusieurs années, au travers du festival permanent « les Exentriques » amène la culture dans les plus petits villages et met en synergie les envies des habitants, des élus et des artistes et sort des logiques consuméristes.

    A lire : « Bienvenue chez Vous » d’Anne Gonon

  17. En lien avec la proposition 23 sur « les projet d’aménagement à vocation de sociabilité dans les citées populaires » et les thématiques du développement durable et de la citoyenneté, il me semble important de mettre en avant de manière spécifique une politique régionale des jardins partagés (en référence à la Charte nationale des jardins partagés : http://jardins-partages.org) comme cela existe dans d’autres régions (Rhône Alpes, Ile de France, Nord Pas de Calais…) prenant en compte des aspects de méthodologie d’actions orienté vers le développement social et local.

  18. La lecture me laisse un sentiment de « fourre-tout »… il nous faudrait des sous thèmes ou un autre découpage pour les 2 premières têtes de chapitres…. exemple : santé, jeunesse, handicap, biens communs, etc…. cela favoriserait la lisibilité.

  19. Je ne suis pas d’accord avec l’article 1 du chapitre « accès à la culture pour tous » : Nous donnerons une place centrale au budget de la culture et exigerons de l’État….
    Place centrale, me parait un peu exagéré ! A remplacer peut être par « redonner place légitime au budget de la culture »
    Quant aux exigences vis vis de l’état… quels sont les possibles réels ??? A remplacer par « ferons pression sur l’état »….

  20. Proposition d’ajout :
    Nous veillerons à ce que tous les acteurs culturels aient de réelles chances équitables de recevoir des subventions, sans discrimination, et sans soutiens inconditionnels.

  21. Quid de l’évaluation ?
    Proposition d’ajout :
    nous mettrons en place un processus d’évaluation des actions soutenues par la région, en lien avec l’indicateur régional de progrès humain et écologique (cf pages de consensus Économie Emploi article 1)

  22. anonyme 21,
    je suis d’accord avec toi, il faut systématiquement une évaluation pour améliorer, réorienter les actions.
    anonyme 17 :
    Sur les jardins partagés, aujourd’hui de nombreuses collectivités ont initié cette démarche dans leurs communes.
    Je ne suis pas convaincue qu’une charte régionale puisse être un plus. Ces initiatives de jardins partagés sont basées sur le lien social et surtout intergénérationel (souvent ceux sont des retraités passionnés de jardinage et de biodiversité qui sont les référents)

  23. Bonjour et encore bravo pour ce travail

    je pense qu’en terme de solidarité il serait utile de permettre au 68% d’ayants droit au RSA qui n’en font pas la demande d’avoir un accès facilité à cette mesure.
    par ailleurs comme vient de le faire la région Aquitaine sous l’impulsion des écologistes, nous pourrions nous engager en faveur du revenu de base (dans un premier temps réfléchir à un processus expérimental) http://revenudebase.info/2015/07/07/rsa-inconditionnel-aquitaine/

  24. La partie du projet en commun concernant la culture présenté par diverses formations dont celles du Front de gauche, nous paraît très pertinente. Elle mérite d’être diffusée largement pour les autres régions concernées ; en particulier parce qu’elle peut permettre de nouveaux développements dans le débat sur l’importance des langues et cultures de France, au-delà de déclarations parfois intempestives du Parti de Gauche et de son ex-co-président par exemple, en vue de la mise en discussion d’une nouvelle loi mettant à jour la loi Deixonne de 1951.
    Dans l’immédiat, nous souhaitons contribuer à sa rédaction en proposant les amendements suivants, au point 6 :

    Nous tenons évidemment à la poursuite des événements majeurs qui fédéraient, dans nos deux régions actuelles, les acteurs culturels de l’occitanisme, dans un esprit d’ouverture : le festival interrégional « Estivada » implanté depuis 23 ans à Rodez jusqu’à la session 2015, ou « Total Festum » qui fête ses 10 ans en Languedoc-Roussillon. Tout comme les rencontres d’Arnaud Bernard ou le festival Arabesques, ouverts sur le monde et les cultures de l’immigration.

    au point 8 :

    Nous voulons que soit augmentée la place notamment de l’occitan dans les chaînes publiques (FR3 et France Bleu) et que des moyens supplémentaires soient donnés aux équipes qui travaillent déjà depuis la mise en place des émissions occitanes sous le premier gouvernement Mitterand. ».

