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Communiqué sur la réforme des retraites.

 Le gouvernement lance une reforme du financement des retraites qui devrait aboutir à l’automne. Le Conseil d’Orientation des Retraites doit débattre le 14 avril d’un rapport sur les nouvelles hypothèses de besoin de financement à horizon 2050. C’est dans ce cadre qu'Europe Ecologie est amené à se positionner sur la question de la réforme du financement des retraites.

La crise financière a largement décrédibilisé les réformes reposant sur des mécanismes de capitalisation. Cependant, la situation du régime actuel demeure d'autant plus préoccupante que le nombre de cotisants diminue par le développement du chômage, que la politique gouvernementale actuelle contribue à augmenter par l'encouragement aux heures supplémentaires et la suppression d'emplois publics.

Les mesures annoncées par la droite se cantonnent à vouloir réduire les pensions ou allonger les durées de cotisations, alors qu' aujourd'hui, quand un salarié solde sa retraite, à 61 ans en moyenne, il est au chômage ou au RMI-RSA depuis trois ans (en moyenne). Il n'y a que 22% des salariés qui sont encore au travail quand ils partent en retraite.

Pour les écologistes se battre pour les retraites, c'est d'abord se battre pour la qualité de la vie, pour que le temps consacré au travail salarié, dans une société développée comme la nôtre, ne soit pas la valeur ultime de notre société, mais un temps équitablement partagé.

Maintien du système par répartition :

Les écologistes veulent d'abord marquer leur attachement au maintien d'un système par répartition, ce qui veut dire aussi répartition des richesses. Les écologistes appellent à élargir les possibilités de financements des retraites en prenant en compte de nouvelles bases de prélèvements: l'ensemble de revenus doit être mis à contribution. La suppression des niches sociales et fiscales constituent des sources de financements importantes et socialement justes.

Solidarité :

Les écarts de salaires de plus en plus importants durant la vie active ne doivent pas encore s'accroître à la retraite. La pénibilité du travail doit être reconnue. Les ouvriers vivent aujourd’hui six ans moins que les cadres et dix ans de moins sans incapacité. Sur la question de l'égalité entre hommes et femmes : si certains écarts régressent, les parcours professionnels des hommes et des femmes sont marqués par des différences sensibles qui conduisent à des inégalités inacceptables. Ces deux enjeux sont particulièrement vif dans la région Nord-Pas de Calais .

Pour une politique de plein emploi :

« S'il n'est pas porté remède au chômage, le recul de l'âge de la retraite ne sert à rien. Cela revient à demander aux gens de travailler plus longtemps alors qu'ils manquent déjà de travail. Le vrai problème, c'est le chômage. », dit l'économiste Jean-Paul Fitoussi.

Voilà pourquoi, dès le mois d'avril, Europe Ecologie veut organiser dans chaque région des Etats généraux de l'emploi. En investissant massivement dans le logement, en investissant massivement dans les transports en commun, en investissant massivement dans les économies d'énergie, en développant sur tous nos territoires des réseaux de PME et des entreprises de l'économie solidaire, en favorisant une agriculture moins polluante (et plus riche en emplois), en développant les circuits courts économes en énergie mais riches en emplois non-délocalisables, en engageant vraiment la transformation écologique de nos économies, nous pouvons créer des centaines de milliers d'emplois.