Lima confirme l’engagement des États pour un accord à Paris en 2015

Pour réussir la conférence de Paris en 2015, il faut que celle de Lima acte des avancés importantes

Pour réussir la conférence de Paris en 2015, il faut que celle de Lima acte des avancés importantes

+

Voir aussi le Storify des écologistes  au sommet de Lima

Bruxelles, communiqué final du 15 décembre

 

ONU- Conférence climatique

Lima confirme l’engagement des États pour un accord à Paris en 2015, mais le climat reste prisonnier des égoïsmes nationaux.

 

 

La 20ème Conférence des Parties de la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP20) s’est terminée dimanche avec un texte qui pose les bases de négociation pour l’accord global qui devra être acté à Paris dans un an, sans acter malheureusement d’avancées significatives.

 

Pour Yannick JADOT, député européen et coordinateur de la COP21 pour le groupe des Verts au Parlement européen :

« La bonne nouvelle, c’est qu’en dépit des tensions très fortes à Lima, aucun pays n’a remis en cause la nécessité de trouver un accord global et ambitieux à Paris l’année prochaine. Malheureusement, la dynamique politique créée par l’accord US-Chine sur le climat ne s’est pas traduite par des avancées concrètes.

Les négociations des Nations-Unies sur le climat et les dirigeants démontrent qu’ils peinent dramatiquement à intégrer la nouvelles réalités climatiques et économiques et accentuent leur retard par rapport à la prise de conscience et à l’action des citoyens, des collectivités locales et des entreprises.

Surtout, il n’y a toujours pas de visibilité sur l’enjeu crucial du soutien financier aux pays en développement pour s’adapter aux conséquences du dérèglement climatique et participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Du coup, le fossé de défiance entre les pays riches et les pays pauvres n’a pas commencé d’être comblé. En outre, on constate déjà que les engagements des pays les plus émetteurs qui seront soumis d’ici mars 2015 sont loin d’être suffisants pour maintenir la planète sous 2 degrés de réchauffement.

Des instruments internationaux efficaces en matière de financement climat pour accélérer, dans les pays en développement, tant le transfert des énergies fossiles vers les renouvelables que les solutions soutenables et respectueuses du climat doivent être déployés rapidement. C’est dans notre propre intérêt. Plus vite ce changement de cap s’opérera, moins seront élevés les coûts humain et financier pour stopper un dérèglement climatique dangereux.

L’Union européenne doit donc montrer l’exemple par ses engagements financiers et ses objectifs de réduction des émissions. Des dialogues ministériels sont planifiés pour le printemps 2015 en Norvège et à Bruxelles, ainsi qu’un conseil informel de l’environnement où la question du financement climat sera approfondie. L’UE doit montrer la voie en donnant sa feuille de route pour contribuer à l’objectif des 100 milliards de dollars par an en 2020 et au-delà.

La pression publique devra s’exercer sans relâche en 2015 afin que les principaux responsables des émissions réévaluent leurs ambitions pour Paris. La « campagne européenne Paris 2015 » de notre groupe au Parlement européen est d’ailleurs l’une de nos priorités des douze mois à venir !

Aujourd’hui, les citoyens, mais aussi de nombreuses entreprises, villes ou régions attendent des dirigeants qu’ils prennent enfin acte des énormes bénéfices économiques, sociaux et démocratiques liés à une révolution énergétique et industrielle pro-climat. Alors que l’économie verte est en route, c’est au tour des chefs d’État et des négociateurs d’entendre ce changement profond de société. « 

 

Dernier billet vidéo envoyé dans la nuit de vendredi à samedi heure française, alors qu’à Lima il était décidé de prolonger les négociations. Une issue (de quelle qualité ?) est attendue pour l’après-midi de samedi (heure française).

Même pour un sujet on ne peut plus sérieux, impossible de ne pas avoir de matière pour faire un bêtisier au bout d’une semaine sous pression…

 Vendredi 12 décembre 2014

Le succès de Paris dépend de l’accord à Lima

On s’approche maintenant de la fin de la COP20. Alors qu’il est aujourd’hui clair que les négociateurs parviendront à trouver un accord à Lima, il demeure très important d’aller plus loin sur trois éléments clés : les grandes lignes du mandat de négociations pour Paris l’année prochaine, une décision claire de la plate-forme de Durban pour une action renforcée (ADP) sur les contributions nationales (INDCs) et un accord sur un programme de travail pré-2020 pour combler le fossé des émissions. Ce qui sera acté à Lima samedi au plus tard, nous dira à quoi ressemblera l’accord de Paris en décembre prochain.

