Bonsoir à toutes et à tous.
Bonsoir et aussi bonne année.
Bonsoir, parce que la soirée sera longue et bien remplie, entre la musique, les chansons, les discussions, les échanges, les grignotages, les verres à trinquer, les expositions et autres diaporamas. La soirée peut être longue, mais l’année sera courte. Bonne, on se le souhaite mais très courte. Courte parce que vous le savez l’essentiel de notre année politique sera jouée au 21 mars. Une année pliée en 10 semaines, à croire qu’il n’y a pas que le climat qui se détraque mais aussi la vitesse de notre planète autour du soleil. 2010 pour la campagne Europe Ecologie Alsace ne durera que le temps d’une saison électorale. Notre projet Ecologiste pour la Région passera-t-il l’hiver ? C’est tout ce que nous nous souhaitons. Que le printemps de l’écologie alsacienne s’ouvre par la réussite des urnes le 21 mars, c’est là notre désir partagé, notre ambition, notre détermination, et c’est à portée de campagne électorale. Toute notre capacité d’actions, de transformations, d’avancées, de changement pour les mois et les années à venir repose sur la réussite de notre dynamique.

Rien n’est joué même si, nous avons bien en tête les résultats des européennes et que nous savons bien combien font 17 + 6, non les électeurs ne prennent pas d’abonnement automatique d’un scrutin à l’autre et les électorats ne s’additionnent pas comme ça naturellement par la magie des accords politiques, rien n’est joué même si nous lisons comme cadeau de Noël dans un de nos quotidiens que « l’hypothèse d’une région Alsace dirigée par les écologistes est envisageable », les électeurs ne font pas toujours exactement ce qu’ils ont lu dans le journal ; rien n’est joué, une élection ça se gagne, des électeurs, il s’agit de les convaincre, des débats il faut les mener, des propositions il faut les faire connaître, des attentes citoyennes, des exigences sociales, il faut aller les rencontrer, les écouter, y répondre : 10 semaines pour mener tout cela, des centaines de signataires, un réseau de 13 groupes locaux Europe Ecologie Alsace, 4 permanents du tonnerre, Mélodie Stoll, à la conception et à la finition du programme, Sandra Regol à la communication numérique, aux médias et à la confection graphique, Laure Grosheitsch en appui pour les actions locales, Sarah Pinkelé et Christophe Zander à la co-direction de campagne, une mandataire financière rigoureusement efficace, Anne-Marie Hilbert, un dénicheur de prêt bancaire et préparateur de budget, Yves Hauss, un délégué aux élections sur la brèche, Eric Schultz, un permanent qui garde la maison verte, Daniel Papail, 47 candidats et je vais saluer ceux qui ont pu se libérer et braver les éléments pour être ici ce soir : Djamila Sonzogni n° 1 du Haut-Rhin Conseillère Régionale et Porte-Parole nationale des Verts, en n°2 du Bas-Rhin, qui fut aussi porte-parole nationale conseillère régionale depuis la première fois en 1986 Andrée Buchmann, en n°2 du Haut-Rhin qui fut, député européen, candidat des écologistes à la présidentielle de 1988, président du Mouvement Ecologiste Indépendant, Antoine Waechter, en n°3 du Bas-Rhin, le Président de la Communauté de Communes d’une des plus belles des Vallées, le Val de Villé, Jean-Marc Riebel, en n° 3 du Haut-Rhin, la militante ancienne conseillère municipale de Colmar Alison Ober, en n°4 du Bas-Rhin, la jeune directrice retraitée de la fédération des structures de l’insertion par l’économique Sylvie Grucker, n°4 du Haut-Rhin, le maire écologiste de Manspach, celui qui sait ce que le rétablissement du cycle écologique de l’eau veut dire, et comment on réduit les déchets et on en fait des ressources, Dany Dietmann, en n°5 du Bas-Rhin, le conseiller municipal de Kintzheim Christian Dantz, en n°6 du Haut-Rhin le paysan viticulteur du Conseil économique et social d’Alsace Christophe Hartmann, en n°6 du Bas-Rhin la présidente d’une association écologiste de Strasbourg Françoise Werckmann, en n°7 du Haut-Rhin une conseillère municipale de Bergholtz Nadine Habermacher, en n°8 du Bas-Rhin celle qui défriche l’Alsace du nord-Ouest pour faire avancer les convictions et les solutions écologistes Marie-Madeleine Braud, en n°8 du Haut-Rhin le fondateur d’une association de promotion du bilinguisme Richard Weiss, en n°9 du Bas-Rhin un des artisans de la première heure du rassemblement des écologistes, ancien président de la fédération des associations environnementales, maire de Muttersholtz Patrick Barbier, en n°16 du Haut-Rhin, le militant mulhousien Serge Sonnino, en n°10 du Bas-Rhin, la militante Renée Ziegelmeyer, en n°18 du Haut-Rhin le Conseiller municipal de Murbach Christian Weiss il est aussi attaché de notre sénateur Jacques Muller qui s’excuse, en n°11 du Bas-Rhin je l’ai déjà présenté comme spécialiste financier mais il est aussi expert climatologue Yves Hauss, en n°12 du Bas-Rhin celle qui aux côtés de Philippe Carbiener à Illkirch a mis en place la restauration biologique scolaire comme conseillère municipale Herrade Nehlig, en n°14 du Bas-Rhin la Présidente des Jeunes Verts d’Alsace Salima El Yakhlifi, en n°15 du Bas-Rhin le strasbourgeois conseiller municipal délégué à la démocratie locale Eric Schultz, en n°16 du Bas-Rhin l’adjointe au maire d’Ostwald Fabienne Baas, en n°20 du Bas-Rhin la militante de Haguenau Edith Gug, en n°21 du Bas-Rhin le praticien de l’éducation à l’environnement en Alsace Bossue Emmanuel Polewiak, en n°23 le maire de Breitenbach, président du Smictom d’Alsace Centrale Jean-Pierre Piéla, en n°25 le guide régional très indépendant et président d’une association de lutte contre les pollutions sonores Daniel Ehret, et n°27 du Bas-Rhin l’adjoint au maire de Strasbourg Alain Jund. Je crois n’avoir oublié aucun de nos candidats présents. Cette liste, ces 47 candidats et candidates autant nous le dire, c’est déjà une belle incarnation de notre rassemblement : je le répète depuis des mois ce qui nous arrive est la meilleure chose qui soit arrivée à l’écologie d’Alsace depuis bien longtemps. Cette aspiration à l’unité, exigée par l’imminence et l’urgence des enjeux écologiques, renforcée par le message des électeurs des européennes, consolidée par notre appel, notre forum, confirmée par la réussite des premières réunions publiques de Strasbourg, de Mulhouse, de Muttersholtz, cette aspiration à l’unité sera j’en suis sûr plus puissante que nos anciennes maladies infantiles égo-logistes, que nos divergences de positionnement et de tempéraments politiques : ce qui nous importe est plus important que ce qui nous distingue, ce qu’attendent beaucoup d’électeurs est bien plus important que la place précise de chacun sur la liste. L’Alsace a rendez-vous avec l’écologie c’est cela l’essentiel.