    Réseau langues et cultures de France

  25. Point 24 : Nous soutiendrons le « passage de témoins » au sein des associations et nous relancerons le dispositif des emplois aidés mutualisés.

    Est-ce qu’il ne s’agit pas plutôt des emplois ASSOCIATIFS mutualisés ?

  26. Rajouter le point suivant : nous soutiendrons les associations qui peuvent assurer une formation à la gestion des conflits dans la non-violence et à la justice réparatrice,aux enseignant(e)s et aux personnels éducatifs, pour que les lycéen(ne)s, collégien(ne)s et écolier(e)s bénéficient d’une scolarité exempte de harcèlements, de discriminations et d’humiliations, mais au contraire riche de bien-être, d’entraide et de reconnaissance.

  27. Pour une politique de prévention et d’éducation à la sexualité
    Attention : la pass contraception existe déjà en LR : donc il faut reformuler → étendre le pass contraception à MP

    Au delà du pass : renforcer le partenariat avec les associations référentes et les infirmièr-es scolaires pour mener une politique de prévention et d’éducation à la sexualité qui touche tous les lycéen-nes et apprenti-e-s (actuellement cela existe déjà mais il faudrait augmenter le nombre de jeunes concernés).

    Pour un engagement envers l’égalité femmes/hommes
    La Région a un déficit dans ce domaine : moins d’emplois féminins que dans d’autres régions, plus de discriminations, etc…

    – Créer un observatoire de l’égalité femmes/hommes
    – Monter des campagnes de communications : contre les violences faites aux femmes (ex : San Sebastian), pour l’égalité salariale…
    – Utiliser le service public de l’orientation régionale pour décloisonner les emplois (emplois masculins / emplois féminins), promouvoir la mixité dans l’orientation professionnelle
    – Dans les appels d’offre : prioriser les entreprises respectueuses de l’égalité salariale

    Créer une capitale régionale et une « ville nouvelle » dans le secteur « cœur du Languedoc »
    Ce secteur est situé dans le triangle Lézignan-Corbières / Béziers / Narbonne. C’est l’un des secteur plus pauvre de France (statistiques INSEE). C’est au centre géographique de la nouvelle Région.
    La communauté d’agglo de Narbonne et la ville de Narbonne ont voté en 2014 une délibération pour faire savoir qu’elles étaient prêtes à accueillir la capitale de Région : chiche !

    Arrêtons la compétition malsaine entre les territoires, arrêtons d’urbaniser à outrance autour des 2 métropoles (Toulouse et Montpellier) : choisir la Narbonnaise pourrait permettre d’équilibrer l’aménagement du territoire :
    – Toulouse : l’industrie, l’aéronautique, l’université
    – Montpellier : médecine, université, recherche
    – Narbonne : administratif

    On pourrait créer une ville nouvelle à proximité de Narbonne sur des critères de développement durable (transports, eau, énergie, agriculture de proximité).
    Cela permettrai de raccrocher les agglo de Béziers, Carcassonne et Perpignan (en crise économique et avec des taux de pauvreté inquiétants), de créer du développement économique dans l’Aude (un des départements les plus pauvres de France).
    Ce projet ambitieux nous mettrais en pointe sur les villes du XXIe siècle (les dernières villes nouvelles ont été programmées dans les années 1960-1970) et permettrai aussi de concentrer une partie de l’attraction démographique vers ce territoire mais en anticipation et en planification (plutôt qu’au cas par cas avec une consommation de terres agricoles très importante comme c’est le cas actuellement).
    La question du financement d’un tel projet se pose. Il faut commencer par un financement public avant que les investisseurs privés viennent. La construction d’un hôtel de région serait la 1ère pierre. C’est un projet de long terme (si on prend les villes nouvelles de l’Ile de France : environ 30 ans chacune).

