France Guyane
Conférence de presse - 03/02/10
Article du 17/12/09
Guyane écologie est né. Le mouvement, qui refuse à se définir comme un parti politique, rassemble dans ses rangs diverses personnalités de gauche. Objectif non-avoué : les élections régionales de mars 2010.
C'est ce qui s'appelle surfer sur la vague. Alors que le sommet de l'Onu sur le climat bat son plein à Copenhague, le mouvement « Guyane Écologie » fait son apparition dans le paysage politique guyanais. Avec José Gaillou à son bord et en future figure proue d'une liste pour les régionales. Le vice-président du conseil régional, qui n'est plus encarté au Parti socialiste guyanais, se rapproche donc largement des Verts de Guyane. Pour celui qui se définit comme le « monsieur environnement » de la Région, le rapprochement est plus que naturel. Néanmoins, les différents membres du mouvement entendent garder leur indépendance. « Guyane écologie n'est pas un parti politique » , insiste José Gaillou. Ainsi, sur l'évolution statutaire, les positions divergent. Aucun mot d'ordre n'est donc donné pour le référendum du 10 janvier.
Peu importe, le développement durable est la priorité. « Nous en sommes arrivés à un stade où l'écologie ne concerne plus uniquement les hommes politiques. L'impératif écologique et social doit désormais guider nos pas » , insiste le porte-parole.
« Guyane Écologie » serait le fruit des résultats prometteurs des dernières élections européennes, durant desquels « Europe écologie » a mis tout le monde d'accord.
Pour autant, les prochaines régionales ne seraient qu'un « prétexte » pour José Gaillou et les siens, afin « d'étendre le réseau de Guyane écologie... » . « Nous sommes opposés à une vision étriquée de la Guyane qui irait du Maroni jusqu'à l'Oyapock. La Guyane fait partie de l'Amazonie. Notre projet de société doit prendre cela en compte » . Guyane écologie, qui dit avoir « compris la perte de confiance de la population envers les élus » , entend faire de la politique autrement. « L'écologie avec des fleurs et des petits oiseaux, c'est fini » , déclare José Gaillou. À l'heure où les plus hauts responsables politiques s'accordent pour décréter l'urgence environnementale, les « écolos » guyanais sentent le vent tourner en leur faveur.