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Un problème a prendre à bras le corps c'est celui de notre dépendance, bien pesante, à l'égard des grandes métropoles voisines. Si vous prenez le train entre Saint-Quentin et Paris ou Amiens et Paris aux heures de pointes qu'est ce que vous voyez le matin ? Dans le sens Picardie-Paris des trains bondés de salariés exténués qui vont bosser, majoritairement dans des emplois à faible ou moyenne qualification en IDF. Et en sens inverse des trains dont le public, plus clairsemé, est composé majoritairement d'enseignants, de cadres supérieurs des services de l'Etat ou de nos collectivités locales, des "experts" qui les conseillent. Beaucoup de nos cités et village sont au péril de devenir des cités dortoir où le lien social est en déshérence faute de mixité sociale.
Alors c'est vrai le niveau monte dans notre jeunesse grâce aux investissements réalisés dans la formation, encore bien insuffisants en terme de haute technicité dans les emplois durables, mais la plupart de nos jeunes qui ont réussi un bon cursus scolaire n'ont souvent d'autre choix, leurs études terminées, que de s'expatrier. Dans une vision d'avenir la Picardie a besoin de faire bouger une structure de l'emploi historiquement trop axée sur la faible qualification et le faible niveau de rémunération. Elle mériterait aussi d'être administrée par des gens qui aient un minimum d'obligations de résidence.
En écoutant ce débat j'ai été surpris aussi de l'absence de la voie d'eau. C'est un domaine où EE devrait être un aiguillon utile pour réorienter la politique régionale. Je ne partage pas votre refus du projet Seine-Nord où je vois un investissement d'avenir en terme de développement durable. Mais c'est un projet d'intérêt national et européen sur lequel la région aurait pu se contenter d'investissements d'accompagnement. Par contre le désintérêt actuel de la région (et plus encore de l'Etat et de VNF j'en suis bien d'accord) pour le réseau d'intérêt régional (canal de la Sambre à l'Oise, canal de la Somme par exemple) mériterait que des voix s'élèvent pour réorienter la politique régionale