Pour réussir le sommet de Paris dans un an il faut un bon accord à Lima maintenant

Pour réussir le sommet de Paris dans un an il faut un bon accord à Lima maintenant

Pour le texte de l’ADP (qui concerne le futur accord de Paris et qui devra être mis en place après 2020), les Verts demandent que les informations fournies dans les INDCs contiennent des engagements légaux ambitieux en matière d’atténuation et une clause de révision tous les 5 ans afin d’augmenter progressivement les efforts de réduction de la pollution au fur à mesure des avancées de la science. Il devra également contenir des règles claires en matière de « Surveillance, Notification et Vérification » (SNV) afin de pouvoir comparer et vérifier les engagements des différents pays. Enfin, il est essentiel que les plus gros émetteurs – les pays du G20 représentent environ 90% des émissions totales, présentent leurs plans avant mars de l’année prochaine.

Les efforts de réduction avant 2020 sont vitaux. Le travail effectué sous ce que l’on appelle communément le « Workstream 2 » manque d’ambition. Les Verts demandent qu’une évaluation sérieuse et fiable soit réalisée grâce à la mise sur pied d’un cadre commun de comptabilité capable de comparer les engagements, discuter l’équité et évaluer si les actions des pays sont suffisantes pour rester au dessous du seuil critique des 2°C de réchauffement. Le groupe appelle de nouveau l’UE à stopper progressivement et de façon définitive toute subvention aux énergies fossiles et à pousser pour plus d’efficacité énergétique. Cela permettra à cette dernière de réduire ces émissions de CO2 tout en encourageant les autres États à faire de même, et débloquer ainsi certains problèmes des négociations climat.

C’est à présent aux chefs des gouvernements de décider

C’est à présent aux chefs des gouvernements de décider

Cependant l’élément central qui permettrait véritablement de rassurer les pays les plus pauvres – et ainsi de dépasser la très ancienne opposition entre pays développés et ceux en voie de développement – est la question du financement climatique. C’est pour cette raison que les verts insistent autant sur la nécessité d’augmenter les contributions financiers du fond vert pour le climat. Cependant, si beaucoup de pays ont officiellement annoncé des montants, ceux ci sont ridicules par rapport à la promesse faite à Copenhague il y a… 5 ans.

Les plus grosses difficultés des négociations seraient bien plus rapidement surmontées si les pays les plus pauvres savaient exactement combien, comment et quand exactement ils obtiendraient cet argent. De plus, ils ont également besoin d’être certains que cette aide financière va perdurer après 2020. Sans ce soutien financier, davantage d’argent au fond vert pour le climat ainsi qu’une feuille de route claire concernant le financement climatique une fois l’accord de Paris ratifié, ces États ne seront pas en mesure de s’adapter aux effets du changements climatiques qui sont de plus en plus sévères ni de mettre en place des solutions leur permettant de se développer de manière verte. Ils ne peuvent donc pas s’engager sans cela. Une autre bonne raison pour éliminer progressivement tous soutiens financiers aux énergies fossiles et de les transférer à l’aide climatique !

Est ce que ce rendez-vous à Lima permettra d’assurer le succès des prochaines négociations onusiennes qui auront lieu à Paris l’an prochain? C’est à présent aux chefs des gouvernements de décider.

 

La négociation est dans le creux de la vague, il est temps de s’activer

Jeudi 11 décembre 2014

Lutter contre le dérèglement climatique, c’est aussi arrêter de subventionner les énergies du passé !

Aujourd’hui à Lima, alors que les textes en négociation peinent et ne répondent en aucun cas à l’urgence climatique qui nous fait face, certaines idées clés semblent tout de même recueillir l’unanimité. Ainsi, la nécessité d’éliminer progressivement et définitivement les énergies fossiles de nos économies n’est plus débattue entre les Parties, impossible d’imaginer cela il y a encore deux ans !

