La Commission européenne vient de rendre publique sa Communication sur les priorités européennes en matière d’infrastructures énergétiques jusqu’en 2030. Elle vise à identifier les projets clefs pour les réseaux énergétiques de l’UE et propose de nouveaux outils pour faciliter leur réalisation.
Claude Turmes, député luxembourgeois du Groupe des Verts/ALE au Parlement européen, a déclaré :
«Il faut se féliciter de cet effort de planification. Mais pour atteindre une Europe économe en énergie et 100% renouvelable, il est complètement insensé de continuer à miser sur quelques oligopoles et sur les énergies conventionnelles. La puissance publique doit soutenir le développement de certaines infrastructures, mais pas n’importe lesquelles et pas n’importe comment.
La liste des infrastructures prioritaires comporte en ce sens quelques bonnes nouvelles. Le développement du réseau électrique entre la Mer du Nord et le continent bénéficiera à l’éolien offshore. »
Selon Yannick Jadot, député français du Groupe des Verts/ALE au Parlement européen:
« L’Europe a besoin d’un grand projet en faveur des énergies renouvelables, pas d’infrastructures pour la technologie de capture et du stockage du carbone toujours à l’essai. Ni d’interconnections UE – Méditerranée qui, vu, hélas, le faible développement des énergies renouvelables à moyen terme, seront surtout destinées à l’importation d’électricité produite à partir d’énergies fossiles. »
« Autre critique du document de la Commission : il est basé sur des prévisions énergétiques qui ne respectent pas l’objectif fixé par les Chefs d’Etat de réduire de 20% la consommation énergétique de l’Europe en 2020! La Commission doit éviter l’erreur classique : construire plus de lignes électriques, plus de gazoducs, plus d’oléoducs plutôt que d’isoler nos maisons, créer des emplois et économiser de l’argent. Atteindre l’objectif de 20% équivaut à construire quinze gazoducs Nabucco. Nous attendons d’ailleurs avec impatience le plan européen d’action sur l’efficacité énergétique. »