13 Janvier 2010 - L'humanité

La proposition du président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé, de proposer précipitamment une loi contre le port du niqab, provoque des remous au sein de la majorité.

Hier le secrétaire d’État à l’Emploi, Laurent Wauquiez, l’a mis en garde « contre une opération de promotion personnelle », il souhaite « sur un tel sujet une position qui dépasse les clivages politiques » et conclut  : « Laissons travailler jusqu’à son terme la mission ad hoc au Parlement. » De son côté, la secrétaire d’État Nathalie Kosciusko-Morizet affirme  : « Il vaut mieux une résolution adoptée à l’unanimité contre le port du voile intégral qu’une loi précipitée risquant de tomber sous le coup d’une annulation du Conseil constitutionnel. » Enfin, pour François Fillon, s’exprimant devant des députés de l’UMP, l’interdiction du niqab « passe par une résolution fixant les principes » et des textes législatifs et des décisions réglementaires pour appliquer « ces principes ».

Verts/Europe Écologie, chantres 
du pragmatisme et du consensus

La très médiatisée présidente des Verts Cécile Duflot, par ailleurs tête de liste aux élections régionales en Île-de-France, présentait mardi matin ses vœux à la presse avec de nombreux colistiers à ses côtés et Philippe Meirieu, tête de liste en Rhône-Alpes pour Europe Écologie. « Après 2009, qui a vu la population prendre la mesure des enjeux écologiques, avec de premiers résultats aux élections européennes pour nous », déclare-t-elle, « nous voulons, en 2010, gagner la transition écologique et sociale » avec en ligne de mire les élections régionales du mois de mars. Si elle exclut pratiquement de son vocabulaire les mots « gauche » et « droite », rejetant chacun dos à dos, c’est pour mieux tenter de « rassembler » dans une démarche qu’elle veut, sur chaque problème, « consensuelle et pragmatique ». On n’en saura pas plus côté propositions concrètes  ! Quand à l’ambition, elle est claire, ratisser large pour arriver devant le socialiste Jean-Paul Huchon en Île-de-France et, au deuxième tour, gagner en ne rejetant pas le Modem « si celui-ci se reconnaît dans notre projet ».

Taxe carbone, les Français disent majoritairement « non »

Dans un sondage BVA, plus de la moitié (58 %) des personnes interrogées considèrent que le gouvernement aurait dû abandonner la taxe carbone après la censure de sa première version par le Conseil constitutionnel. Et ce tant de la part des partisans de droite (52 %) que des sympathisants de gauche (62 %). Seuls 32 % approuvent la décision du gouvernement de persister. Ce qu’entend faire Nicolas Sarkozy en présentant une nouvelle mouture le 20 janvier pour un vote après les élections régionales du mois de mars et une entrée en vigueur le 1er juillet prochain.