Procès EDF / espionnage de Greenpeace

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Procès EDF, la suite…

 

Procès EDF: Jadot dénonce le « développement des officines d’intelligence économique »

Yannick Jadot, porte-parole d’Eva Joly et ex-directeur des campagnes de Greenpeace, a dénoncé lundi au premier jour du procès EDF le « développement » des officines privées d’intelligence économique, qui travaillent parfois « en lien avec des organismes d’Etat ».

« C’est clairement une pratique en développement. De plus en plus d’officines d’intelligence économique se développent et, en lien avec des organismes de l’Etat, comme la police, l’armée, développent des activités d’espionnage au profit d’entreprises », a-t-il déclaré en marge du procès.

Il a souhaité « qu’EDF, au-delà des lampistes, soit reconnu coupable d’espionnage et qu’on arrive, dans un Etat démocratique comme la France, à en sortir (de ces pratiques, NDLR) ».

Pascal Husting, directeur-général de Greenpeace France, s’est pour sa part interrogé: « si EDF échappe à ses responsabilités, comment réagira-t-il le jour où il y aura un accident nucléaire? », a-t-il questionné.

Le procès d’EDF et du cycliste américain Floyd Landis, poursuivis devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour avoir espionné respectivement Greenpeace et le laboratoire national antidopage en 2006, avec l’aide présumée des services d’officines privées d’intelligence économique, s’est ouvert lundi à Nanterre.

Communiqué de presse du 14 octobre
Lundi 17 Octobre s’ouvrira à Nanterre, le procès « QUIROS », du nom d’un hacker soupçonné d’avoir, sur commande, effectués des intrusions dans les ordinateurs de M. Yannick Jadot entre autres.

La société EDF, commanditaire supposée, a, depuis le début de cette instruction, multiplié les initiatives procédurales pour tenter, vainement, de se dégager de toute responsabilité et a ainsi notamment essayé de se constituer partie civile, dans une logique de protection sèchement refusée par le juge d’instruction.

Aujourd’hui la société EDF, dans la lignée de ses initiatives précédente annonce qu’elle va déposer une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).

La QPC, indéniable évolution démocratique, permet à tout citoyen de contester la constitutionnalité d’une loi a l’occasion d’un litige.

Malheureusement, se développe une pratique tendant à déposer, sous tous les prétextes imaginables, des QPC dilatoires.

De Jacques Chirac, à Jean Tiberi en passant par Thierry Gaubert, l’on ne compte plus les procès ou de telles questions sont posées. Rarement transmises par la Cour de Cassation, aboutissant généralement à la délivrance d’un brevet de constitutionnalité, ces questions prioritaire de constitutionnalité de convenance ne peuvent que viser à retarder indéfiniment l’exposé public des turpitudes des mis en cause.

Yannick Jadot, député européen EELV, ex-directeur des campagnes de Greenpeace  « Je regrette que la société EDF tente, une fois encore, d’escamoter le débat de fond de cette affaire en se drapant dans les habits d’un juridisme exacerbé. « 

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