Citoyenneté et concertation, c’est vite dit. Nous avons hérités de petits travers, de filtres, d’habitus bien ancrés dans notre inconscient et subconscient. Souvent, il y a écart entre la pratique des discours et le discours des pratiques. Bien entendu ici comme ailleurs le maitre mot est démocratie à tous les étages. Donc observation de nos pratiques démocratiques a tous les étages. Encore faut il définir « démocratie ». Des ateliers collectifs, selon des méthodes explorées dans l’éducation populaire »,pour décrypter en université populaire, des ouvrages tel que « radicaliser la démocratie de Dominique Rousseau, pourraient y contribuer. De même des analyses de pratiques d’un groupe qui coopère sur un projet le concernant…
Par ailleurs, ce n’est pas a la portée de tout le monde. Encore faut il savoir causer, ne pas appréhender la prise de parole en public, pouvoir se centrer sur une problématique, qu’il y est des règles
de fonctionnement co-élaborées, pouvoir passer d’un discours émotionnel à un discours construit. La psycho-sociologie nous propose des outils pour la conduite de réunions sur lesquelles nous ne pouvons pas faire l’impasse.
Enfin il existe des acquis en ce domaine qu’il s’agit de recenser, évaluer et promouvoir en associant tous les acteurs concernés. Ainsi « l’université du citoyen » menée par IPEIC La Mosson de Montpellier, ainsi « l’entrainement mental » menée par Peuple et Culture depuis les maquis du VERCORS et toujours en œuvre…
La citoyenneté ne se décrète pas elle s’apprend ds l’action mais aussi dans des ateliers co-élabore, elle se construit à partir d’outils qui ont fait leurs preuve
Cette citoyenneté est en résonance avec la « démocratie culturelle » voir contribution » Arts CULTURE ÉMANCIPATION ».
Si l’exercice de la citoyenneté nécessite de la démocratie, celle ci nécessite du temps de la maturation et toute décision impliquant une concertation ne peut pas être prise en vitesse.
Le processus actuel de concertation pour élaborer notre projet des régionales est un laboratoire de cette problématique. Il nous faudra l’observer, l’analyser.
Un premier étage est posé. Il en faudra d’autres pour débattre, choisir à la recherche de consensus et finaliser nos propositions. Elles ne peuvent être un catalogue de surenchères.. Une étape à l’échelle départementale et même cantonale me semble nécessaire. Mais c’est quoi le consensus?
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