Ce mardi 9 novembre, la Commission du Parlement européen en charge des questions d’énergie, ITRE, a voté un rapport d’initiative sur les économies d’énergie. Yannick Jadot, député européen Europe Ecologie avait suivi ce dossier pour le groupe des Verts / ALE .
Ce vote montre que les parlementaires ont bien compris que, sans effort supplémentaire, l’UE n’atteindra pas l’objectif qu’elle s’était fixée en 2007 : réduire de 20% sa consommation d’énergie d’ici 2020. Alors même qu’elle créerait ainsi un million d’emplois et ferait économiser jusqu’à mille euros par an à chaque ménage. Pour remédier à cela, les eurodéputés demandent que cet objectif devienne contraignant, à l’image de celui sur les énergies renouvelables : fini les beaux discours, place aux actes.
C’est sous l’impulsion du Groupe des Verts/ALE que les députés européens ont également demandé à la Commission européenne de présenter un nouveau plan d’action en matière d’économies d’énergie, bien avant le Sommet européen sur l’énergie qui aura lieu le 4 février 2011. Ils veulent ainsi s’assurer que les chefs d’Etat, plutôt que de parler énergie en Europe uniquement sous l’angle « produire plus » ou « construire plus de gazoducs », lanceront de nouvelles initiatives pour atteindre cet objectif de 20% dont la contribution à la sécurité énergétique de l’Europe serait équivalente à 15 gazoducs Nabucco.
Hélas, le rapport du Parlement européen est également victime des Groupes politiques les plus conservateurs : il enfonce des portes ouvertes en éludant les actions concrètes à entreprendre secteur par secteur. Ainsi, le rapport reste vague sur le sujet majeur de la rénovation des bâtiments, pourtant tellement important pour lutter contre la précarité énergétique et créer des emplois. Même conservatisme en ce qui concerne les transports.
Le Groupe des Verts/ALE attend désormais avec impatience le plan d’action de la Commission européenne qui devra proposer de nouvelles mesures innovantes et chiffrées, en particulier pour mettre fin au gaspillage énergétique des bâtiments. Sur ce point précis, les écologistes continueront à défendre l’idée d’un grand plan européen sur les bâtiments afin qu’ils soient tous rénovés en profondeur avant 2050.