Soyons clairs : si Europe Ecologie Alsace n’accède pas en mars à l’exécutif régional, alors nous aurons le Grand Contournement autoroutier de Strasbourg et nous n’aurons pas la priorité absolue aux transports collectifs et les moyens qui y sont nécessaires. Ne nous faisons pas d’illusions, s’ils nous manquent les quelques pour cent qui permettront de changer la donne, nous aurons à coup sûr la poursuite du gâchis énergétique, Fessenheim à perpétuité avec la bénédiction des élus aux commandes, le bioscope envers et contre tout et surtout contre l’écomusée, le golf de la Sommerau, l’étalement urbain et la ségrégation spatiale qui allonge les distances, creuse les inégalités et sape les chances d’épanouissement républicain. Les écologistes, les citoyens ne se payent pas de mots : l’urbanisme rhénan solidaire à réinventer, la transition énergétique de l’après-pétrole, la conversion écologique de l’économie, le tourisme éco-compatible, l’humanisme renouvelé ce ne sont pas pour nous des formules vaines pour des tracts convenus : non, ces valeurs, ces convictions nous les savons assez fortes pour si les électeurs les valident, devenir les vecteurs du changement en Alsace. L’Alsace a besoin de changement, elle a besoin d’alternance, je suis persuadé que cette alternance souhaitable c’est le score d’Europe Ecologie Alsace qui pourra la rendre possible et si j’écoute les uns et les autres et si je lis bien la presse je ne suis pas le seul à le penser.

Notre région est fragile, son économie, ses emplois, son environnement, son cadre de vie, son tissu social sont particulièrement vulnérables dans cette spirale de crises convergentes que nous affrontons. L’Alsace a besoin d’écologie, elle n’y parviendra pas en reconduisant des élus qui se défilent sous la pression des lobbies de la route, du nucléaire, de l’aérien, du productivisme agricole et du libéral-égoïsme. L’Alsace a besoin d’écologie, a nous d’être à la hauteur de cette attente. Nous avons cette courte saison électorale pour y réussir.