Les dirigeants européens jouent avec le risque nucléaire

Sarko sur le climate circus

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Aujourd’hui, au sommet européen à Bruxelles, les Chefs d’Etat et de gouvernement des 27 Etats membres se sont mis d’accord pour mener des tests de résistance sur les centrales nucléaires (143 réacteurs dans toute l’Europe)

Pour Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie, il ne s’agit que d’un simple exercice pour amadouer et rassurer l’opinion publique.

« Les dirigeants européens ont montré qu’ils n’étaient pas prêts à tirer les leçons du tragique accident de Fukushima, qui continue de montrer les limites et les risques de la puissance nucléaire.

Les tests de résistance (les « stress tests ») qui ont été décidés aujourd’hui se feront sur base volontaire de chaque Etat, donc ne sont absolument pas obligatoires ! De plus, on peut s’interroger sur la fiabilité et la cohérence de ces tests, sachant que la mise en route de ces tests et les critères retenus vont l’être en accord avec la filière nucléaire, en laissant chaque autorité nucléaire de chaque pays faire ses propres contrôles. En France, c’est l’Autorité de sûreté nationale, dont la majorité des membres ont été nommés par l’actuel président, qui sera chargée de mener ces tests, en s’appuyant sur cinq points de contrôle ; on sait déjà qu’Eric Besson aurait refusé de discuter de l’âge des centrales… Obligation, transparence, et indépendance dans l’élaboration et la mise en œuvre des tests sont rejetées alors qu’elle constituent des critères indispensables de réduction des risques.

Le Président Sarkozy a beau jeu dans ces conditions de s’engager à fermer toute centrale ne répondant pas aux critères. Décidément la Commission européenne et le Président français sont irresponsables face à un risque totalement inacceptable et désormais inutile.

Une vraie mesure forte aurait été de cibler immédiatement les réacteurs nucléaires jugés les plus dangereux, où les risques sont déjà évidemment connus, et de les fermer.
L’insécurité nucléaire en Europe suppose des mesures fortes, immédiates, et non des exercices de simulations permettant une fois encore de différer les prises de décisions politiques . »

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