  28. voici rapidement mes propositions avec une liste thématique puis la page de consensus avec mes modifications :

    EN RÉSUMÉ, POINTS ESSENTIELS À REPRENDRE :
    – Favoriser la représentation directe des personnes en situation de handicap et de leurs associations représentatives
    – Mise en accessibilité urgente des transports collectifs ferrés et routiers, départementaux et régionaux
    – Mise en accessibilité urgente des lycées, universités, et centres de formation
    – Mise en accessibilité et adaptation du logement à la perte d’autonomie et de mobilité quel que soit l’âge
    – Développement et soutien aux services permettant le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie quel que soit leur âge
    – Création et développement de services de transport sanitaire adapté pour le transport des personnes en fauteuil roulant
    – Accompagnement renforcé des travailleurs handicapés, adaptation des postes de travail, formations qualifiantes, adaptées et de durées suffisantes
    – Transports spécialisés en porte à porte pour les personnes les plus lourdement handicapés, à l’échelle régionale
    – Accessibilité des lieux de soins, et formation du personnel soignant à tous les types de handicaps (visuel, auditif, mental, psychique,…)
    – Accès au Très Haut Débit (raccordement mais aussi accès financier) et e-accessibilité

    Les pages de consensus – Cultures et solidarités

    Rétablissons l’égalité, renforçons la solidarité, partageons une culture plurielle

    Le sentiment d’abandon par les politiques publiques, de relégation n’a jamais été aussi fort chez nos concitoyen-nes des quartiers populaires, des zones rurales et des communes péri-urbaines, et chez les personnes à mobilité réduite. La politique dite de la ville n’a jamais pris en compte la ville toute entière et encore moins son environnement. C’est pourquoi notre Région doit, face à ces ruptures, se construire sur de nouvelles solidarités territoriales, sociales et environnementales.
    En lien avec les autres collectivités, nous animerons un schéma régional de cohésion sociale qui garantit le maintien de services publics de proximité, leur accessibilité, la mise en œuvre d’une politique dynamique de l’emploi et de la formation dans tous les bassins de vie, la création de pôles locaux d’énergies renouvelables.
    La solidarité, c’est aussi n’oublier personne en chemin et (re)tisser du lien social. C’est construire un pôle public régional et humain pour les personnes en perte d’autonomie, savoir proposer localement à la jeunesse une politique de santé, de formation et d’emplois locaux. Nous refusons le sacrifice d’une génération qui aujourd’hui connait des conditions de vie dégradées en comparaison de la génération qui l’a précédée. La région s’engagera pour permettre l’autonomie sociale de la jeunesse et des étudiants (logements, allocations, santé, gratuité des transports…). Une politique régionale forte doit évidemment soutenir le tissu associatif, moteur des solidarités, tissu associatif fragilisé par les politiques menées ces dernières années. C’est ainsi que nous retrouverons l’espérance.
    Notre démarche fait aussi confiance à la capacité de chacun-e à penser, agir et s’émouvoir. Les arts et la culture ne sont pas un supplément d’âme. Ils sont essentiels à notre projet de vie en commun. C’est pourquoi les politiques publiques doivent permettre à toutes et tous des tarifs abordables, la possibilité d’être actif, de créer, de pratiquer. Cette politique doit aussi faciliter pour les acteurs actuels l’aide à la création, à la programmation et à la diffusion sur le territoire régional et participer à la diffusion au-delà. Malheureusement, la culture marchande dominante, par la télévision, la publicité, les médias, ne cesse d’inciter à se conformer à ses valeurs, ses codes, ses rythmes. C’est bien la singularité de la personne humaine, la pluralité de nos identités historiques et contemporaines tel l’occitan, le catalan, l’apport des différentes immigrations et de leurs expressions qui sont en cause. Et donc notre humanité. Il faut construire un « agenda 21 de la culture », véritable remise à plat de la politique culturelle en concertation avec les acteurs de la culture et définir ensemble une nouvelle politique culturelle.

