Marié, (nous avons 3 filles), médecin généraliste à Limoges au cœur d’une cité HLM, j’ai été un temps militant syndical surtout investi dans la formation. Ce travail syndical a contribué à promouvoir une formation indépendante financièrement et intellectuellement de l’industrie pharmaceutique. On retrouve en effet dans le monde de la santé tous les débats qui agitent la critique des « experts » : quels sont leur lien avec l’industrie? (leurs conflits d’intérêt éventuels), comment faire émerger une opinion discordante ? D’où l’intérêt majeur de permettre l’existence et de s’appuyer sur une expertise indépendante.
Militant vert « tout neuf » (je n’ai adhéré qu’en 2008 lors des élections municipales) je me suis surtout investi dans deux domaines : celui des déplacements alternatifs au tout automobile en ville (et quel scandale à Limoges avec ces bandes cyclables qui n’existent que là où elles ne gênent pas la circulation automobile). Et celui des déchets liés à l’exploitation de l’uranium dans notre région. Il existe un long passé de luttes écologistes limousines qui a permis que la pollution si longtemps niée soit enfin reconnue. Mais il faut, maintenant que tous les acteurs qui comptent sur cette question sont rassemblés, obtenir une négociation environnementale impliquant l’Etat, l’ancien exploitant, les élus, les associations et les citoyens. Les choix collectifs que nous devons contribuer à mettre en œuvre doivent tenir compte d’une  perspective à la fois exigeante et inhabituelle : comment prendre des décisions pour les générations et sociétés lointaines ?
    Si j’ai rejoint les Verts c’est que je pense indispensable de contribuer à la transition vers une société qui limite fortement son empreinte écologique, qui modifie profondément ses modes de production, de consommation, de déplacements : bref qui se soucie de ceux qui vont suivre. Et je suis convaincu que la « décroissance des inégalités » au Nord comme au Sud, est au cœur du combat.