A Docelles (88), Christine L’Heureux, Daniel Béguin et les candidats Vosgiens de la liste Europe Ecologie sont allés rencontrer les dirigeants de la Société Forestière Docelloise.
Alain Valence a présenté l’entreprise qui emploie 21 personnes aujourd’hui. La société existe depuis 1995 et a fait de nombreux investissements durant les 15 dernières années avec agrandissement du site, installation d’un grand séchoir, de nouvelles machines dont une scie à chariot incliné qui doit être la seule dans les Vosges.
La visite de la scierie, modernisée depuis quelques années, a permis aux futurs élus régionaux de bien saisir tous les enjeux du bois qui passent par la filière à la sortie de la forêt. Des industries de première transformation, réparties dans les territoires, adaptées aux possibilités d’approvisionnement. Et derrière une deuxième transformation qui ne soit pas à l’autre bout de la planète. Ce fut un gros débat de l’après-midi, notamment en évoquant l’implantation de la scierie Pollmeier.
La Société docelloise, avec une moyenne de sciage de 200m3 par jour, est la plus grosse scierie de feuillus des Vosges, une des plus importante en Lorraine. Pollmeier prévoit de scier plus de 1000m3 par jour, soit 5 fois plus que la plus grosse scierie actuelle. Où vont-ils aller chercher les bois ? Ne faut-il pas craindre un pillage de la ressource ? Les écologistes se posent la question…
Les candidats Europe Ecologie se sont ensuite rendu en forêt de Tannières, à Archettes, à deux pas des projets de centrales biomasse qui ont fait couler beaucoup d’encre. L’occasion pour eux d’évoquer « la filière bois énergie » et d’envisager l’exploitation future des forêts sous l’impulsion d’une demande en croissance très forte d’une matière première difficile à sortir des forêts.
Le bois, énergie renouvelable, n’est pas une matière inépuisable que l’on peut faire pousser à notre guise. Les risques sont grands de mécanisation à outrance, de surexploitation pour alimenter des centrales biomasse ou autres filières qui auraient été implantées sans une étude approfondie de la ressource et de ses disponibilités.
La journée s’est terminée au café, devant un bon chocolat chaud, pour un débat sur les possibilités des élus régionaux d’intervenir et d’aider la filière bois.