La campagne
Nucléaire : Table ronde du lundi 11 janvier 2010 avec Y. BANDAJEVSKI, M. RIVASI, et P. MEIRIEU
Ce lundi 11 janvier 2010, Youri BANDAJEVSKI a fait l’honneur de sa présence lors de la table ronde organisée par Michèle Rivasi et Philippe Meirieu, sur l’énergie nucléaire. Militant en faveur des populations contaminées, le Professeur biélorusse déploie son énergie afin de faire prendre conscience des risques qu’engendre l’utilisation du nucléaire. Co-fondatrice de la CRIIRAD (Commission de Recherches et d’Informations Indépendantes sur la Radioactivité) un laboratoire de recherches indépendant créé après Tchernobyl en 1986, Michèle RIVASI, députée européenne, a accueilli cette table ronde à son local 9 avenue du Champ de Mars à Valence. Philippe Meirieu, tête de liste d’Europe écologie aux élections régionales Rhône-Alpes, était présent ainsi que J.M. Chosson, tête de liste de la Drôme, J.P. Morichaud, représentant de la FRAPNA et du Réseau Sortir du nucléaire et d’un parterre de journalistes.
Tout d’abord, Michèle Rivasi a rappelé les risques que comporte le nucléaire. La gestion des déchets radioactifs sur des milliers d’années ainsi que les problèmes récurrents dont font l’objet les centrales nucléaires comme le site du Tricastin, représentent une menace écologique de grande envergure dont il faut prendre conscience. Si à l’heure actuelle un bilan carbone total de cette énergie n’a pas été fait tenant compte par exemple des trajets de l’uranium du Niger vers la France, il est indispensable qu’il soit réalisé dans les plus brefs délais afin de démontrer la réalité que le nucléaire n’est pas l’énergie « zéro carbone » que l’on voudrait bien nous faire croire. Youri Bandajevski quant à lui s’est attaché à faire remarquer qu’il existe un devoir de mémoire vis-à-vis de l’horreur de la catastrophe de Tchernobyl, et qu’il ne faut pas oublier les conséquences sanitaires sur les populations contaminées vivant là-bas. Pour cela, il propose la création d’un centre international « santé et environnement » en Ukraine pour lequel il sollicite le soutien de la région Rhône-Alpes. Philippe Meirieu espère que le résultat des élections régionales permettra à l’équipe qu’il conduit d’accéder à sa demande. Il a également souligné que même si le nucléaire n’est pas de la compétence directe de la région, celle-ci doit prendre ses responsabilités. En effet, elle possède des leviers afin de favoriser la reconversion énergétique : L’argent de recherches socialement utiles, les demandes d’études épidémiologiques qui démontreraient les dangers du nucléaire pour la santé et l’environnement, l’aide à la reconversion écologique de l’économie, sont autant de moyens à la disposition des régions pour lutter contre le nucléaire et ses risques.
Philippe Meirieu a donc conclu cette table ronde en soulignant l’importance et l’urgence de la situation. Même si cela prendra du temps et demandera des efforts considérables, il est nécessaire de sortir du nucléaire afin de préserver notre futur, « Quel monde laisserons-nous à nos enfants ? ». Pour terminer, Michèle Rivasi a insisté sur son rôle au Parlement Européen où elle poursuit son engagement en faveur de la lutte contre le nucléaire.