Pour ralentir le dérèglement climatique il faut laisser le pétrole non conventionnel dans le sol

Pour ralentir le dérèglement climatique il faut laisser le pétrole non conventionnel dans le sol

Le texte actuellement en négociation mentionne la nécessité d’une décarbonisation des économies mondiales à l’horizon 2050, avec un arrêt progressif des subventions aux énergies fossiles. Pour rappel en 2009, les leaders du G20 avaient convenu d’éliminer progressivement ces subventions aux combustibles fossiles, conscients des dégâts environnementaux, mais aussi sociaux et économiques d’un tel système. L’ère des énergies fossiles s’achève, et c’est tant mieux.

Selon le dernier rapport de CAN Europe sur ce sujet, présenté ici à Lima lors de la COP20, les 10 plus grandes économies européennes ont dépensé au moins 78 milliards d’euros dans la production d’énergies fossiles depuis 1999 !

De plus, au niveau mondial en 2012, les énergies fossiles ont coûté 544 milliards de dollars (Source : Agence internationale de l’énergie), alors que les énergies renouvelables ont été subventionnées à hauteur de 101 milliards de dollars. Autrement dit, pour chaque dollar qui va aux énergies renouvelables, six de plus sont dépensés pour soutenir les énergies fossiles !

photo8

Pour le moment les textes en négociation ne répondent en aucun cas à l’urgence climatique

Lima doit permettre d’intégrer, dans l’accord négocié, l’élimination progressive mais complète des subventions aux énergies fossiles, avec un transfert vers 100% d’énergie renouvelable. Et une fois de plus, l’Union européenne a un rôle clé à jouer, car c’est aux pays développés d’ouvrir le chemin de la décarbonisation.

Les écologistes encouragent donc les négociateurs à mettre sur pied une feuille de route concrète d’élimination progressive des subventions aux énergies sales dans nos économies européennes dès 2020, car il n’y a pas de temps à perdre si l’on souhaite parvenir à rester sous le seuil de réchauffement des 2°C et nous avons les moyens d’agir dès maintenant.

Redéfinir au plus vite, quelles énergies nous voulons soutenir et développer pour le bien-être de notre planète et de ses habitants dès aujourd’hui permettra aux plus gros émetteurs de CO2 d’entamer leur transition industrielle plus rapidement et avec un soutien financier fiable.

 

Il faut arrêter de subventionner les énergies du passé !

Il faut arrêter de subventionner les énergies du passé !

Mercredi 10 décembre 2014

Marche des Peuples pour le climat à Lima : Penser global, agir local et inversement !

Aujourd’hui, tous les voyants climatiques sont au rouge. Les rapports scientifiques se succèdent et confirment que nous approchons dramatiquement, mais sans ralentir, du point de basculement climatique de la planète : un réchauffement global de plus de 2° Celsius. À ce rythme, c’est plutôt une augmentation de 4° Celsius, voire à 6° Celsius, de la température d’ici la fin du siècle vers laquelle nous plongeons. Un cataclysme à l’échelle planétaire dont nous éprouvons les premières conséquences. Un crime contre l’humanité si nous n’agissons pas.

Avec Annabelle Jaeger, élue régionale en région PACA et Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, trois élu-es écologistes à la Marche des Peuples pour le Climat.

Avec Annabelle Jaeger, élue régionale en région PACA et Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, trois élu-es écologistes EELV à la Marche des Peuples pour le Climat.

En 2009 à Copenhague, l’opinion publique mondiale attendait des dirigeants qu’ils prennent le leadership de la lutte contre le dérèglement climatique. Aujourd’hui, les citoyens, de plus en plus d’entreprises, de villes, de régions attendent des dirigeants qu’ils prennent enfin acte des énormes bénéfices économiques, sociaux et démocratiques liés à une révolution énergétique et industrielle pro-climat. Tous se sont engagés sur la voie de la transition écologique en promouvant des projets écologiques progressistes et basés sur une prospérité partagée et respectueux de l’environnement : coopératives de l’énergie, parcs éoliens citoyen, mobilité bas carbone etc.

