Eric Loiselet, tête de liste régionale d’Europe Ecologie en Champagne Ardenne a fait visiter vendredi l’aéroport de Vatry à François de Rugy, député de Loire-Atlantique, accompagné de Raymond Joannesse, tête de liste départementale dans la Marne et Dominique Determ, numéro deux dans ce département.

En janvier, le Conseil général de la Marne décidait d’attribuer une nouvelle fois 750.000 euros dans une infrastructure qui n’intéresse ni investisseurs ni compagnies aériennes. Cette somme s’ajoute aux plus de 300 millions d’euros versés depuis des années à un projet qui se révèle un véritable tonneau des danaïdes.

Eric Loiselet a tenu à s’exprimer clairement sur le sujet : « Pour Europe Ecologie, il est hors de question que le Conseil Régional emboite le pas du Conseil Général et attribue quelque subvention que ce soit à cette aberration économique, écologique et d’aménagement du territoire.

Mal évalué, le projet de Vatry est emblématique d’une conception désuète du développement économique, de l’attractivité du territoire et des priorités d’action à des années lumières des attentes des champardennais.

Pour François de Rugy, « la situation de Vatry est comme celle de l’aéroport d’Angers : un aéroport sur-dimensionné, bâti pour accueillir des lignes régulières low cost, qui font faillite ou ferment les lignes, et qui ne survit que grâce à des subventions d’exploitation de plusieurs millions par an ».

« C’est un projet du passé, il va, comme l’aéroport de Notre Dame des Landes en Loire-Atlantique, à l’encontre de notre modèle de développement basé sur la mobilité durable a poursuivi le député écologiste ».

Eric Loiselet s’est publiquement interrogé : « et si, au lieu de dépenser ces centaines de millions d’euros, et de combler chaque années les déficits d’exploitation, on s’était attaqué à la précarité énergétique, ou au développement des énergies renouvelables ou du transport ferroviaire, combien de milliers d’emplois auraient pu être créés ? »

 « Quand nous serons élus, nous mettrons en cohérence les discours et les actes en cessant de verser à fonds perdus des sommes qui seront plus utilement employées à court terme comme à long terme pour lutter contre la précarité énergétique et réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Pour nous, chaque euro dépensé sera un euro utile pour répondre aux attentes des champardennais. »  a précisé Eric Loiselet.