NON à l’exploitation commerciale des sables bitumeux
La raréfaction du pétrole dans le monde pousse à se tourner vers des techniques d’exploitation énergétique de plus en plus destructrices et de plus en plus coûteuses pour les hommes, la santé et l’environnement. De gros blocs de sables mélangés à du bitume sont extraits de la terre à des profondeurs pouvant aller jusqu’à 75 m, laissant derrière eux des paysages apocalyptiques notamment dans la province de l’Alberta au Canada, où cette exploitation est la plus développée.
A l’initiative d’associations, le collectif « Stop Tar Sands », demain 18 septembre 2010 aura lieu la journée internationale contre les sables bitumineux avec une manifestation devant l’Ambassade du Canada à Paris. Il est urgent d’alerter les citoyens et décideurs politiques sur ces techniques d’extraction désastreuses et d’exiger la fin de leur exploitation commerciale.
Yannick Jadot, député européen, Europe Ecologie déclare: « L’empreinte écologique de cette technique pour extraire des sables bitumineux est épouvantable. Ce procédé libère trois fois plus de gaz à effet de serre que les techniques d’extraction conventionnelles et il faut compter 2 à 4 barils d’eau pour 1 baril de pétrole ! Le pire est à venir. Du fait de la profondeur et du volume de terre extrait, on assiste à une déforestation extrêmement rapide, à la multiplication de bassins toxiques responsables de la mort de milliers d’oiseaux et à une pollution majeure des eaux et des sols. L’enjeu aujourd’hui n’est pas d’aller chercher des énergies encore plus polluantes au fin fond du Canada, mais au contraire de développer, chez nous, et dans les zones déjà industrialisés qui ont besoin de reconversion écologique, des énergies renouvelables pour sortir de cette spirale infernale de la recherche du toujours plus. »
Sandrine Bélier, députée européenne, Europe Ecologie déclare : » On détruit toujours plus, on creuse toujours plus profond, en dépit des cultures autochtones, de la biodiversité, de la santé des populations, d’une économie forestière et des emplois à long terme. La course au profit ne peut plus être légitimée. Les retombées économiques de l’exploitation des sables bitumineux ne devraient pas faire oublier que les activités liées à la forêt au Canada rapportent plus de 4 milliards de dollars chaque année et qu’environ 400 000 personnes dépendent de l’activité forestière. En cette année internationale de la Biodiversité, notre système économique ne peut plus continuer à tester la résistance des systèmes naturels. Nous devons donc exiger des investissements publics comme privés pour la préservation de nos ressources naturelles et des critères de bio conditionnalité dans les programmes de financement. Il nous faut mettre en place une véritable incitation à faire cesser les causes des catastrophes écologiques »