    Une solidarité et une égalité renforcées pour notre Région

    1. Nous initierons la sortie de la sphère marchande des « biens communs » tels que l’eau, l’éducation, la formation, les énergies, la santé, la culture, les transports.

    2. Nous favoriserons le maintien des services publics de proximité (écoles, postes,…) nécessaires à la préservation du vivre ensemble et au maintien des emplois liés à l’économie résidentielle et les renforcerons en les inscrivant au cœur du Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité du Territoire (SRADDET).

    3. Nous accompagnerons les intercommunalités dans la mise en œuvre des Maisons de services publics.

    4. Nous sommes favorables à un moratoire sur les fermetures d’hôpitaux et maternités de proximité et sur les lignes de train dites d’équilibre territorial (TET) telle la ligne Toulouse Hendaye, Villefranche – Latour de Carol (Train jaune), Béziers/Millau/Neussargues, etc.

    5. Nous continuerons la mise en place des dispositions de l’Agenda 22 pour une meilleure prise en compte des besoins des personnes en situation de handicap.

    6. Nous intégrerons un critère de mise en accessibilité des locaux pour les aides octroyées par la région et continuerons la mise en accessibilité des lycées, CFA, ainsi que pour les transports collectifs routiers et ferroviaires…

    7. Nous veillerons à ce que tous les documents de la région et la communication soient traduits en Langue des Signes Française, en LPC, les vidéos sous-titrées, à tous les niveaux possibles de l’action régionale.

    8. Nous aiderons les communes et intercommunalités, selon des critères précis, à mettre en accessibilité leurs locaux publics.

    9. Nos représentant-es à l’Agence régionale de santé (ARS) pèseront pour réorienter la politique régionale de santé pour une meilleure articulation du sanitaire et du médico-social, en particulier en zones rurales, plaçant l’humain au cœur des décisions.

    9. Nous ne participerons à la mise en place de maisons pluridisciplinaires de santé (MPS) que si celles-ci s’inscrivent dans un projet de prévention de santé du territoire. Nous ne financerons que des MPS dans les territoires où les besoins de santé et la pénurie mettent en danger l’accès à la santé pour tous qu’ils soient ruraux ou urbains.

    10. Nous soutiendrons les centres de santé et les contrats locaux de santé qui pourraient se développer au niveau d’un territoire avec des professionnels libéraux et des soignants en formation autour d’un projet local de santé.

    11. Nous prolongerons le plan Santé Jeunesse initié en Languedoc Roussillon.

    12. Nous participerons à la mise en place d’un service public de la personne âgée en lien avec les autres collectivités territoriales.

    13. Nous aiderons le développement de l’ESS dans le domaine de la santé.

    14. Nous continuerons notre combat pour associer un Institut de Recherche des causes du cancer au Cancéropôle de Toulouse et nous amplifierons la prévention dans le Plan régional Cancer.

    15. Nous remettrons à plat la carte de répartition des Urgences sur l’ensemble du territoire régional pour une meilleure prise en charge des patients.

    16. Nous mettrons en œuvre des actions en matière de prévention santé: qualité de l’air, qualité des eaux, alimentation dans les structures d’enseignement.

    17. Pour diminuer le coût de la pollution de l’air sur la santé publique, nous infléchirons les choix en matière de transports.

    18. Nous appliquerons le principe « Zéro Phyto » dans toutes les structures qui dépendent de la région et mettrons en place une campagne de sensibilisation grand public.

    19. L’accès des établissements au numérique sera effectué en limitant au maximum l’exposition aux ondes électromagnétiques.

    20. Nous défendrons la présence de centres IVG et de structures d’accueil et d’informations sur le territoire.

    21. Nous apporterons un soutien équilibré aux différentes activités sportives et impulserons la promotion de l’activité sportive pour tous, y compris les séniors.

