Plan d’action européen pour l’acier : un plan au service des intérêts de Mittal

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COMMUNIQUE DE PRESSE

Plan d’action européen pour l’acier : un plan au service des intérêts de Mittal et sans perspective pour la sidérurgie européenne

Strasbourg, le 11 juin 2013

Alors que la Commission européenne s’apprête à publier son plan d’action européen pour l’acier, Yannick jadot, député européen EELV, dénonce une opération de communication et de dérégulation qui ne sert que les intérêts de Monsieur Mittal.

« Le plan d’action de la Commission européenne n’offre aucune perspective d’avenir pour la sidérurgie européenne. En misant sur le retour illusoire d’une forte demande provenant des secteurs automobile et construction, et sur la remise en cause du cadre réglementaire européen, notamment sur le climat et l’énergie, la Commission répond d’abord aux exigences d’acteurs comme Mittal. Les débouchés en expansion de la sidérurgie européenne, comme le défendent également les syndicats, ce sont l’éolien, les aciers légers, les aciers intégrant le photovoltaïque…. Ce n’est pas en considérant que le cadre environnemental est une contrainte que l’Europe valorisera des productions à haute valeur ajoutée. Au contraire, le plan d’action devrait renforcer l’innovation et la compétitivité de la sidérurgie sur ces secteurs d’avenir.

De même, le plan d’action ne propose aucune coopération renforcée des États pour peser face à Mittal. Il légitime, de fait, le racket des finances publiques que celui-ci pratique depuis des années et qui lui rapporte des milliards. Rappelons que le groupe Mittal continue de toucher pour des centaines de millions d’euros des quotas de CO2 gratuits, y compris pour des sites dont il a baissé considérablement la production. Il légitime tout autant la mise en concurrence des sites de production et des États-membres au service de sa seule stratégie financière. Il légitime enfin la poursuite des restructurations brutales qu’il organise pour délibérément fragiliser les filières, comme c’est le cas pour la réorganisation de la filière française entre Dunkerque, Florange et Basse-Indre. En un mot, ce plan inscrit la sidérurgie européenne dans l’échec et ne constitue en rien l’embryon d’une politique sidérurgique européenne que les écologistes appellent de leurs vœux. »

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