P. Meirieu, L. Vichnievsky, E.Joly, D. Cohn-Bendit, C. Duflot, D. Voynet, J. Bové et les têtes de liste régionales (photo X.C.)

Cette fois c'est bel et bien parti ! Sur le long chemin qui va nous mener jusqu'au 1er tour des régionales,le 16 janvier était un rendez vous à ne pas manquer. Ce premier grand meeting national à  Montreuil, ville symbole pour l'écologie politique, nous l'avions coché depuis longtemps sur notre agenda. Et  nous n'avons pas été déçu. Dans une ambiance chaude et festive, près de 2000 personnes ont pendant trois heures manifesté bruyamment leur enthousiasme de repartir en campagne. L'affiche il est vrai était belle : de Dany Cohn Bendit à José Bové en passant par Eva Joly Dominique Voynet, Augustin Legrand, les têtes de liste régionales, et bien sur Cécile Duflot, c'est tout Europe Ecologie qui avait répondu présent ce samedi.

Dès le début, le ton était donné. Appelée à la tribune par Pascal Durand le délégué national d'Europe Ecologie pour ouvrir le meeting, Marie Christine Blandin était saluée pendant plusieurs minutes par  une standing ovation. Un hommage vibrant de la salle à l'actuelle sénatrice verte qui en 1992 était devenue la première femme Verte à accéder à la présidence d'une région, celle du Nord Pas de Calais.

D. Cohn-Bendit, C. Duflot, D. Voynet et J.Bové (photo X.C.)

Un véritable symbole donc pour Europe Ecologie en ce début de campagne et un clin d’œil synonyme d'espérance pour le 14 mars.Le 14 mars, une date présente dans toutes les têtes et en filigrane dans tous les discours de celles et ceux qui se sont succédés à la tribune. Dominique Voynet, maire de Montreuil et sénatrice de Seine-Saint-Denis, dans un registre très combatif a ainsi lors de son intervention affichée la couleur en déclarant que les écologistes n'entendent plus  "jouer les seconds rôles".

Des propos qui ont ravi une salle conquise tout comme les candidats présents sur les quatre tables rondes qui ont rythmé la journée. Celles-ci ont notamment accueillies Gérard Onesta, François Dufour, Jacques Fernique, Françoise Coutant, Mona Bras, Monique de Marco et beaucoup d’autres...Très attendu et donc forcément très applaudis, les députés européens d’Europe Ecologie José Bové et Eva Joly ont enflammé la salle, chacun dans leur registre.

Moment particulièrement émouvant de cette journée : la prise de parole d'Azza Zerad, la femme du journaliste tunisien Taoufik Ben Brick condamné à plusieurs mois de prison en novembre dernier. Dans un discours plein d’émotions, elle a, tout en rappelant le combat de son mari, délivré un message d’espoirs et de changements pour que les Droits de l’Homme et la liberté de la presse soit enfin respectés dans son pays.

Dany Cohn-Bendit (photo X.C.)

Et puis sur le coup des 17h, la température, déjà très chaude, est brutalement montée d'un cran avec l’arrivée sur scène de Dany Cohn Bendit. Dans un chaos indescriptible, se frayant difficilement un passage au milieu des photographes et des journalistes, Dany a dû patienter un long moment avant de prendre la parole. Quand le calme (tout relatif !) est revenu, c'est un Daniel Cohn-Bendit des grands jours qui s'est donc lancé dans un discours mêlant réalisme, espoir et enthousiasme. Tout cela résumé en une phrase : " il n'est pas interdit de rêver mais il faut garder les pieds sur terre".

Et Dany d'ajouter, sans détour, que l'objectif est bien de s'imposer définitivement comme la troisième force de politique du pays pour mettre "fin à l'hégémonie du PS et construire avec lui un vrai partenariat de gestion". La transition était toute trouvée pour accueillir sur scène celle qui en Ile-de-France incarne l'espoir du changement et du renouveau : Cécile Duflot.

Cécile Duflot (photo X.C.)

Après une franche accolade à Dany, la tête de liste Europe Ecologie en Ile de France et secrétaire nationale des Verts doit attendre plusieurs minutes pendant lesquels les 2000 personnes scandent longuement son nom. Et ses premiers mots traduisent une émotion certaine : "Après les Européennes, j'avais dit : on n'est pas prêt de se quitter. Nous voilà aujourd'hui et je peux le dire à nouveau : l'aventure ne fait que commencer".
Rappelant alors le chemin parcouru depuis la naissance du rassemblement, Cécile Duflot enchaîne sur ce qui constitue le cœur du projet d’Europe Ecologie : la transformation de notre société. Un projet qu’elle va décliner en mettant en scène toutes celles et tous ceux qui ont choisi de rejoindre ce rassemblement pour les Régionales, d’Augustin Legrand à Laurence Vichnievsky en passant par Philippe Meirieu, Eric Loiselet, Stéphane Gatignon ou encore Robert Lion.

Parmi les mesures phares qu’elle entend porter en Ile de France, la tête de liste francilienne s’attarde sur la tarification unique des transports. Ces derniers sont évidemment un enjeu clé pour la qualité de vie en Ile-de-France et un thème qui sera sans nul doute central pendant la campagne. Une campagne qu’elle veut enthousiaste, sans petites phrases assassines ni polémiques stériles mais bien basée sur le projet.
Et de conclure « Vous tous ici, êtes porteurs d’un projet partagé, d’espoirs et de transformation. Il est temps : faites vous entendre !». A en juger par l’ovation qui a surgit sitôt ces mots prononcés, le message est passé : la campagne peut commencer !