En septembre dernier, à l’occasion du Sommet Climat de Ban-Ki Moon, la plus grande marche citoyenne pour le climat de l’histoire s’est organisée dans les rues de New-York. Aujourd’hui, c’est à Lima que les citoyens et les écologistes se rassemblent de nouveau lors d’une Marche des Peuples pour le Climat , car leurs attentes sont grandes et leurs leaders politiques ne peuvent plus les ignorer.

 

Mardi 9 décembre 2014

Fonds vert pour le climat – Sans lui, il n’y aura pas d’accord global à Paris !

Où en sommes-nous du fonds vert et pourquoi il est indispensable à la réussite de cette conférence climat

Où en sommes-nous du fonds vert et pourquoi il est indispensable à la réussite de cette conférence climat

Le Fonds vert pour le climat, acté à Copenhague lors de la COP en 2009, a été conçu comme un réseau mondial assurant la plus grande partie du financement à des fins climatiques. Il s’agit d’un mécanisme de transfert financier qui devrait permettre de distribuer 100 milliards de dollars d’aide que les pays développés se sont engagés à mobiliser annuellement en faveur des pays en développement d’ici 2020. La moitié de ce budget servira à financer des mesures d’adaptation (comme par exemple des meilleurs mécanismes contre les inondations, des plans d’action contre les sécheresses..) et l’autre moitié servira à aider les pays en développement à réduire leurs émissions, en « décarbonisant » progressivement leurs infrastructures les plus polluantes.

Le mois dernier, la conférence des donateurs qui s’est tenue à Berlin a permis à de nouveaux gouvernements de s’engager financièrement via ce Fonds. C’est le cas de la Norvège, qui a annoncé il y a quelques jours qu’elle verserait 230 millions au Fonds vert pour le climat, une excellente nouvelle !

Rencontre et travail avec l'ONG Les Amis de la Terre (Europe)

Rencontre et travail avec l’ONG Les Amis de la Terre (Europe)

Ce Fonds frôle aujourd’hui les 10 milliards de dollars, ça ne suffit pas ! Il nous faut prendre conscience que derrière la question du financement climat, se cache un enjeu politique très fort qui détermine le niveau de confiance entre les différentes parties, essentielle pour la conclusion d’un accord global ambitieux à Paris l’année prochaine. Il nous faut donc un processus clair, transparent et généreux. Le minimum serait d’atteindre les 15 milliards de dollars avant la fin de l’année pour assurer la crédibilité de ce nouveau mécanisme et envoyer un signal fort aux futurs bénéficiaires. Aujourd’hui, les engagements financiers sont encore trop timides et le fonctionnement comporte beaucoup de zones d’ombres.

Un sommet, ce sont des dizaines de réunions de coordination avec les différents acteurs

Un sommet, ce sont des dizaines de réunions de coordination avec les différents acteurs

D’autre part, les Verts regrettent que l’Union européenne soit incapable de parler d’une seule voix, en mettant sur la table un une enveloppe financière européenne ambitieuse, plutôt que des engagements individuels fait par les Etats membres.

Enfin, nous exigeons que l’argent débloqué via le Fonds vert pour le climat serve à soutenir des projets verts et une transition énergétique durable dans les pays en développement  et surement pas des technologies thermiques alimentées au charbon ! La mise en place d’une « liste d’exclusion », comme demandé par les pays du sud il y a quelques mois, permettrait de s’assurer que l’ensemble des projets financés par le Fonds soit environnementalement et socialement justes.

C’est tous ces éléments réunis qui permettront de poser des bases de négociation fortes, ici, à Lima, afin de s’assurer que Paris soit un succès mondial, politique et climatique, nous permettant de limiter notre réchauffement climatique à un seuil vivable.

 

Lundi 8 décembre 2014

Gfx1

La COP20 de Lima doit être plus qu’une répétition générale

Après un enthousiasme indéniable, des déclarations élogieuses et un matraquage médiatique vigoureux autour de l’accord entre la Chine et les États-Unis sur le climat, c’est l’heure de la douche froide : la perspective d’un accord à Paris en 2015 permettant de limiter le réchauffement en dessous du seuil critique des 2°C est plus qu’incertain. Lundi 1er décembre, a débuté la conférence des Parties (COP20) à Lima, Pérou, un nouveau cycle de négociation qui doit absolument prendre des décisions clés pour savoir si les engagements, comme par exemple ceux des États-Unis ou de la Chine, correspondent aux efforts nécessaires définis par les sciences climatiques.

