Les candidats et les listes
Estela PAROT-URROZ
« Auvetz ! Quò marcha sus la terra. I a daus pès que s’en van per los chamins de l’erba, sus la poussiera e las fuelhas. » Ecoutez, cela marche sur la terre. Il y a des pieds qui s’en vont par les chemins de l’herbe, sur la poussière et les feuilles. M. Delpastre
De même que les habitants invisibles et pourtant bien présents de l’univers, les forces profondes du Limousin se sont mise en marche avec Europe Ecologie. Mon souci de la diversité culturelle et biologique, ma volonté de transmettre à mes enfants une éco-région fière de son identité, saine, féconde et agréable à vivre explique mon engagement et celui du Partit Occitan dans ce mouvement, ici et dans d’autres régions occitanes.
Ardich, pitit !
Née le 22 mars 1974 à Bordeaux.
Mariée, trois enfants.
Designer de formation, elle obtient en 1996 une bourse européenne Leonardo
da Vinci au Danemark, pays soucieux de l’empreinte écologique dès la création
des produits, fussent-ils fabriqués industriellement. Le plus frappant : les Danois
savent parler plusieurs langues. Ses amis danois s’étonnent de rencontrer une
française capable de parler anglais... (heureusement, car 6 mois de stage ne
permettent de maîtriser qu’un danois assez rudimentaire !) Elle s’adaptera sans
trop de difficulté. Peut-être parce qu’enfant, elle parlait déjà deux langues...
En effet, son enfance en Charente- Limousine lui a permis d’apprendre
l’occitan (avec ses voisins car à l’école, on ne l’enseignait pas. Sinon, l’année
de 6ème, où il y avait un atelier d’occitan. Et l’option au baccalauréat, préparée
en candidate libre...)
La rencontre d’élèves de Calandreta en 2000, lui procure une émotion immense:
des enfants de C. P. lisent de petits textes écrits par eux-mêmes en occitan.
Cet enseignement bilingue avec la langue d’ici est une chance extraordinaire
pour ces enfants et retentit sur tous les domaines d’apprentissage.
Dès lors, elle s’engage pour la valorisation de la langue et la culture occitanes
en Limousin, particulièrement dans les domaines de l’enseignement (public et
privé) et de la culture.
Mais pour redonner un avenir à la langue et à la culture occitanes, la simple action
culturelle lui semble insuffisante. Il faut aussi agir sur la situation économique,
l’emploi, un vrai pouvoir régional : vivre, travailler et décider au Pays. Elle
adhère donc au Partit Occitan en 2001 et milite pour une économie relocalisée
qui valorise les circuits courts, une agriculture paysanne, un aménagement du
territoire sans fracture ville/espace rural, mais aussi un service de la langue
occitane intégré à la Région.
Ayant choisi de rester en Limousin pour y vivre et y travailler, elle a d’abord été
employée dans le privé puis fonctionnaire. Depuis cinq ans elle est collaboratrice
d’artisan à Saint-Jean Ligoure où, malgré le bureau, l’atelier ou certains
chantiers, elle trouve le temps pour cultiver (en bio) le potager familial.
