Lors des élections européennes, nombre de nos concitoyens ont manifesté leur désir et leur volonté : c’est de l’écologie qu’ils attendent les vraies réponses aux enjeux de la crise économique, environnementale et sociale. Ils refusent ces « relances » qui n’ont d’autre ambition que de brûler des milliards d’euros dans un système libéral et productiviste qui a failli.

Europe Ecologie a soulevé une espérance : c’est l’écologie politique qui changera le cours des choses. A Copenhague pour le climat en décembre, comme au cœur de l’Alsace en mars.

Europe Ecologie a validé une nouvelle offre politique, une nouvelle façon d’aborder la politique. Celle du rassemblement des écologistes autour d’un nouveau projet de société plus juste, plus solidaire et plus durable. En Alsace, il s’agit à présent de poursuivre cette dynamique, de l’enrichir et de la consolider.

Les militants qui défrichent le champ politique, les élus qui agissent au cœur des territoires, les associatifs qui animent les actions et les combats citoyens : toutes ces façons de conjuguer l’écologie sont nécessaires, elles ne sont pas suffisantes si elles ne savent pas se mettre en phase sur l’essentiel. L’écologie doit dépasser les prés carrés, les blessures du passé, les clivages ordinaires de l’action publique ; elle doit inventer de nouveaux modes de coopération et d’action pour trouver l’efficacité politique.

Nous, militants, élus, acteurs associatifs appelons de la façon la plus large possible tous les acteurs de l’écologie concrète, tous les artisans de la transformation du quotidien à y contribuer. Nos légitimités et nos itinéraires sont différents (associatifs, syndicaux, acteurs économiques, militants, politiques, électifs) : nous faisons maintenant le choix de la complémentarité, du respect et de la confiance mutuelle. Ce qui nous importe est plus capital que ce qui nous distingue.

Ce qui nous importe c’est d’échanger largement sans exclusive pour cibler des objectifs partagés.

En Alsace, la reconquête de la biodiversité, de la qualité des eaux et de l’air, d’une agriculture et d’une alimentation saines est totalement inséparable de la lutte contre l’étalement urbain, la ségrégation spatiale, la précarité et les injustices sociales.

Dans notre région frappée par la crise et le chômage, asphyxiée par l’inflation routière, imprégnée d’une insidieuse pollution chimique, handicapée par l’impasse nucléaire,  c’est par la reconversion énergétique, la mutation des transports durables, la relocalisation de productions, la valorisation matière des déchets, le déploiement des activités d’utilité sociale, culturelles et environnementales que nous créerons des gisements d’emplois.

Il est temps de changer la donne : de libérer nos énergies par l’abandon du Grand Contournement Ouest de Strasbourg et des projets routiers du plan de relance, par l’arrêt définitif de la centrale nucléaire de Fessenheim et sa reconversion ; de retisser la biodiversité ordinaire dans nos villages et nos villes ; de restaurer une alimentation saine et une agriculture locale respectueuse de l’environnement ; de réinventer un urbanisme rhénan solidaire qui place la solidarité au coeur de son développement économique et combatte les discriminations ; d’investir dans la démocratie, l’éducation, la formation et la recherche, leviers de la mutation au profit de tous et de l’émancipation pour chacun.

Pour une nouvelle qualité de vie, l’heure est venue de changer profondément autant les politiques publiques que nos actes quotidiens.

Militants, élus, associatifs, citoyens : ce rassemblement permettra à chacun, dans son domaine, d’être utile à la cause commune. C’est comme cela que nous pourrons trouver ensemble les ressources et les modalités pour proposer une alternative écologique et sociale gagnante pour l’Alsace.