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Un mois après la visite d’Eva Joly : quelle est la situation à la SOPAP ?
Le Tribunal de Commerce de Paris, qui avait prévu, la presse de ne plus tenir d’audience, et de se diriger vers un licenciement collectif a accepté d’examiner, après que les salariés aient manifesté, trois dossiers de reprise de la SOPAP.
La décision du Tribunal de Commerce sur le dossier retenu sera rendue le 1er avril.
Tünkers Maschinenbau, dont le dossier était évoqué lors de la visite d’Eva Joly, Machines Dubuit installé à Noisy-le-Grand et trois cadres de la Sopap désirant créer une Scop sont à la lutte pour assurer la pérennité de l'outil de travail, avec une reprise de 16 à 25 emplois sur les 64 actuels.
En attendant, l’intégralité des payes du mois de février a bien été versée, ces derniers jours, aux salariés.
Détail des trois dossiers de reprise :
1) Le groupe allemand « Tünkers Maschinenbau GmbH » qui, la veille, avait terminé de ficeler son projet qui passe par le maintien de 20 emplois uniquement dans les Ardennes en spécialisant l'entreprise dans la fabrication de petites tables tournantes s'adressant à l'ensemble des industries autres que celles relevant du secteur automobile et qui possèdent des chaînes de production automatisée.
2) la société « Machines Dubuit ». Un dossier déposé en surprise, à la dernière minute. Client de la Sopap, cette PME implantée à Noisy-le-Grand (Essonne) et spécialisée dans la conception de machines d'impression en sérigraphie et en tampographie envisagerait de maintenir seize à dix-neuf emplois sur le site de la zone industrielle de Tournes-Cliron. Sans qu'on en sache plus sur les intentions de cet invité surprise.
3) Le projet de SCOP : trois cadres de l'entreprise (François Rota, responsable du bureau d'études, Eric Squizzato, responsable commercial et Laurence Marcenne, assistante achat) ont exprimé leur volonté de créer une Société de coopérative ouvrière de production en maintenant l'activité traditionnelle de l'entreprise avec environ 25 personnes. Ces trois cadres veulent surtout éviter que leur outil de travail disparaisse du milieu économique local. Car, selon eux, « cette activité a encore un avenir dans les Ardennes ». Et ils entendent bien le démontrer avec le soutien de « Scop Entreprise » (association qui regroupe l'ensemble des Scop du quart Nord-Est de la France). Le montage financier à boucler est à hauteur d’un million d’euros, à partager entre des prêts, des titres participatifs, mais aussi, et surtout, des aides de collectivités publiques.
Europe Ecologie réaffirme son soutien aux salariés de la SOPAP, et suivra avec attention les suites qui seront réservées à ce dossier...