Agriculture : un député écologiste remet en cause le modèle breton – Le Parisien, le 30.01.2014

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Erwan Benezet | Publié le 30.01.2014, 07h07 | Mise à jour : 07h23

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Yannick Jadot, le député européen Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) lance un appel pour réformer le modèle agricole breton.

C’est un cri d’alarme qu’à poussé mercredi après-midi le député européen Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) Yannick Jadot, lors d’un déplacement à Saint-Pern (Ille-et-Vilaine) aux côtés de René Louail, président du groupe EELV au Conseil régional de Bretagne. L’objectif était de présenter son appel au changement du modèle agricole breton publié sur son blog.

«C’est une forme d’agriculture et d’élevage qui est littéralement à bout de souffle !», explique-t-il alors que les Bonnets rouges peaufinent leurs «cahiers de doléances», en préparation des Etats généraux de la Bretagne qui se tiendront en mars prochain.

L’appel liste un certain nombre de propositions, notamment sur la Politique agricole commune (PAC) européenne ou la loi nationale d’Orientation agricole. «C’est une réponse aux bonnets rouges et aux agro-industriels bretons qui jouent sur le dumping social et environnemental, tout en jetant leurs salariés comme des kleenex, reprend le député écologiste. Mais il s’adresse avant tout aux citoyens bretons, en leur disant qu’il n’y a pas de fatalité. La Bretagne n’est pas condamnée éternellement à la crise.» Le texte précise que le monde agricole et l’industrie agro-alimentaire de l’Ouest ont perdu ces dix dernières années près d’un-tiers de leurs emplois.

«C’est un immense plan social qui ne dit pas son nom, s’insurge encore Yannick Jadot. Il a vidé les campagnes aussi sûrement qu’il a accentué le chômage, la précarité des emplois, parfois la misère, et toujours le sentiment d’abandon et de désillusion démocratique.» La faute selon lui à une logique économique infernale qui a transformé certaines fermes en usines d’import/export, poussant les paysans à produire plus en vendant chaque fois moins cher. «La malbouffe commence malheureusement dans nos fermes» conclut l’eurodéputé.

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