La COP20 doit définir les contours et le contenu des contributions nationalement déterminées (INDC) – innovation linguistique créée à Varsovie pour éviter le mot « objectif »  – afin que ces engagements nationaux soient quantifiables en termes d’émissions, et qu’à terme, il soit donc possible de les vérifier, les surveiller, les déclarer et ainsi évaluer leur conformité face aux engagements préalablement pris.

Bas Eickhout  et Yannick Jadot représentent le groupe des députés européens écologistes à la conférence sur le climat de Lima

Bas Eickhout et Yannick Jadot représentent le groupe des députés européens écologistes à la conférence sur le climat de Lima

L’évaluation de la transparence et de la quantification des contributions envisagées est également essentielle pour assurer l’équité de ces financements, tant individuelle que collective. Inutile de dire que Lima devra mettre en place un outil sous la responsabilité des négociations onusiennes pour une telle évaluation en amont de Paris 2015 (COP21), afin de pousser pour plus d’ambition là où nécessaire.

La question de la finance internationale pour l’action climatique dans les pays en développement sera également fondamentale pour bâtir, non seulement la confiance vers un nouvel accord, mais aussi pour s’assurer que les actions nécessaires en matière d’adaptation et d’atténuation soient réelles. À Copenhague, les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par année à l’horizon 2020, mais on ne sait toujours pas si, et comment, cet engagement va être honoré. Lima doit permettre de mettre sur pied une feuille de route concrète sur les engagements à l’horizon 2020, et poser les jalons d’un cadre précis et adéquat pour plus de financements climat pour Paris 2015.

La COP 20 devra également délivrée le projet de texte de négociation pour la dernière année – la précision avec laquelle ces grandes lignes seront définies sera un thermomètre politique des chances de conclure, ou non, un accord légalement contraignant à Paris.

Pour réussir la conférence de Paris en 2015, il faut que celle de Lima acte des avancées importantes

Pour réussir la conférence de Paris en 2015, il faut que celle de Lima acte des avancées importantes

Enfin, dernier point, mais non des moindres : si l’on souhaite que l’accord de Paris et les objectifs post-2020 permettent d’éviter la catastrophe climatique mondiale, la COP20 devra trouver des moyens de renforcer les efforts de réduction de nos émissions dès maintenant et plus rapidement, afin de fermer progressivement, et avant 2020, l’écart d’émissions1 aujourd’hui constaté (l’écart actuel annuel d’émissions à creuser est établi entre 8 et 12Gt CO2eq d’ici 2020 selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue)). La réussite de la COP21 tient donc aussi en la capacité des Parties à réduire cet écart et à mettre en œuvre des actions de court terme pour le réduire, y compris en relevant leurs objectifs pour 2020. L’Union européenne pourrait retrouver son rôle de leader en ajustant par exemple l’objectif 2020 de son Protocole de Kyoto à un niveau adéquat aux législations déjà en vigueur, soit une réduction d’environ 25% de ses émissions domestiques par rapport à 1990.

Si l’on se place dans une perspective de maintien du réchauffement de la température du globe à 2°C, le monde a déjà consommé deux tiers de son « budget » carbone mondial disponible. Il nous reste 1000 gigatonnes, qui seront consommées en moins de 30 ans aux taux d’émissions actuelles. Chaque année de retard supplémentaire en matière de plafonnement des émissions globales nous approche de l’année où le monde devra être complétement neutre en carbone. Retarder l’action rendra notre lutte contre les émissions non seulement plus chère, mais aussi plus risquée.

Lundi soir Yannick Jadot modérais un diner débat organisé par la Fondation Heinrich  Böll sur la coopération entre l'Amérique Latine et l'Europe pour le climat

Lundi soir Yannick Jadot modérait un diner débat organisé par la Fondation Heinrich Böll sur la coopération entre l’Amérique Latine et l’Europe pour le climat

 

Vous pouvez retrouver ces billets de blog en anglais sur le site de la campagne des députés européens écologistes stopclimatechange.net représentés à Lima par Bas Eickhout et Yannick Jadot

Publié le