    22. Nous conditionnerons nos aides aux clubs professionnels à la mise en œuvre d’actions d’inclusions sociales et soutiendrons plus fortement les clubs associatifs dans les quartiers défavorisés.

    23. Nous aiderons des projets d’aménagement à vocation de sociabilité dans les cités populaires en impliquant au quotidien les habitants.

    24. Nous soutiendrons le « passage de témoins » au sein des associations et nous relancerons le dispositif des emplois aidés mutualisés

    25. Nous travaillerons sur un statut d’autonomie renforcée des jeunes : fonds social lycées, bourses, caution logement, accès facilité à la santé, gratuité des transports pour les moins de 25 ans sur la mandature et dès le 1er exercice budgétaire ciblée sur les apprentis sans emploi et une première tranche d’étudiants sur la base de critères sociaux avec gratuité des transports scolaires. Nous poursuivrons la gratuité des manuels scolaires en Languedoc-Roussillon et l’étendrons à Midi Pyrénées.

    26. Nous instaurerons le «pass contraception» pour les lycéens et lycéennes.

    27. Nous organiserons une rencontre régionale des lycées associant l’ensemble des acteurs de l’éducation (recteurs, proviseurs, professeurs, personnels, élèves et associations de parents d d’élèves, syndicats et représentants des lycées) dès l’entrée en mandat pour dresser un état des lieux et des besoins sur la région. Nous prendrons les mesures adéquates : rénovations, nouvelles constructions si nécessaires, mise aux normes de sécurité, d’accessibilité et environnementales, déprecarisation et titularisation des personnels TOS, évaluation des besoins sociaux et des projets éducatifs, instauration de structures de concertation pour suivre cette question tout au long du mandat, etc.

    28. Nous défendrons les lycées publics et nous nous opposerons aux fermetures de filières et d’établissements

    29. Nous mettrons en place un Service Civique Régional qui ira au-delà du soutien actuel et nous favoriserons davantage les possibilités de mobilité internationale pour les jeunes.

    30. Nous mettrons en place de nouveaux pôles de coopération avec les pays du Sud et renforcerons le dispositif EuroRégion Pyrénées-Méditerranée.

    31. Nous construirons de véritables services publics de la formation professionnelle autour de l’AFPA et des Greta en remettant en cause la logique marchande et en centrant les actions sur les besoins des personnes. Nous serons en rupture avec la politique de développement acharnée de l’apprentissage et de fermeture/assèchement des filières professionnelles des lycées professionnels publics.

    32. Nous soutiendrons des projets d’habitats participatifs et coopératifs notamment pour les personnes en perte d’autonomie, âgées ou handicapées, avec des services associés.

    33. Nous renouvèlerons et développerons le tourisme solidarité. Nous généraliserons sur tout le territoire régional et renforcerons en collaboration avec les associations caritatives et les CE d’entreprises l’opération 1ers départs en vacances.

    34. Nous mettrons fin au dogme de la stabilité des effectifs dans la fonction territoriale. Nous sommes aussi favorables à poursuivre le plan de déprécarisation des personnels régionaux et à initier un plan de formation. Nous veillerons à l’égalité professionnelle.

    35. Nous veillerons au respect et au dépassement du taux de 6 % d’embauche effective de personnels en situation de handicap, et nous veillerons à réellement compenser le handicap, même lourd, pour faciliter l’accès à l’emploi.

    Un accès à la culture pour toutes et tous

    1. Nous donnerons une place centrale au budget de la culture et exigerons de l’État le rétablissement des crédits amputés et la clause de compétence générale pour financer la culture.

    2. Nous travaillerons à l’établissement et au respect d’une clause de tarifs sociaux pour les associations et structures soutenues par la région.

    3. Nous mettrons en place un véritable service public des arts et de la culture en Région avec une agence culturelle régionale élaborant et coordonnant la politique culturelle avec les DRAC en associant acteurs de la culture et usagers.

    4. Nous créerons une régie de production (son, lumières, logistique) pour accompagner les petites structures, compagnies et petites communes.

