Xavier Bertrand sacrifie l’environnement dans sa chasse aux voix.

Xavier Bertrand sacrifie l’environnement dans sa chasse aux voix.

Xavier Bertrand a promis la présidence de la commission environnement du futur conseil régional Nord Pas de Calais – Picardie aux chasseurs dans le cadre d’un accord électoral. Voilà en trois points la différence de vision qui fonde notre combat politique.

1/ L’environnement, sa protection et notre adaptation au changement climatique constitue le défi majeur auquel l’humanité va être confrontée dans les années qui viennent. La population de la région comme le reste de la planète. Le dérèglement climatique, la pollution de l’eau, l’air et les sols, la perte de biodiversité, la montée de la mer et l’érosion des sols sont autant de menaces majeures qui méritent des politiques publiques ambitieuses et concertées. Anticiper les changements c’est mettre urgemment un certain nombre de mesures en place. On peut négocier avec des partis politiques mais il sera impossible de négocier avec les changements climatiques. Brader ces enjeux dans un accord électoral populiste et démagogique au profit de quelques-uns, c’est mettre la population de notre région en danger. Pour Xavier Bertrand, l’environnement ça commence à bien faire. Pour les écologistes, ce sont les maladies environnementales qui commencent à bien faire.

2/ Les chasseurs sont porteurs d’une vision particulière de la gestion du patrimoine naturel. Cette vision est loin d’être consensuelle, elle consiste même à gérer la nature de manière privative pour en faire un objet de loisirs. C’est là encore exactement l’inverse de ce qu’il convient de faire. La nature est un bien commun, sa protection passe par la garantie de l’intérêt général, contre les intérêts particuliers et en particulier contre ceux exclusifs des chasseurs.

3/ En de nombreuses circonstances la majorité des chasseurs ont fait montre de leur peu d’intérêt qu’ils accordaient à certaines espèces pourtant indispensables à l’équilibre des écosystèmes mais qui gênaient leurs activités. C’est le cas du cerf de la forêt de Mormal (Nord) dont la population a été divisée par deux en peu de temps sous la pression répétée de chasseurs. C’est le cas aussi du renard pourtant indispensable à la chasse aux petits rongeurs qui détruisent les récoltes. Pourtant les Ch’ti Fox Days ont tristement démontré le peu de considération qu’ils faisaient de ces fragiles équilibres.

Cet accord démontre une nouvelle fois qu’il n’y a pas de protection de l’environnement sans écologistes. Brader l’environnement sur l’autel d’un accord de places sur une liste c’est mettre in fine la population régionale en danger. Les écologistes porteront quant à eux une vision ambitieuse et volontariste de la protection et de la restauration de l’environnement régional.

Sandrine Rousseau, candidate écologiste à la présidence de la région Nord Pas de Calais – Picardie

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