Les arts et la culture sont des enjeux fondamentaux dont le capitalisme globalisé s’est emparé (cela est donc aussi valable sur nos territoires). Son fer de lance est la production infinie de marchandises de divertissement dites culturelles, la normalisation et la standardisation, la spéculation sur le patrimoine, la création confisquée et surtout la coupure opérée entre populaire, vie quotidienne et expérience esthétique. En effet, les pratiques créatives et leur fréquentation, libres, dégagées du consumérisme sont des espaces essentiels d’expérimentation, de résistance et d’action contre le consentement à l’ordre établi, à ses valeurs et à ses normes. Elles représentent un vaste champ d’expérience individuelle et collective pour la conception, la projection de nouveaux imaginaires pour notre projet alternatif et écosocialiste. Ainsi arts et sciences participent à l’émancipation humaine en permettant de devenir un citoyen éclairé, ouvert et exigeant. L’étouffement des recherches artistiques, scientifiques, leur isolement, leur cloisonnement, nous privent des dimensions qui leurs sont attachées : éducative, politique, éthique et critique.
Voilà donc pour les objectifs. En matière de moyens, l’éducation artistique doit être priorisée de la maternelle au lycée (en croisement avec l’éducation populaire), la création et la diffusion appuyées (par les résidences et les festivals notamment), les ensembles permanents (orchestres, scènes ) qui assurent la permanence de la culture doivent être pérennisés ; pour cela tous les crédits amputés et les dotations retirées aux collectivités locales doivent être rétablis.
Une politique régionale est aussi un rapport de force dans un politique nationale. Dans une nouvelle orientation régionale, ces axes doivent être clairement annoncés, assumés, budgétisés, pour une politique d’intérêt général (opposés au financement et au soutien public des grands intérêts privés ex : CFA privés, pôles de compétitivité,…)
Quelques pistes:
Souvent nos propos s’ancrent dans « la démocratisation culturelle » mettre la culture -en fait les arts- a la portée de tous. Ils s’accommodent avec la logique de consommation, avec la société du spectacle. Bien entendu le regard sur l’art est fortement marqué par les industries culturelles et le marché de l’art avec sa doxa sur l’esthétisme, dans une logique d’assimilation… La fonction de l’art étant d’aiguiser notre sensibilité…. Il y a aussi enjeu à promouvoir les productions, les pratiques artistiques amateurs
La démocratie culturelle est un angle souvent occulté,. Elle interpelle la place du citoyen dans la cite, elle réfère a son identité sociale et citoyenne, à son identité culturelle. Cette démocratie culturelle est en résonance avec la démocratie délibérative, avec la démocratie continue cf Dom ROUSSEAU- , avec les universités populaires. (voir chapitre université populaire)… Celle-ci s’inscrit ds une logique de compréhension de nos environnements et de leur transformation par une démarche de coopération….
Outre l’education artistique, il sagit aussi de promouvoir les pratiques amateurs
ainsi que des « artistes en residence » sur un territoire avec lequel ils-elles collaborent sur une creation liee a des elements de la vie locale. Encore faut il avoir evaluer, en associant tous les acteurs concernés, les experiences precedentes.
Ainsi toute definition de politique culturelle s’inscrit ds une demarche de « ciitoyennete et concertation » ds laquelle les universtes populaires ont un role important à jouer ainsi que l’elaboration de « budget participatif »
2 autres chantiers à realiser -1 recenser, promouvoir des experiences existantes innovantes dans l’articulation sensibilité/sociabilité -2 recenser et promouvoir des initiatives liees au numerique, web, logiciels libres. domaine dans lequel se construit les pratiques culturelles de demain
Sachant que dans un cadre « regional » ds la societe actuelle, notre politique culturelle ne pourra faire autre que de reconduire l’existant dans un premier temps, tout en faisant monter en charge des chantiers tels que ceux cites precedemment
Richard MACIA