La qualité de vie n'est pas un privilège !
Les tumeurs et maladies cardio-vasculaires représentent 60% des décès et des maladies chroniques. L’hypertension, le diabète, l’obésité, l’asthme sont des maladies liées au mode et à la qualité de vie : l’alimentation, les activités physiques, la pollution de l’air, le bruit, l’état du logement ont une influence très forte sur notre santé. Les pesticides, le Bisphénol A (jusque dans les biberons !), les contaminations chimiques, autant de toxiques sources de nombreuses maladies. Il faut lutter contre leur prolifération, leur utilisation dans des produits de la vie quotidienne.
La Région doit s’engager dans une démarche globale et agir sur les facteurs qui influencent la santé. Parce que la santé, ce n’est pas seulement le recours aux soins, il faut avant tout prévenir les maladies, en agissant pour un environnement respectueux de la santé, en travaillant sur la promotion et l’éducation à la santé, en diminuant les expositions à toutes les pollutions (bruit, pollution atmosphérique,…), en améliorant le cadre de vie des plus défavorisés, en luttant contre le stress au travail et en se battant contre les inégalités d’accès aux soins. La Région sera le pivot des politiques de santé, en menant une animation régionale exemplaire.
Notre santé est aussi dans notre assiette. La majorité des champardennaises et des champardennais sont aujourd’hui exposés à une offre alimentaire néfaste pour la santé. Nous subissons les conséquences de l’insuffisance des connaissances en nutrition, de l’absence de réglementation en matière de qualité nutritionnelle des produits fabriqués et distribués, de recommandations diététiques fortement influencées par le lobby de l’industrie agro-alimentaire. En deux générations, de nombreux foyers ont perdu la connaissance traditionnelle de préparation des repas en fonction de l’activité physique. La mode des régimes amaigrissants a contribué à cette perte de repères. De même que nous dénonçons les effets des pollutions de l’environnement sur la santé (et sur le budget de la sécurité sociale), nous devons remédier aux effets néfastes d’une mauvaise alimentation. La mise en place d’un programme de prévention permettrait de faire des économies considérables sur les dépenses de santé.
Le seuil de pauvreté alimentaire est de 3,80 euros par jour. Mais les plus démunis n’ont souvent que 2,50 euros par jour pour manger, et à ce prix, ils sont contraints d’aller au plus calorique. Les associations caritatives qui ont, de fait, la charge de nourrir ces personnes n’ont pas les moyens de pallier l’absence de politiques publiques en matière d’alimentation.
C’est la raison pour laquelle nous devons construire un programme régional spécifique pour la santé alimentaire des plus pauvres et des plus précaires, leur permettant de manger équilibré, à moindre coût, et encourager une alimentation saine et de proximité.
L’activité agricole et paysanne produit une richesse qui va bien au delà de l’alimentaire. Façonneuse de paysages, elle offre un cadre de vie privilégié et permet le développement du tourisme rural et de nombreuses activités indispensables à l’équilibre de nos sociétés. Cet apport non-marchand doit être reconnu et valorisé par le maintien et le développement de subventions publiques.