    5. Nous favoriserons l’éducation artistique sur l’ensemble du territoire, en lien avec les institutions, le milieu associatif et l’éducation populaire. Nous soutiendrons les pratiques amateurs.

    6. Nous conforterons les festivals et aiderons les lieux d’accueil et de résidences pour favoriser la création et la diffusion.

    7. Nous soutiendrons les ensembles permanents.

    8. Nous accompagnerons la professionnalisation des artistes et la structuration des filières, en particulier avec une offre de formation efficiente.

    9. Nous appuierons la création de nouveaux médias locaux avec une gouvernance citoyenne (radios associatives, télévision régionale publique).

    10. Nous valoriserons la mémoire populaire, métisse et ouvrière de nos territoires avec de nouveaux espaces de rencontres, de transmission et de nouveaux outils.

    11. Nous soutiendrons les initiatives citoyennes en matière d’événements culturels.

    12. Nous mettrons en place des outils de financement innovants pour soutenir les filières et nous orienterons les fonds publics vers le service public.

    13. Nous sortirons de la logique des experts et mettrons en place une instance de réflexion et de concertation des acteurs de la culture.

    14. Nous soutiendrons le réseau des librairies indépendantes sur l’ensemble du territoire, lieux de vie, lieux de culture. Nous redéfinirons les priorités du Centre Régional des Lettres au profit d’un soutien équilibré à l’économie du livre, prenant en compte les structures d’éditions associatives et de proximité, favorisant la création littéraire avec l’accueil de résidences d’auteurs sur les territoires urbains et ruraux.

    Des langues régionales valorisées et diffusées

    1. Nous organiserons des États Généraux de la culture occitane et de la culture catalane avec l’ensemble des opérateurs culturels, artistes, associations, agences et compagnies concernés sur le territoire. Ces États Généraux seront le cadre de co-élaboration d’un schéma de structuration, de développement et d’accompagnement de l’action culturelle occitane et catalane.

    2. Nous nous impliquerons pleinement dans le futur Office Public de la langue occitane, en collaboration avec les régions engagées dans sa constitution. Dans le même temps, nous appuierons la création d’un Office Public de la langue catalane. Ces deux offices auront vocation à dynamiser l’usage public de l’occitan et du catalan dans leur aire linguistique régionale en partenariat avec les autres collectivités.

    3. Nous favoriserons la présence publique de l’occitan et du catalan comme vecteurs de développement pour le tourisme, l’économie et l’activité transfrontalière.

    4. Nous soutiendrons également le développement et la transmission des langues et cultures occitanes et catalanes par le biais de leur diffusion (radios locales associatives, médias locaux, filière numérique, doublage), de la formation et de leur enseignement : nous créerons immédiatement les conditions du développement des filières bilingues publiques sur l’espace régional et accompagnerons activement les écoles associatives laïques (Calandretas et Bressolas) avec la perspective, notamment, de leur intégration au service public d’éducation.

    5. Nous valoriserons le rôle culturel majeur du Centre Interrégional de Développement de l’Occitan (CIRDOC) à Béziers et du Centre Occitan des Musiques et Danses Traditionnelles (COMDT) à Toulouse, pôles publics structurants chargés de la promotion, la diffusion, la sensibilisation, la formation, la recherche, la valorisation du patrimoine et de la création occitane.

    6. Nous doterons l’Eurorégion de moyens accrus pour développer les échanges et collaborations avec la Catalogne, la Val d’Aran ainsi que les Iles Baléares.

    7. Nous proposerons que le nom et le logo de la nouvelle région s’inscrivent dans l’histoire et la culture régionale.

  29. Dans « Un accès à la culture pour toutes et tous », je suggère les synthèses suivantes :

    • Fusion des points 3 et 4 : la régie de production dépendrait de l’agence culturelle régionale. Ajouter que les projets auxquels aura contribué la régie pourront être diffusés gratuitement ensuite via le net, ou la télévision régionale publique du point 9. (aide ; contre-partie)

    • Fusion des points 6 et 7 : Même idée répétée. Il faudrait y ajouter des conditionnalités précises (sociales, territoriales, écologiques, ouvertures au public), également suggérées plus haut. (commentaires .13 et .20)

    • Fusion des points 5 et 8 : ajouter l’idée d’une passerelle extra-scolaire vers la formation professionnelle artistique supérieure, et pourquoi pas des rapprochements/passerelles avec les filières artisanales. Des ateliers créatifs/d’orientation vers le supérieur en lycées professionnels ou CFA par exemple.

