Ramenés à la surface agricole, les emplois agricoles sont 70% plus élevés dans la bio que dans l’agriculture chimique (7 % de l’emploi agricole pour 4,14 % de la SAU en 2014). Probablement du fait que la bio se concentre dans les secteurs très consommateurs de main-d’œuvre (maraîchage, fruits…), les organismes bios modèrent ce chiffre en affirmant que « L’AB induit 20 à 30% de main d’œuvre supplémentaire par rapport à l’agriculture conventionnelle ».
Pour notre nouvelle région, les actifs agricoles en 2012 étaient de 41 178 en LR et 58 814 en MP (en gros 100 000 unités de travail annuel /UTA). Même si une petite partie est déjà en bio dans la grande région (part du territoire agricole cultivé en bio en 2014 : LR 11,30% et MP 6,41%), on peut imaginer de créer dans les 40 000 à 50 000 emplois à terme si toute son agriculture passait en bio. Surtout si une bonne partie de la production est écoulée localement à un prix rémunérateur.
Le Conseil régional devrait donc lancer un programme de soutien à la bio dans au moins 2 directions :
– Soutien à la production selon des modalités à discuter avec les organismes de producteurs actuels (FRAB, Nature et Progrès, Confédération Paysanne…)
– Soutien au marché local en développant le bio local dans la restauration collective (les lycées gérés par la Région mais aussi tout le reste en partenariat avec les collectivités gestionnaires, etc). Cela créerait aussi des emplois locaux pour la transformation (légumerie, boulangerie, produits laitiers…), le stockage, etc.
50 000 emplois en soutenant la bio! Un très bon slogan qui signifierait que toutes les exploitations agricoles de la région passeraient en bio, une vraie ambition Bio qu’on ne peut que partager! Évitons cependant de mettre en accusation les organismes bio présumés trop modérés sur le sujet…Faute de données précises (références technico économiques) jusqu à présent c’est effectivement un propos assez répandu. Pour autant les organisations bio régionales, Frab en Midi Pyrénées, Sud et Bio en Languedoc Roussillon s’appuient sur les statistiques officielles du SRISE, et peuvent affirmer que les exploitations bio emploient 2,5 UTA en moyenne, pour seulement 1,4 UTA (unité travail annuel) en bio. Alors oui c’est bien en moyenne + 70%. L’emploi tout autant que la santé et l’environnement est un véritable objectif pour la Bio.