Nous le constatons, l’artificialisation des terres agricoles pour réaliser des zones d’activité économique (ZAE) est un fléau. Mais ce n’est pas tant que des ZAE soient réalisées, mais qu’elles sont devenues l’unique outil que mettent en œuvre les intercommunalités et la Région pour, selon elles, créer de l’emploi, mais surtout pour les EPCI de se constituer un matelas de recettes fiscales.
A côté de ça, l’agriculture est perçu comme une activité du passé, alors que les besoins en fruits et légumes bio sont loin d’être satisfaits. La Région pourrait conditionner ses aides financières auprès des EPCI à ce que celles-ci mettent en œuvre une zone agricole protégée (ZAP) de même surface que les ZAE pour lesquelles elles sollicitent des aides. Équiper ces ZAP avec des infrastructures de stockage, de transformation et de commercialisation pourrait donner lieu à des bonifications, ainsi que la création de hameaux agricoles pour que les exploitants qui s’y installent puissent vivre à côté de leurs terres.
Il faut revaloriser le travail de la terre, favoriser l’installation de jeunes agriculteurs, rechercher des moyens d’organisation (pour les congés etc..) pour attirer plus de jeunes.
Dans mon village, la seule vision de développement du maire est de construire des habitations qui vont bétonner quelques hectares de plus, alors même que ce terrain aurait pu être préserver pour notre avenir (culture vivrière, jardins ouvriers, harboretum, etc.)
Je suis persuadé que nos politiques n’ont pas réellement conscience de l’avenir qui se prépare même s’ils ont une vague idée intellectuelle.
Je suis convaincu qu’une grande partie du chômage sera résorbé par un retour aux activités agricoles; et ce d’autant plus que l’obligation de réduire notre empreinte carbonnée va freiner l’agriculture industrielle qui tue des emplois.