    • Fusion des points 10 et 11 : reste à préciser les « nouveaux outils ».

  30. Je propose de supprimer la référence à l’EuroRégion (points 6 et 30)
    Le terme est incompréhensible pour 99,9% de nos concitoyens, alors que nous souhaitons que les gens s’emparent de notre programme.
    En outre, cette mention n’apporte rien qui montre notre différence (au contraire): une recherche renvoie à la sphère Parti socialiste ou Union européenne.

  31. Je vous propose de modifier le titre : « Rétablissons l’égalité, renforçons la solidarité, partageons une culture plurielle » :
    – Malgré nos aspirations, nous n’allons pas pouvoir rétablir l’égalité au niveau de la région dans le cadre de la politique du gouvernement.
    – « Une culture plurielle » : trouver une formulation qui se rapproche plus de la langue usuelle

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Les pages de consensus

Notre démarche

La crise majeure – sociale, environnementale, économique, culturelle, démocratique – que traversent nos sociétés appelle sans délai de notre part une réponse politique nouvelle seule à même de rompre la spirale de désespérance qui fait le lit d’une extrême-droite plus dangereuse que jamais.

Ce sursaut ne viendra pas des partis de la gauche gouvernementale qui ont montré leur incapacité à sortir du modèle libéral et productiviste, et dont le bilan est extrêmement décevant.

Notre région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, résolument ancrée à gauche, offre une opportunité rare - et peut-être historique - de modifier profondément la donne lors des élections régionales de décembre 2015, offrant alors - par la force de l’exemple - un puissant levier de régénération politique à l’échelle du pays.

Le discrédit frappe largement les formations politiques et s’exprime au travers de la montée de l’abstention. Pourtant l’attente confuse mais palpable d’un nouveau modèle d’implication civique et politique (qui se cristallise avec force sur certaines luttes), et l’exemple de mouvements populaires dans des pays voisins (même si ces mouvements sont issus d’une réalité sociétale bien différente de la nôtre) appellent à ré-interroger profondément la façon d’envisager une échéance électorale mais aussi ce que nous souhaitons faire au-delà d’un simple scrutin.

La construction d’une dynamique citoyenne autour d’une proposition et d’une méthode politique nouvelle (programme, valeurs, méthodes, représentation…) ne doit pas rester un vain mot d’ordre, mais doit se traduire par la mise en place d’outils participatifs concrets, en rupture avec l’offre traditionnelle qui a échoué. Plusieurs initiatives, affirmant une même volonté de rassemblement politique large au service d’une mise en mouvement citoyenne, ont vu le jour dans notre région. Nous mettons aujourd’hui à disposition, pour contribuer à leur convergence, un outil participatif d’échange programmatique que nous avons choisi de nommer « Le projet en commun ». Cette plateforme doit permettre à chacun-e non pas simplement d’observer, mais d’agir, en toute transparence dans un cadre souple et efficient où chacun-e doit se sentir responsable et se porter garant-e de l’objectif.

Le projet solidaire que nous voulons bâtir n’est pas celui d’un simple cartel d’organisations ou d’un rassemblement d’élu-e-s qui se substitueraient à une dynamique citoyenne. Nous voulons permettre un vrai débat de fond, en confrontant sereinement les idées, pour co-élaborer un projet commun à même de répondre aux urgences sociales, environnementales et démocratiques autour de pratiques nouvelles basées sur des valeurs humanistes.

C’est la force et la cohérence de ce projet qui sera le levier de l’espoir.

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