La campagne
Grand emprunt : une occasion manquée pour la reconversion écologique de la France
Réaction d’Eric Loiselet (Membre du CAP national d’Europe Ecologie et porte parole de Convergence-s) au « Grand emprunt » de Nicolas Sarkozy, celui-ci ayant annoncé lundi que l'Etat allait investir 5 milliards d'euros supplémentaires au titre du grand emprunt dans le domaine du développement durable, lors d'une conférence de presse à l'Elysée.
Le président Sarkozy continue de tromper les Français en nous vendant le nucléaire comme une énergie d’avenir soit disant propre. Les réacteurs de 4ème génération relèvent des utopies technologiques et on ne peut, selon les experts, rien attendre avant 2040 ou 2050. Je doute que Nicolas Sarkozy ait bien compris les enjeux du changement climatique qui requièrent des réponses immédiates.
Nicolas Sarkozy fait clairement fausse route en matière de priorités, se prenant pour Pierre Messmer avec des choix datant des années 70. Décarboner l'économie, c'est surtout réduire la consommation énergétique des bâtiments et des transports, assurer l’autonomie énergétique des Français et de leurs Régions, développer massivement les énergies renouvelables pour le chauffage, utiliser des moteurs propres pour les transports individuels dans un contexte de multi-modularité.
Compte tenu du déficit abyssal du budget de l’état, ce grand emprunt aurait pu être un formidable levier pour la reconversion écologique du pays avec toutes les retombées économiques et sociales induites. Force est de constater qu’il n’en est rien.»